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Le premier que j’ouvris était situé tout près de la route.
11 mesurait 24 mètres de diamètre sur deux mètres et demi
d’élévation. Les pins qui l’ombrageaient furent abattus, et
tout le centre de la tombe, jusqu’à deux mètres du cercle
extérieur, fut mis au niveau du sol environnant.
Ce travail qui, dans un terrain plus solide, eût exigé au
moins deux jours avec les huit ouvriers que j’avais, fut
achevé, avant même que la nuit ne vînt interrompre la
fouille. Mais, comme je l’avais prévu, aucun ossement n’ap-
parut aux regards; aucune trace de matière organique ne
se fit remarquer; seulement, çà et là quelques charbons
et de faibles tessons de vases indiquaient la*place qu’avait
occupé celui ou celle dont, par amour pour la science,
je venais troubler le repos, mais dont je ne pus ravir ni
les bijoux ni les armes; car le temps avait tout absorbé.
A trois mètres du centre, vers le nord, je trouvai néan-
moins un produit céramique resté à peu près intact. C’était,
une petite urne dont la partie supérieure était malheureu-
sement brisée. J’ai pu la reconstruire. Cette poterie, seul
spécimen que j’emportai entier de cette forêt, était d’autant
plus précieuse à mes yeux, que, pour la première fois, cette
forme de vase, qui, du reste, m’était connue, venait s’offrir
à moi dans les tumuli de l’Alsace.
Deux autres tombelles, de moindre élévation et de quinze
mètres seulement de diamètre, n’offrirent de même aucun
objet digne de remarque, ni aucune trace d’ossements. Des
débris de vases et de nombreux charbons, attestaient seuls
que le terrain avait un jour send aux inhumations. Je fouillai
ces deux tombes, comme le premier tertre, jusqu’au niveau
du sol de la forêt.
A quelque distance de ces deux tumuli se montraient
deux tertres plus élevés, mesurant, l’un quatre mètres de
haut et près de trente mètres de diamètre; l’autre, dénudé
iv. (m.) 8
Le premier que j’ouvris était situé tout près de la route.
11 mesurait 24 mètres de diamètre sur deux mètres et demi
d’élévation. Les pins qui l’ombrageaient furent abattus, et
tout le centre de la tombe, jusqu’à deux mètres du cercle
extérieur, fut mis au niveau du sol environnant.
Ce travail qui, dans un terrain plus solide, eût exigé au
moins deux jours avec les huit ouvriers que j’avais, fut
achevé, avant même que la nuit ne vînt interrompre la
fouille. Mais, comme je l’avais prévu, aucun ossement n’ap-
parut aux regards; aucune trace de matière organique ne
se fit remarquer; seulement, çà et là quelques charbons
et de faibles tessons de vases indiquaient la*place qu’avait
occupé celui ou celle dont, par amour pour la science,
je venais troubler le repos, mais dont je ne pus ravir ni
les bijoux ni les armes; car le temps avait tout absorbé.
A trois mètres du centre, vers le nord, je trouvai néan-
moins un produit céramique resté à peu près intact. C’était,
une petite urne dont la partie supérieure était malheureu-
sement brisée. J’ai pu la reconstruire. Cette poterie, seul
spécimen que j’emportai entier de cette forêt, était d’autant
plus précieuse à mes yeux, que, pour la première fois, cette
forme de vase, qui, du reste, m’était connue, venait s’offrir
à moi dans les tumuli de l’Alsace.
Deux autres tombelles, de moindre élévation et de quinze
mètres seulement de diamètre, n’offrirent de même aucun
objet digne de remarque, ni aucune trace d’ossements. Des
débris de vases et de nombreux charbons, attestaient seuls
que le terrain avait un jour send aux inhumations. Je fouillai
ces deux tombes, comme le premier tertre, jusqu’au niveau
du sol de la forêt.
A quelque distance de ces deux tumuli se montraient
deux tertres plus élevés, mesurant, l’un quatre mètres de
haut et près de trente mètres de diamètre; l’autre, dénudé
iv. (m.) 8