Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace (4.1860-1861 (1861))

creux du même métal, présentant des rainures aux deux
parties qui se joignent. Leur diamètre interne est de quatre
centimètres. L’un était brisé ; l’autre est tout à fait intact.
On distingue encore à l’intérieur, dans la terre qui les
remplit, quelques fibres de bois qui les solidifiait.

Cette sépulture était rapprochée de la paroi de la tranchée
du sud; au côté nord se sont montrés quelques faibles
restes d’ossements et des débris d’anneaux semblables aux
précédents. Il m’a été impossible, malgré toutes mes re-
cherches, de trouver aucun autre objet. Le corps auquel
ces restes appartenaient, avait dû être couché de l’ouest à
l’est. Etait-ce la mère de l’enfant trouvé presque à ses pieds
à si peu de distance ? La tombe est restée muette à cette
question.

Du côté opposé, vers le nord, je rencontrai les traces
d’une autre sépulture. De nombreux débris d’ossements,
des charbons et surtout les restes d’une fibule en fer, seul
ornement qui apparut, me portèrent à croire que là
avait été placé le corps d’un homme. Cette présence du
fer en si petite quantité, et seulement pour de petits bijoux,
tandis qu’au contraire le bronze se montrait en masse
dans les deux tumuli que je venais d’ouvrir, me prouva
incontestablement que les monuments funéraires que je
venais d’ouvrir datent d’une époque bien antérieure à l’ar-
rivée des Domains dans les Gaules et avant que les Gaulois,
en contact avec eux, aient mieux connu son usage, et l’aient
alors employé à la confection de leurs armes et de ces
longs glaives si redoutables à leurs ennemis.

De Ring,

Secrétaire de la Société.