DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Spach, Louis Adolphe: L' abbaye de Marmoutier et le couvent de Sindelsberg
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— H 8 —
tour de laquelle se groupèrent des habitations pareilles.
C’était à peu près à la même époque où s’élevait en Suisse
le monastère de Saint-Gall; c’était peu d’années après la
fondation de celui de Luxeuil. Je dois me borner à mention-
ner ces premières origines, où la légende et l’histoire mar-
chent, les bras entrelacés, comme deux sœurs, et où la
muse profane emprunte à l’inspiration du sanctuaire ses ac-
cents les plus éloquents et en même temps ses notions les
plus claires. L’histoire religieuse et monastique de ces pre-
miers siècles de la monarchie franco-gauloise, est pour le
moins aussi bien connue que l’histoire politique; l’une et
l’autre se pénètrent et s’illuminent mutuellement.
Le premier établissement de cénobites, fondé dans la loca-
lité de Marmoutier par saint Léobard, avait été dédié à saint
Pierre, saint Paul et saint Martin de Tours. Quelques rois
mérovingiens (Childebert II, Dagobert'II, Dagobert III,
Thierry IV) le dotèrent; en 740, saint Maur (Maurus), dis-
ciple de saint Finnin, devint le vériLable fondateur du mo-
nastère de Marmoutier.
La marche d’Aquilée (Aquileja) ou de Marmoutier, qui
faisait partie du domaine royal, entra dans ces premières
donations. Plus tard, les châteaux de Lützelbourg, de Hoh-
barr, d’Ochsenstein, et une série de villages des environs
y furent compris.
Sous saint Maur, trente et un religieux bénédictins for-
maient la communauté. C’est lui qui eut recours au roi
Thierry, déjà nommé, pour obtenir la confirmation des
propriétés antérieurement données par les rois austrasiens.
Saint Benoît, abbé d’Aniane, fut pendant dix mois abbé de
Marmoutier, où il avait été appelé par Louis le Débonnaire.
Un violent incendie consuma, en 827, l’abbaye et les ti-
tres de fondation ; mais l’abbé Celsus eut soin de faire renou-
veler les chartes; Drogon , évêque de Metz, frère naturel de
tour de laquelle se groupèrent des habitations pareilles.
C’était à peu près à la même époque où s’élevait en Suisse
le monastère de Saint-Gall; c’était peu d’années après la
fondation de celui de Luxeuil. Je dois me borner à mention-
ner ces premières origines, où la légende et l’histoire mar-
chent, les bras entrelacés, comme deux sœurs, et où la
muse profane emprunte à l’inspiration du sanctuaire ses ac-
cents les plus éloquents et en même temps ses notions les
plus claires. L’histoire religieuse et monastique de ces pre-
miers siècles de la monarchie franco-gauloise, est pour le
moins aussi bien connue que l’histoire politique; l’une et
l’autre se pénètrent et s’illuminent mutuellement.
Le premier établissement de cénobites, fondé dans la loca-
lité de Marmoutier par saint Léobard, avait été dédié à saint
Pierre, saint Paul et saint Martin de Tours. Quelques rois
mérovingiens (Childebert II, Dagobert'II, Dagobert III,
Thierry IV) le dotèrent; en 740, saint Maur (Maurus), dis-
ciple de saint Finnin, devint le vériLable fondateur du mo-
nastère de Marmoutier.
La marche d’Aquilée (Aquileja) ou de Marmoutier, qui
faisait partie du domaine royal, entra dans ces premières
donations. Plus tard, les châteaux de Lützelbourg, de Hoh-
barr, d’Ochsenstein, et une série de villages des environs
y furent compris.
Sous saint Maur, trente et un religieux bénédictins for-
maient la communauté. C’est lui qui eut recours au roi
Thierry, déjà nommé, pour obtenir la confirmation des
propriétés antérieurement données par les rois austrasiens.
Saint Benoît, abbé d’Aniane, fut pendant dix mois abbé de
Marmoutier, où il avait été appelé par Louis le Débonnaire.
Un violent incendie consuma, en 827, l’abbaye et les ti-
tres de fondation ; mais l’abbé Celsus eut soin de faire renou-
veler les chartes; Drogon , évêque de Metz, frère naturel de