Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1864

DOI issue:
Nr. 65 (15 mai)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.26563#0161
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
i864. — N° 65.

BUREAUX, 55, RUE VIV1ENNE.

15; mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

Les Abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTSi

Un an* ......... 10 fr. | Six mois.6 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE DE TABLEAUX ET DESSINS

PAR M. N. DIAZ.

Commissaire-priseur : M«. Ch. Pillet.

Expert : M. Fr. Petit.

Cette vente a été comme une fête. Cha-
cun se félicitait du retour à la lumière , à la
gaieté, à la souplesse d’un beau talent que
les recherches intempestives du style sem-
blaient avoir quelque temps dévoyé. Déjà,
l’an dernier, M. Diaz avait envoyé à l’hôtel
Drouot une suite d’études de paysages peints
vaillamment et lestement aux plus beaux
endroits de la forêt de Fontainebleau, dans
le Désert de Franchart, au Bas-Bréau, dans
la Gorge aux loups. Les amateurs se les
étaient disputés avec passion. Ils ne se sont
pas montrés plus froids pour les tableaux
achevés que leur offrait hier M. Diaz.

Mais la curiosité a été surtout excitée par
de beaux dessins à l’essence que M. Diaz
avait terminés presqu’au matin de sa vente.
C’est un procédé charmant et qui, sous sa
brosse, a pris les harmonies les plus tendres
et les plus fines : point de noir, mais des

gris profonds et caressants comme ceux
d’un collier de perles dans l’ombre ; point
de vives lumières, mais des reflets étouf-
fés rappelant le velouté de la pêche ou la
fleur sur la prune.

Les personnages que M. Diaz fait courir
dans ses bois ombreux ont toute la fantaisie
des héros d’Alfred de Musset. Ils sont tout
amour, tout caprice, toute poésie. Ses nym-
phes, ses Vénus aux longs cheveux blonds
sont les déesses de l’olympe moderne du
poète. Les cavaliers, vêtus de capes bario-
lées et de forme bizarre, chantent et réci-
tent les vers gaiement mélancoliques et d’un
abandon plein de la coquetterie des Contes
d’Espagne et d'Italie.

TABLEAUX.

Vieux chênes de la futaie du Bas-Bréau; une
Clairière, au milieu de laquelle une petite fille
ramasse des branches sèches. 2,000 fr.

Entrée du Bas Bréau par le carrefour de Clair-
Bois. 1,200 fr.

Grande Futaie du Bas-Bréau, près du Bornage;
des chênes, des trembles au corsage satiné.
Acheté par le baron Michel de Tretaigne 2,400 fr.

Coupe de bois, près Clair-Bois. 950 fr.

Village d’Auvergne. Effet de pluie. 790.

Descente de Vaches, dans les montagnes du
Jura. 980 fr.

Le Printemps en Normandie. 900 fr.
 
Annotationen