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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 4.1860-1861 (1861)

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[Mémoires]
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Guerber, Victor: Note sur une pierre trouvée dans l'ancienne commanderie des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Haguenau
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https://doi.org/10.11588/diglit.18830#0412

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— 246

qu’il est dans les riches plis d’un manteau. Le geste qu’il
fait de sa droite mutilée n’est pas facile à définir; il pourrait
signifier acceptation ou refus de l’objet que lui présente le
personnage précédent. Aucun vestige d’inscription ne donne
la clef du fait énoncé par le groupe de ces trois personnages.

Le caractère de la sculpture n’est pas difficile à déterminer.
C’est celui du roman du commencement du XIIe siècle. L’art
plastique n’est pas avancé encore; il se dégage à peine des
langes du XIe siècle, et s’efforce de faire quelques pas mal assu-
rés. Les parties unies des visages sont bien polies pourtant; la
barbe est marquée par une sorte de piqué moyennant un in-
strument pointu, les cheveux sont d’une simplicité toute pri-
mitive; les plis des vêtements sont raides, uniformes, mais ils
cherchent à se rapprocher un peu du naturel. Les traits des
figures qui ne sont pas brisés, tels que bouches, nez, oreilles,
accusent une école telle, qu’il est permis de l’attendre à
cette époque sur notre bonne terre alsacienne.

La pierre, nous venons de le dire, est d’assez fortes di-
mensions. Les figures sont hautes de 0m,85; l’évêque, quoi-
que assis, a encore la même élévation que les deux autres
qui sont debout. Je ne puis préciser l’origine de cette sculp-
ture. Mais, comme par son âge elle remonte à la fondation
de la ville et de l’église de Saint-George, il est à présumer
qu’elle figurait autrefois soit dans cette église, soit dans le
cloître y attenant. J’ignore également quelles vicissitudes
elle a eu à traverser jusqu’au moment où une main chari-
table lui donna place dans le coin d’une clôture de jardin.
Grâce à cet asile solitaire peut-être, elle a été sauvée, cachée
qu’elle était sous les pampres d’une vigne. Elle n’est pas
trop maltraitée.

Que représente ce bas-relief? Enonce-t-il quelque fait de
l’histoire générale de l’Eglise? Est-ce quelque événement
qui marque dans les.fastes rie notre province, peut-être de la
 
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