Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 4.1865-1866

DOI issue:
[Procès-verbaux des séances]
DOI article:
Séance du Comité du 14 août 1865
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19862#0019

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
— 9 —

«La statuette est aussi en grès bigarré; c'est le torse d'un Mercure tel
que nous les trouvons en Alsace; malheureusement les pieds, la tête et
les bras manquent; on y remarque encore très-distinctement, sur les
épaules, la chlamyde, attribut avec lequel ce dieu est presque toujours
représenté (voy. fig. 2).

«L'inscription du petit autel, la gracieuseté des lettres, leur bonne dis-
position, ainsi que la beauté des formes de la statuette, son exécution
hardie, la stricte observance des proportions du corps humain, dénotent
une main de maître, et s'il m'est permis de dire mon opinion, je crois qu'on
peut faire remonter l'origine de ces deux petits monuments, au moins celle
de la statuette, au premier siècle de l'ère chrétienne, alors que l'art sta-
tuaire était, par suite de l'occupation romaine, dans un état florissant en
Alsace, et que des sculpteurs italiens affluaient dans notre pays pour y
orner, soit les temples, soit les villas des fonctionnaires civils ou militaires
habitant Strasbourg et les environs.

«La plus grande partie des Mercures qu'on trouve en Alsace sont des bas-
reliefs plus ou moins bien faits; l'obésité des formes sous lesquelles ce
dieu est le plus souvent représenté, dénote la décadence de la sculpture,
et leur exécution ne peut rien avoir de commun avec notre Mercure qui
est en ronde bosse et d'un travail infiniment supérieur aux autres.

« Quant aux deux vases cinéraires, ils sont aussi brisés, l'un est en poterie
grise, et l'autre en poterie rougeàtre; les ossements calcinés que ce der-
 
Annotationen