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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1922

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Rouchès, Gabriel: Les portraits d'enfants dans l'oeuvre de Largillière
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https://doi.org/10.11588/diglit.19273#0371

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335 —

attitude un peu figée; mais, par contre, on constate le
sentiment naturaliste avec lequel il a traité les chairs, le
cou, les bras potelés de la petite fille. Elève des Flamands
qui lui apprirent à peindre des fleurs, des fruits et des
animaux, il a représenté un magnifique perroquet rouge
et un lévrier que caresse le petit garçon. La manière dont
il a rendu les pattes fines et la poitrine de cet animal
décèle le maître d’Oudry.

Après ce tableau, Jacques Stuart ne reparaît plus dans
l’œuvre de Largillière. C’est longtemps après, vers 1709,
que nous retrouvons une nouvelle figure d’enfant dans un
tableau attribué à Largillière, la composition commémo-
rative (aujourd’hui à Londres, coll. Wallace) où il groupa
Louis XIV, le Dauphin, le duc de Bourgogne et le duc
de Bretagne, qui devait mourir tout jeune en 1712. Ce
petit prince, âgé de deux à trois ans, que sa gouvernante
tient en lisières, est vêtu d’une longue robe à traîne,
décolletée et à demi-manches. Il est coiffé de la toque à
plumes verticales que l’on a déjà vue sur la tête de Jacques
Stuart dans le premier portrait de 1692 L Le duc de Bre-
tagne reparaît dans un tableau qui, M. Dacier l’a prouvé
ici même1 2, provient de l’hôtel de la Ferté et fut vendu à
Londres, en 1922, avec la collection Burdett-Coutts. L’en-
fant, encore habillé de sa longue robe, mais la tête ser-
rée dans un bonnet, se dresse sur un tabouret, dans une
attitude mouvementée et pleine de vie.

Le dernier portrait auquel je fais allusion est celui
de la jeune Infante d’Espagne, cousine et fiancée de
Louis XV, renvoyée, plus tard, dans les circonstances que
l’on sait. Ce tableau fut exécuté en 1724, l’année où fut
décidé le départ de cette jeune princesse qui avait été

1. É. Dacier, A propos du collectionneur L.-G. Gaignat. Les
peintures historiques de l'hôtel de La Ferté, rue Richelieu,
dans le Bulletin de la Société de l'Histoire de l’Art français,
1920, p. 52-55; W. G. Constable, Largillière, aïi iconographi-
cal note, dans The Burlington magazine, septembre 1922 et
février 1923.

2. É. Dacier, Une deuxième et une troisième peinture de
l’hôtel de La Ferté retrouvées, dans le Bulletin de la Société
de l’Histoire de l’Art français, 1922, p. u 1-126.
 
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