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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1922

DOI Artikel:
Raugel, Félix: Le grand orgue de l'église Saint-Louis des Invalides
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https://doi.org/10.11588/diglit.19273#0337

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— 3oi —

Le positif, qui comprend trois tourelles et deux plates-
faces, est épaulé par deux atlantes au torse nu, tenant des
guirlandes de fleurs et supportant la corniche sur laquelle
repose le grand orgue ; celui-ci est composé de neuf groupes
de tuyaux répartis entre cinq tourelles et quatre plates-
faces, reliées aux tourelles par des espèces d’ailerons
accompagnés de palmes et de guirlandes richement sculp-
tées. Chaque tourelle repose sur un cul-de-lampe orné
de têtes de chérubins ; celle du centre est sommée d’une
couronne royale, les autres sont dominées par des vases
à flammes.

Toute cette menuiserie est en bois peint en blanc et
rehaussé de filets d’or. Les deux atlantes et tous les orne-
ments sont également dorés.

L’instrument construit par Alexandre Thierry, facteur
du roi, qui avait terminé en 1667 le grand orgue de l’ab-
baye de Saint-Germain-des-Prés, ne le cédait en rien
comme composition sonore et qualité de facture, à la
magnificence du meuble qui était destiné à le recevoir1.

Il comprenait à l’origine trente-sept jeux, répartis sur
quatre claviers manuels et un pédalier, et alimentés par
cinq grands soufflets, fournissant du vent à la pression
de huit centimètres. Nous connaissons la composition
primitive de cet instrument d’après le « Marché pour la
construction du grand orgue que Monseigneur le marquis
de Louvois désire faire faire en la grande église de l’Hô-
tel Royal des Invalides », marché daté du 12 mai 1679,
passé par-devant notaires et signé par Alexandre Thierry,
dont les ateliers étaient alors établis rue de la Tissande-
rie. Le devis de Thierry avait été soumis à l’un des orga-
nistes du roi, Nicolas Le Bègue, qui l’avait examiné,

profondeur; le positif, haut et large de 3 mètres, est de la
même profondeur que le grand orgue.

i. Thierry avait été préféré au facteur Jacques Carouge,
auteur des orgues de l’abbaye de Saint-Loup à Troyes (i658),
des Cordeliers de Châlons ( 1665), de l’abbaye de Prémontré
en Picardie (1668-1669), du château de Villers-Cotterets (1675),
du couvent de la Présentation de Senlis et de la réfection du
grand orgue de Notre-Dame de Paris, qu’il avait augmenté de
quatre jeux de pédale.
 
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