Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1864

DOI issue:
Nr. 77 (20 octobre)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.26563#0265
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
1864. — N° 77.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

20 octobre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Les Abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DE

Un an.. . 10 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

HISTOIRE DE LA FAÏENCE DE ROUEN.

DISCOURS DE M. À. POTIER.

Lorsque, il y a quelques semaines, s’ou-
vrit à Rouen le nouveau musée de céramique,
M. André Pottier, qui en est le conservateur,
a lu devant l’assemblée un discours plein
d’intérêt que nous reproduisons en entier.
Nous n’avons pas besoin de rappeler à nos
lecteurs que M. André Pottier, en réunissant
la plus belle collection de faïences rouen-
naises que l’on ait encore vue, a préparé les
matériaux d’une histoire complète tle cette
intéressante industrie. Quand paraîtra ce
livre qu’il nous promet depuis plusieurs an-
nées, et qui rendrait à tout le monde, écri-
vains, artistes industriels et simples curieux
de si grands services? Nous l’ignorons, mais
nous ne pouvons croire que M. André Pot-
tier se dérobe longtemps encore aux sollici-
tations générales.

En réclamant la publication de cette im-
portante monographie, qu’on nous permette
de regretter qu’aucun éditeur n’entreprenne
une Histoire générale de la faïenee. Depuis
dix ans, on a publié, surtout en France, des

PARTEMENTS

I Six mois.6 if.

travaux fort importants sur les différentes
fabriques qui se sont succédé et qui ont laissé
de leur passage des traces intéressantes.
Tout le monde cherche aujourd’hui un livre
à la fois historique et descriptif qui con-
tienne autre chose que des marques banales,
d’une application toujours douteuse dans la
pratique. Ce catalogue que M. A. Darcel a
rédigé récemment avec autant de soin que
de mérite pour les faïences du Louvre, se-
rait-il si difficile de le faire au moins pour
les faïences françaises? L’éditeur qui se char-
gerait de ce livre serait assuré d’un succès,
car il ne se passe guère de semaine sans
que nous soyons interrogé sur un Guide pra-
tique, et les livres qui portent aujourd’hui
ce titre ne se peuvent recommander qu’avec
de grandes réserves.

Messieurs,

L’ouverture officielle que nos premiers magis-
trats daignent faire du modeste musée de céra-
mique rouennaise, a pour bui de consacrer le
souvenir d’une grande et belle industrie qui flo—
rissait naguère parmi nous. C’est une chose nou-
velle, et qui mérite sans contredit d’être signalée,
que cet hommage public rendu à la mémoire
d’une industrie locale, c’est-à-dire de cette œuvre
collective à laquelle beaucoup de nos pères ont
coopéré, et qui, en ses jours de prospérité, assura
leur bien-être et prépara celui de leurs descen-
dants.

D’ordinaire, on se montre trop oublieux envers
ces sources fécondes de la richesse publique. Dès
 
Annotationen