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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 10.1879

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Schlosser, Heinrich: Notice sur un cadran solaire antique: découvert à Bettwiller (canton de Drulingen)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24970#0485

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295 —

AB, formée par le bord même du cadran1, indiquent, sans doute les che-
mins que l’ombre de l’extrémité du style parcourait en un seul jour, de
l’Ouest vers l’Est, à l’époque des équinoxes (CD) et des solstices d’été (AB)
et d’hiver (EF). Ces trois courbes reproduisent ainsi sur la concavité de
l’hémicycle les arcs de cercle qu’en ces divers temps le soleil décrit de
l’Est vers l’Ouest sur la moitié méridionale de la voûte céleste. Ces lignes
d’ombre sont connues sous les noms de: ligne des équinoxes, ligne du
solstice d’été, ligne du solstice d’hiver. Chez les Romains, elles étaient
très-probablement appelées linea aequinoctialis, linea aestiva, linea hi-
berna, suivant qu’elles correspondaient au dies aequinoctialis, au dies
solstitialis (solstice d’été) et au dies brumalis (solstice d’hiver)2. Comme
à ces différentes époques de l’année, le soleil, dans son mouvement appa-
rent, traverse l’équateur ou s’arrête à l’un des tropiques, on dit aussi
quelquefois que ces trois courbes, réellement tracées ou non, constituent
sur les horloges solaires, l’une, celle du milieu, le cercle de l’équateur,
et les deux autres les cercles des tropiques3 4. Quoi qu’il en soit de ces
dénominations, ce sont là sur le cadran qui nous occupe, des lignes
d’ombre qui répondent à la division de l’année en quatre quarts ou en
quatre saisons dont elles marquent le commencement ou la fin. En un
mot, ce sont les lignes des saisons qui par leur combinaison avec les
lignes horaires font de cet hemicyclium une véritable arachné. Ces trois
arcs de cercle correspondant aux équinoxes et aux solstices se rencontrent
sur quelques-uns des cadrans sphériques du système de Bérose que l’an-
tiquité nous a légués; mais on les retrouve bien plus fréquemment sur
les cadrans coniques datant de cette époque; le tracé de ces lignes donne
alors à ceux-ci le caractère de conarachnés1.

Si nous revenons à l’horloge solaire découverte à Bettwiller, nous y
remarquerons ensuite un certain nombre de lignes qui, partant du bord

1. Voy. G. Rayet, p. 23 et 24, description du cadran conique de l’Acropole d’Athènes.

2. Vit rave, IX, 7: Quum hoc ita sit explicatum, sive per hibernas lineas, sive per

aesMvas, sive per aequinocliales aui etiam per menstruas, in subjectionibus rcitiones
horarum erunt ex analemmatis describendae. Vitruve emploie dans un sens ana-

logue les expressions : solis radius hibernus, radius aestivus.

3. Rich, Dict. des antiq., v° Arachné.

4. G. Rayet, p. 6. Certaines arachnés coniques portent entre les trois lignes correspon-
dant aux équinoxes et aux solstices quatre autres lignes parallèles à celles-ci et groupées
deux par deux. Ces sept lignes, qui laissent entre elles six intervalles inégaux, mar-
quaient l’entrée du soleil dans les douze signes du zodiaque et indiquaient par consé-
quent la division de l’année en douze mois (lineae menstruae).
 
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