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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1922

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Rouchès, Gabriel: Les portraits d'enfants dans l'oeuvre de Largillière
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https://doi.org/10.11588/diglit.19273#0370

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— 334 —

Louise-Marie-Thérèse Stuart. Cette princesse devait mou-
rir en 1712 de la petite vérole. Son frère échappa à ce mal
qu’il avait également contracté; il tenta par la suite de
reconquérir son royaume et mourut en exil.

Son début dans la vie excita la pitié des Français. De
nombreuses images prouvent la popularité du petit prince
que N. Arnoult et Gautrel présentent en bas âge, et deux
séries d’estampes, l’une par Bonnart, l’autre, anonyme,
éditée par Deshayes, le montrent un peu plus grand.
L’adolescent et l’homme fait revivent dans les portraits
peints par De Troy et Nicolas Belle et dans les petites
estampes de Larmessin.

Il était réservé à Largillière de laisser les effigies les
plus vivantes de l’enfant royal. Le premier portrait, gravé
par Edelinck (1692), offre un enfant coiffé d’un chaperon
à plumes et vêtu d’une robe de dentelles. Le second por-
trait est de la même année, gravé par Van Schuppen; le
jeune prince paraît quelques mois de plus, robuste baby
anglais, aux yeux clairs, engoncé dans une robe décolle-
tée. Drevet traduisit la troisième effigie, contemporaine
du tableau de Londres. Jacques Stuart est maintenant un
petit homme, en costume de cour; ses cheveux, ondulés
avec symétrie, jouent la perruque. Conscient de son rôle,
il porte sur son visage une expression sérieuse.

Il est à peu près identique dans le tableau de la Gale-
rie de portraits. Cette toile est datée et signée sur un
grand vase à droite qui porte le nom des personnages
représentés h Largillière, qui avait alors quarante et un
ans, était dans la force de l’âge et déjà célèbre.

Les petits princes se tiennent debout au milieu d’un
parc, probablement au vieux château de Saint-Germain,
résidence de leurs parents. Ils sont en costume de céré-
monie : lui en habit rouge, elle dans une robe de satin
blanc, occasion pour l’artiste de montrer sa virtuosité
comme peintre d’étoffes. Jacques et sa sœur, âgée seule-
ment de trois ans, ont le maintien grave de personnes
faites. Largillière a été obligé de les camper dans cette i.

i. Iacobus Walliae Princeps an. aet. 70. Ludovica Princ. an.
aet. 3°. N. de Largillier[re], i6g5.
 
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