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La chronique des arts et de la curiosité — 1876

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Nr. 3 (15 janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26615#0026
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ET DE LA CURIOSITÉ

19

Cette année le Conservatoire a demandé l’ap-
propriation de l’ancienne salle des Etats en
salle d’exposition.

Par décret en date du 11 janvier 1876,
le Président de la République, sur la proposi-
tion du Ministre de l’instruction publique,
des cultes et des beaux-arts, a promu :

Au grade de commandeur :

M. Jourdain (Charles), membre de l’Institut,
inspecteur général de l’enseignement supé-
rieur, secrétaire général au Ministère de
l’instruction publique, des cultes et des beaux-
arts ; officier depuis 1866.

Au grade d’officier :

MM. Lenepven (Jules-Eugène), membre de
l’Institut, directeur de l’Ecole de Rome ; che-
valier depuis 1862. — Quicherat (Louis),
membre de l'Institut, conservateur àlabiblio-
tbèque Sainte-Geneviève ; chevalier depuis
1844.

M. Héron de Villefosse, attaché à la
Conservation des antiques au Louvre, vient
d’être nommé membre de la Société des anti-
quaires en remplacement de M. Brunet de
Presles.

*** M. Badin, directeur de la Manufacture
de Beauvais, ayant donné sa démission pour
cause de santé, M. J. Diéterle, qui a fourni
tant de modèles à cette manufacture et à celle
des Gobelins, a été appelé à le remplacer.

Deux nouveaux journaux artistiques vien-
nent de paraître en Belgique : l’Artiste et le
Nouvel Impartial. Genève nous envoie une
feuille du même genre : la Revue Suisse.

M. Lhôte a été nommé professeur de des-
sin au Lycée d’Amiens et à l’Ecole normale de
cette ville.

** La Galerie Nationale de Londres vient de
s’enrichir de la collection de M. Wynn Ellis.
Cet amateur lui a laissé par testament tout ce
qu’il possédait de toiles précieuses. Il y en a
surtout de maîtres hollandais. Puis ce sont des
Turner et des Reynolds de prix, ainsi qu’un
magnifique Claude , quelques Poussin, des
Salvator Rosa, des Carrache et jusqu’à un
Paul Yéronèse. Ce dernier tableau représente
la Femme adultère et n’est pas un des moins
précieux de la collection dont le peuple anglais
vient d’hériter.

** La statue de Thorvaldsen, présent offert
par la ville de Copenhague, a été dévoilée à
Reykjavik (Islande), le 19 novembre, jour an-
niversaire de la naissance du grand sculpteur,
au milieu d’une grande affluence de popula-
tion.

M. le professeur Steingrimur Thortsen avait
composé une cantate pour cette solennité. L’é-
vêque Piettursson a prononcé un discours. Le
gouverneur de l’ile, au nom de la métropole,
a livré la statue à la municipalité de Reykjavik,
et M. le juge Arni Thorsteins a remercié au
nom de la capitale de l’Islande. La cérémonie
s’est terminée par un vivat en l’honneur du
roi Chrétien IX. Le soir, une grande partie de
la ville était illuminée.

Le marbre de Paros et de Carrare

La relation d’une visite aux carrières de
Paros et de Carrare, publiée par sir John Ren-
nie, devrait conduire à un effort sérieux pour
appliquer les ressources de la mécanique à la
production de la matière artistique, sans ri-
vale, que l’on trouve dans ces deux célèbres
localités. L’ancien mode d’extraire le marbre
à Paros consistait à creuser des cavernes dans
le flanc de la montagne, et, lorsqu’on était
arrivé au roc solide, de tailler, au moyen de
coins et de pics, des blocs de la dimension
voulue. Il s’ensuit que l’intérieur de la car-
rière ressemble aune longue galerie travaillée
en degrés, l’un au-dessus de l’autre. Mais sir
John Rennie observe que si le roc solide était
découvert au sommet et qu’on ouvrit une
surface assez longue, le système des pics et
des coins pourrait être appliqué avec beau-
coup d’extension et avec de grands avantages.
Et si l’on voulait construire des plans inclinés
avec des railways jusqu’au port et une jetée
d’embarquement, avec des grues, assez avan-
cées, de manière que les navires pussent venir
se placer tout le long et recevoir leur cargai-
son, ce beau marbre pourrait être extrait et
exporté à un prix très-modéré, bien au-dessous
du Carrare. Le port est spacieux, d’une grande
profondeur et bien protégé contre les vents.
Le marbre de Paros est d’une belle couleur de
lait, presque sans veines, et d’un grain serré
et uni. Comme le prix du marbre statuaire est
maintenant de deux guinées par pied cube et
même plus pour les larges blocs, il est éton-
nant que la valeur de ces carrières n’ait pas
été reconnue plus tôt et n’ait pas attiré de
capitaux,

A Carrare, le même ingénieur a été frappé
des dégâts causés par la méthode grossière
de travailler dans les carrières et de trans-
porter et charger les blocs. La construction
d’une bonne jetée, et d’un railway jusqu’aux
carrières, ainsi que l’introduction de bonnes
machines d’extraction, pourrait réduire encore
le jirix du marbre et par conséquent augmen-
ter la demande.

[Art Journal.)

Moyen de découvrir les restaurations
dans d’anciens tableaux.

Ch. Francis Pioubillac Conder publie dans
le Art Journal un article fort intéressant sur
un nouveau moyen de découvrir les retouches
dans les œuvres anciennes. Jusqu’ici, on
n’avait, pour ainsi dire, que la loupe, qui pùt
venir en aide, lorsqu’on voulait se rendre
compte de l’état d’une toile. M. Roubillac
Conder croit que la photographie pourrait
bien rendre plus de services.

Dans une visite faite, il y a deux ou trois
ans, à la National Gallery de Londres, il avait
eu l’occasion d’examiner quelques-unes des
belles reproductions faites par M. Morelli
 
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