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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 10.1879

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Schlosser, Heinrich: Notice sur un cadran solaire antique: découvert à Bettwiller (canton de Drulingen)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24970#0486

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— 296

inférieur de la cavité du cadran (ligne du solstice d’été), coupent la ligne
des équinoxes et celle du solstice d’hiver et semblent avoir convergé vers
le pied du style, sans toutefois l’avoir atteint. Ce sont 1° la ligne mé-
ridienne et 2° les lignes trihoraires.

La ligne méridienne, qui est tracée au milieu de l’hémicycle et qui
devait se trouver dans le plan méridien, marque le midi vrai. Elle indi-
quait ainsi le milieu du jour naturel1 (dies naturalis, d. verus, lux),
c’est-à-dire de l’espace de temps compris entre le lever et le coucher du
soleil, et séparait, pour ce jour, les horce antemeridianœ des horæ pome-
ridianæ. Cette division du jour naturel en deux moitiés, le lempus ante-
meridianum et le tempus postmeridianum, est la plus ancienne de toutes;
elle fut même la seule en usage à Rome pendant plus de quatre siècles et
demi, alors qu’on n’y connaissait encore ni les cadrans solaires1 2, ni, par
suite, la division du jour en heures3. Comme le cadran dont il est ici
question, a sans doute servi à une ou plusieurs exploitations agricoles, il
n’est peut-être pas sans intérêt de rappeler que chez les Romains le lem-
pus meridianum était, d’après la coutume ou la loi, l’heure du repos
pour les ouvriers qui n’étaient pas de condition servile. Ainsi le droit
de faire la méridienne (meridiarï) appartenait, du moins pendant la
belle saison, aux hommes libres qui travaillaient pour autrui moyennant
un salaire et aux affranchis lorsqu’ils rendaient gratuitement à leur ancien
maître les services qu’ils lui devaient en vertu de l’acte de manumission4.

1. Cette ligue marquait aussi le milieu du jour civil des Romains (dies civilis, dies
Romanus) qui, comme celui des Égyptiens, se comptait de minuit à minuit. Cet espace de
temps comprenait ainsi more romano duas dimidiatas noctes et lucem mediam et renfer-
mait en toute saison douze heures de jour et douze heures de nuit. Loi 8, Big., de périls,
(II, 12). Aulu-Gelle, N. A., III, 2. Censorinus, De die.natali, cap. 23.

2. Le premier cadran solaire que l’on vit à Rome fut, d’après PJine (Bist, nat., VII, 60),
celui que L. Papirius Cursor y érigea Pan 293 avant J.-Ch.; suivant d’autres auteurs, ce
fut celui que M. Valerius Messala y apporta de Catane, lors de la première guerre punique,
vers Pan 263. Censorinus, qui écrivait au troisième siècle de notre ère, dit peut-être avec
plus de raison (De die nat., cap. 23): (Solarium) antiquissimum quod puerit (Romœ),

inventu difficile est. ïllud satis constat, nullum in Foro prius puisse, quam id

quod M. Valerius ex Sïcilia advectum ad Rostra in columna posuit.

3. Censorinus, loc. cit. : Sed hoc (la division du jour en heures) credo Romce post
reperla solaria observalum.... Horarum nomen non minus annos 300 Romce ignoratum
esse, credibile est. ISfam in XII Tabulis nusquam nominatas horas invenias, ut in aliis
postea legibus, sed «ante mericliem », eô videlicet quod partes diei bipariam tum divisi
meridies discernebat. — Plaute dans Aulu-Gelle, III, '3.

4. Loi 26, pr. Big., de operis libertorum, 38, 1 : dummodo (patronus) liberales opéras
 
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