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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 4.1865-1866

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[Procès-verbaux des séances]
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Séance du Comité du 10 juillet 1865
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https://doi.org/10.11588/diglit.19862#0014

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deSnTdw M- le baron de Schauenburg soumet la reproduction des dessins de
rmdeCrauftM,ay6 M. L. Benoît des ruines de l'abbaye de Craufthal..

par M. L. Benoit. r ,

. . Lecture est donnée de la lettre suivante de M. Walch :

Communication

sujeMWOTcefnte « Monsieur le Président, permettez à un membre de la Société archéo-
"monugne'3 logique de vous entretenir d'un monument qui ne paraît pas avoir été étudié
un <n,ourg. jugqU>£ ce jour Q'eS{ une enceinte celtique complète, de 5 à 600 mètres
de tour, cachée dans les forêts qui couvrent la montagne du Frankenbourg.

«Il ne s'agit pas du mur en pierres sèches au pied du château dont
parle Schweigheeuser, dans son travail sur le mur païen du mont Sainte-
Odile, et que semble aussi désigner M. Coste, dans ses Études archéolo-
giques, mais d'une enceinte en gros blocs de grès, portant tous l'entaille
en queue d'aronde.

«A l'angle nord du plateau du Frankenbourg, à quelques mètres du
talus, on trouve ces blocs, débris d'un mur dont on peut suivre les assises
inférieures à travers la forêt. Ce mur descend sur le flanc de la montagne,
puis, se dirigeant presque horizontalement vers l'ouest, il sert de revête-
ment à une large terrasse. Vers le chemin que suivent les visiteurs du
château, en venant de la Vancelle, le mur disparaît presque complètement;
mais la terrasse continue, et, sur le talus, on retrouve toujours, éparses,
les pierres portant l'entaille mentionnée. Vers le sud, le mur reparaît,
renversé en partie, en partie debout, et remonte, enfin, pour s'arrêter à
une quinzaine de mètres de l'angle sud du plateau que porte le château.

«Le mur ne s'arrête, au sud, comme au nord, que là où les roches et
l'escarpement des pentes rendent l'accès à peu près impossible. Le plateau
sur lequel s'élève l'immense roche, base du château, ferme l'enceinte à l'est.

«Il y a donc ici trois enceintes : la première, en blocs à entaille en queue
d'aronde; la seconde, formée par le plateau, auquel vient s'appuyer le
mur celtique, et où l'on voit les assises fondamentales d'une enceinte en
pierres sèches, mais sans entaille; et, enfin, le château lui-même. Le Fran-
kenbourg, avec son plateau, est comme la citadelle de l'enceinte celtique.

«Cette enceinte est très-forte. Ce n'est pas, en effet, un simple mur,
mais un vrai rempart, adossé à la montagne, et dont le terre-plein atteint,
sur certains points, jusqu'à une largeur de 12 mètres, et au delà. Le mur
qui en forme le revêtement, a encore, dans ses parties les mieux conser-
vées, 2m,50 de haut, sur plus de 3 mètres de large. Les pierres dont il
se compose, ont jusqu'à 2 mètres de longueur sur 60 à 80 centimètres de
hauteur et d'épaisseur. J'en ai mesuré qui forment un cube de près d'un
mètre et demi. Toutes étaient reliées entre elles par des tenons, comme le
prouvent les entailles.
 
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