DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Spach, Louis Adolphe: Mémoire sur l'histoire de l'architecture militaire pendant les premiers siècles du Moyen Âge, de M. Krieg de Hochfelden
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.18830#0176
IG -
pement de l’art des fortifications, depuis le 1er siècle de
notre ère jusque vers 1100, surtout en Allemagne et un
peu en France, en Angleterre, en Italie. Ce sont les époques
gallo - romaine, franque (ou mérovingienne et carlovin-
gienne), enfin l’époque féodale sous les empereurs saxons
et franconiens que traite, de préférence, notre auteur.
Il a fait usage, bien entendu, des travaux de ses devan-
ciers et de ses contemporains; M. Viollet-le-duc et de Caumont
font guidé, surtout dans ses recherches au delà des Vosges;
le mérite spécial de M. Krieg de Ilochfelden consiste dans le
tableau d’ensemble des progrès ou des variations de l’ar-
chitecture militaire au centre de l’Europe, durant l’espace de
temps indiqué plus baut; mais dans ce développement orga-
nique et historique les détails les plus précis ont trouvé place;
à l’aide de ce travail, un voyageur archéologue pourrait par-
faitement s’orienter dans les principaux camps, les circon-
vallations, enceintes fortifiées et châteaux forts d’Allemagne,
suivre le parallélisme de ces établissements en France, et
quelque peu en Angleterre.
Au surplus, M. Krieg de Ilochfelden prétend, avec.une rare
modestie, que ses recherches ne peuvent être que le point de
départ de recherches ultérieures, et frayer, par l’étude des
monuments eux-mêmes, une route à travers des époques
où les documents écrits font presque entièrement défaut.
Celte remarque ne s’applique pas aux premiers chapitres,
où l’auteur traite magistralement des fortifications romaines
sur les frontières de la Germanie; mais aux temps de l’in-
vasion barbare, et à la reprise des constructions militaires
sous les Mérovingiens et les Carlovingiens.
A toutes les pages de ce consciencieux travail, on
éprouve, malgré la sévère précision de la partie descrip-
tive, un charme réel; c’est, pour les néophytes, presqu’un
voyage de découverte dans les vallées et sur les revers des
pement de l’art des fortifications, depuis le 1er siècle de
notre ère jusque vers 1100, surtout en Allemagne et un
peu en France, en Angleterre, en Italie. Ce sont les époques
gallo - romaine, franque (ou mérovingienne et carlovin-
gienne), enfin l’époque féodale sous les empereurs saxons
et franconiens que traite, de préférence, notre auteur.
Il a fait usage, bien entendu, des travaux de ses devan-
ciers et de ses contemporains; M. Viollet-le-duc et de Caumont
font guidé, surtout dans ses recherches au delà des Vosges;
le mérite spécial de M. Krieg de Ilochfelden consiste dans le
tableau d’ensemble des progrès ou des variations de l’ar-
chitecture militaire au centre de l’Europe, durant l’espace de
temps indiqué plus baut; mais dans ce développement orga-
nique et historique les détails les plus précis ont trouvé place;
à l’aide de ce travail, un voyageur archéologue pourrait par-
faitement s’orienter dans les principaux camps, les circon-
vallations, enceintes fortifiées et châteaux forts d’Allemagne,
suivre le parallélisme de ces établissements en France, et
quelque peu en Angleterre.
Au surplus, M. Krieg de Ilochfelden prétend, avec.une rare
modestie, que ses recherches ne peuvent être que le point de
départ de recherches ultérieures, et frayer, par l’étude des
monuments eux-mêmes, une route à travers des époques
où les documents écrits font presque entièrement défaut.
Celte remarque ne s’applique pas aux premiers chapitres,
où l’auteur traite magistralement des fortifications romaines
sur les frontières de la Germanie; mais aux temps de l’in-
vasion barbare, et à la reprise des constructions militaires
sous les Mérovingiens et les Carlovingiens.
A toutes les pages de ce consciencieux travail, on
éprouve, malgré la sévère précision de la partie descrip-
tive, un charme réel; c’est, pour les néophytes, presqu’un
voyage de découverte dans les vallées et sur les revers des