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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 4.1865-1866

DOI issue:
[Procès-verbaux des séances]
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Séance du Comité du 9 octobre 1865
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https://doi.org/10.11588/diglit.19862#0025

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15 —

Un membre du comité annonce que le conseil municipal de Saint- Porte a-entrée
Hippolyte a l'intention de faire démolir une porte d'entrée du quinzième somt-Hippoiyte.
siècle, presque le seul reste important des fortifications anciennes de celte
petite ville, après la disparition de la porte qui a été démolie, il y a cinq
ans. 11 est décidé que le comité interviendra pour empêcher cet acte.

A propos de la démolition récente d'un ancien ossuaire, Mi l'abbé Straub Anciennes

11 ' chapelles de

appelle l'attention sur cette classe de monuments qui tendent à devenir de cte,<*ltee-
plus en plus rares en Alsace, et dont plusieurs méritent d'être conservés
non-seulement en raison des touchants souvenirs qui s'y rattachent, mais
encore à cause du caractère monumental qui les distingue. Ces chapelles
sont généralement consacrées sous le vocable de Saint-Michel, quelque-
fois sous celui de Sainte-Barbe invoquée contre la mort subite, ou de
Saint-Sébastien, quand leur fondation remonte à l'époque d'une épidémie.
Les plus importants ont deux étages. Dans le rez-de-chaussée qui servait
d'ossuaire, on recueillait les ossements retirés des fosses nouvellement
creusées pour les disposer avec ordre le long des murs, selon les pres-
criptions de plusieurs synodes diocésains. Au-dessus du charnier se trou-
vait la chapelle proprement dite, où se faisait l'office des morts.

Quand on commença à abandonner les cimetières établis autour des
églises, et que l'on enterra les morts à une certaine distance des centres
d'habitation, ces petits monuments restèrent malheureusement délaissés
et durent peu à peu tomber dans un état de délabrement, qui servit de
prétexte aux démolisseurs. M. Straub cite, parmi les chapelles démolies
pendant ce siècle, celle de Gueberschwihr, dont quelques arceaux en plein-
cintre dénotent encore l'âge et l'importance; la chapelle de Saint-Michel,
à Soultzbach, construite par la famille de Schauenburg, et surtout la cha-
pelle de Sainte-Barbe, à Ammerschwihr, vantée par les vieillards du pays
comme une des plus gracieuses constructions ogivales. Elle se trouvait sur
l'emplacement des écoles communales actuelles, et a été renversée, il y a
trente années à peine.

Heureusement, un certain nombre de ces monuments ont échappé aux
ravages du temps ou au vandalisme d'hommes peu soucieux du passé. On
peut citer, dans le Bas-Rhin, la chapelle de Saint-Sébastien près de Dam-
bach, et celle de Saint-Michel, à Saverne, qui a été utilisée pour le musée
local par M. le colonel de Morlet; dans le Haut-Rhin, la chapelle de Saint-
Michel, à Kaysersberg, décorée d'intéressantes peintures murales du
quinzième siècle, et servant aujourd'hui d'abri au Christ colossal qui se
trouvait jadis sous l'arc du chœur de l'église; celle de Hcrrlisheim, mar-
quée de l'écu de Hattstadt et portant le millésime 1419, et surtout celle
 
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