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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 4.1865-1866

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Siffer, Jér. Ans.: Notice sur une idole sans nom, scellée les murs de l'ancienne église de Gebolsheim et sur d'autres antiquités de ce lieu, aujourd'hui annexe de Wittersheim, Canton de Haguenau
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https://doi.org/10.11588/diglit.19862#0178

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nom, déifiée par les Romains et appelée Eusébie parles Grecs? Je laisse
la réponse à des connaisseurs plus compétents que moi.

Je ne sache pas qu'il soit déjà fait mention de celte sculpture quelque
part.

Sur le même cimetière se trouvent aussi deux pierres de forme carrée,
creusées en dessus, dénotant le style byzantin, paraissant avoir servi de
bénitiers dans l'ancienne église, et une pierre en forme de cuve cylin-
drique, percée de part en part comme une margelle, de 1 mètre en dia-
mètre. Quant à cette dernière pierre, la question à résoudre, c'est celle
de savoir quelle a été sa destination : la tradition la rattache à des fonts
baptismaux du temps où le sacrement de la régénération s'administrait
par immersion. Cette pierre ainsi que les bénitiers sont dans un bon état
de conservation.

L'église de Gebolsbeim, dont il ne reste plus trace, renfermait ancien-
nement plusieurs villages dans sa juridiction. A cause de sa haute anti-
quité, elle était réputée avoir été élevée sur les débris d'un temple du pa-
ganisme : la présence, dans ses murailles, de la sculpture que nous faisons
connaître autorise celte opinion. — Sainte Pétronillc en était la patronne,
comme de celle de Dom-Petri, à Avolsheim, qu'on croit la plus ancienne
de l'Alsace.

Quand on passe successivement en revue les nombreuses idoles que
l'antiquité païenne nous a léguées, on ne peut s'empêcher de reconnaître
combien nos ancêtres étaient religieux, je dirais superstitieux. Partout,
nous trouvons les dieux du paganisme, sur les montagnes, sur les col-
lines, dans les forêts, dans les vallons, dans les plaines, dans les villas;
pas un coin sans autel; toute cette partie des Gaules n'était qu'un vaste
sanctuaire consacré au culte des dieux, et, pour ajouter une dernière
réflexion digne démon caractère, je répéterai, ce qu'a dit quelque part
l'aigle de Meaux, l'illustre Bossuet : «Tout était Dieu, excepté Dieu même;
«et le monde, que Dieu avait fait pour manifester sa puissance, semblait
« être devenu un temple d'idoles. »

Jér. Ans. Siffer,
curé de Weyersheim.

©SgfrS*»----
 
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