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11e ANNEE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N° 8. AOUT 1912

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DU CINQUANTENAIRE

(Antiquités, Industries T Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'Etat, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. — Le numéro . . 50 centimes.

THIÉRY BOUTS LE JEUNE

1448 f 1490-91

Essais de biographie et de catalogue (*).

Le fils aîné de Thiéry Bouts, peintre en titre
de la ville de Louvain, est demeuré jusqu'ici
un quasi inconnu pour l’histoire. Les plus récents
travaux biographiques 1 ignorent ou se bornent
à reproduire les quelques renseignements mis
à jour il y a un demi-siècle, par Edward
Van Even et Alphonse Wauters. La cause prin-
cipale de ce long oubli est probablement un
prénom que rien ne distingue de celui de son
père et qui a fait que, lorsque « Meester Dirck »
ou « Thiéry le peintre » est cité dans un docu-
ment, on ne s’est jamais demandé si c’est du
père ou du fils dont il s’agit. Inconsciemment
le fils a été sacrifié au père.

Cependant deux savants historiens, de deux ou
trois générations plus jeunes à peine que la
sienne, Guicciardini d’Anvers et le Dr Molanus
de Louvain, enregistrent son nom avec éloge.

Le premier cite, en 1567, deux Thiéry peintres
à Louvain : Dirick de Louvain, « qui était de
grand art », dit-il, et Dirick de Harlem. A moins de
prétendre que l’historien s’est trompé, il n’y a pas

(1) Les cinq premiers clichés de cet article nous ont
été obligeamment prêtés par MM. Van Oest & Cie, éditeurs,
place du Musée, à Bruxelles. Us appartiennent à deux
livres publiés par cette maison : Thiéry Bouts, par
Arnold Goffin et Roger Vander Weyden, par Paul
Lafond.

moyen de comprendre de deux manières différen-
tes cette information précise.

Quant au second, il fut mieux encore en posi-
tion d’être renseigné sur les choses de Louvain.
C’est lui qui, le premier, révéla le nom de famille
des deux Thiéry et fixa leur parenté. Chanoine de
St-Pierre, professeur et recteur de l’Université,
en 1075, Molanus a laissé une histoire de la ville,
dont le manuscrit latin est conservé dans la
bibliothèque de l’abbaye du Mont César. Un cha-
pitre consacré aux peintres louvanistes énumère :
Maître Roger (Vander Weyden), Quentin Metsys,
les deux Thiéry Bouts, Albert Bouts, Eienri
Vander Heyden et Barthélemy van Kessel.

Le passage relatif aux deux Thiéry soulève la
controverse par la note marginale que l’auteur a
introduite dans son texte primitif (1). Sans vouloir

(1) Voici le texte primitif : Theodoricus Bouts. Claruit
inventor in describendo rure. Ejus opus sunt in ecclesia
divi Pétri suo altaria venerabilis Sacramenti que multum
ex arte commandantur. (Thiéry Bouts. Il a brillé comme
créateur dans la représentation de la campagne. Comme
œuvre de lui, il y a, à l’église Saint Pierre, deux autels du
Saint Sacrement qui se recommandent beaucoup par l’art.)

Voici maintenant le texte rectifié et complété : l’auteur a
ajouté au titre : uterque, supprimé le mot : ejus et intercalé
une note marginale (que nous plaçons entre guillemets), à
l’aide d’un petit signe placé entre les mots rure et ejus
(barré), de telle façon que le texte devient : Theodoricus
Bouts, uterque. Claruit inventor in describendo rure, A
« tnortuus anno etatis 75, domini 1400 die 6 maii. Ejus et
filiorum ejus Theodorici et Alherti effigies extant apud
Minores e regione suggestus. Theodorici filii » opus sunt
in ecclesia divi Pétri duo altaria venerabilis sacramenti
que multum ex arte commendantur. (Thiéry Bouts, les
deux. Il a brillé comme créateur dans la représentation de
 
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