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La chronique des arts et de la curiosité — 1876

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Nr. 25 (1er juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26615#0224
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N° 25,

1876.

BUREAUX, RUE LAFFITTE.

juillet

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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. 12 fr. | Six mois. .

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La livraison de la Gazette paraîtra deux ou
trois jours plus tard que d'habitude; nous prions
nos lecteurs d'excuser ce léger retard qui est occa-
sionné par la gravure des œuvres du Salon.

CONCOURS ET EXPOSITIONS

L’Exposition des Envois de Rome qui a
été ouverte hier, pour dix jours, comme de
coutume, à l’Ecole des beaux-arts, ne présen-
terait, il faut l’avouer, qu’un maigre intérêt
sans les envois de M. Toudouze (4e année),
pour la peinture, et de M. Injalbert (lre année),
pour la sculpture. La Fille de Loth de M. Tou-
douze est une grande composition inachevée,
sur laquelle par conséquent on ne peut encore
porter de jugement absolu, mais qui dès main-
tenant s’affirme par de très-fortes et très-per-
sonnelles qualités d’invention, de dessin et
de couleur, qualités que nous attendions de
M. Toudouze et qui lui assureront un très-
grand succès au prochain Salon, s’il s’efforce
de mieux distribuer les valeurs et de mieux
mesurer l’éffetque dans la Clytemnestre de ceiti
année le défaut du groupe auquel appar-
tient M. Toudouze, comme M. Merson, est de
ne point chercher une synthèse d’effet qui in-
téresse et .rassure l’œil, avant que l’esprit n’ait
pénétré le'sens de la composition, en un mot
ce que les'maîtres ont toujours et avant tout
poursuivi, ce que Titien a mis dans son Ense-
velissement, aussi bien que Raphaël dans sa
grande Sainte Famille.

Le bas-relief d'Adam et Eve, de M. Injal-
bert, présente également un vif intérêt; l’Eve
appartient à un art sobre, sérieux et élégant
qui nous donne les plus grandes espérances
pour l’avenir de ce jeune pensionnaire. Si dans

la figure d’Adam, M. Injalbert s’est inspiré de
la figure de Michel-Ange au plafond de la
Sixtine, nous l’excusons volontiers. Il ne reste
pas moins de l’ensemble de ce bas-relief,
qui est à vrai dire un liaut-relief, si on le re-
garde de demi-profil, une silhouette forte et
bien conçue.

Les autres exposants sont : pour la pein-
ture ; MM.Terrier, Morot et Besnard; pour la
sculpture : Idrac et Marqueste ; pour la gra-
vure ; Dupuis et Bouteillier ; pour l'architec-
ture : Lambert Bernier et Ulmann.

L. G.

Le secrétaire de la commission des fêtes de
Rameau à Dijon nous écrit que l’on a renoncé
au projet de l’exposition des Beaux-Arts qui
devait avoir lieu à cette occasion.

Le côté artistique ne manquera pas cepen-
dant à ces fêtes, puisqu’il y aura une inaugu-
ration solennelle de la statue de Rameau, sculp-
tée par M. E. Guillaume, et généreusement
offerte par lui à sa ville natale.

Exposition universelle de 1873

Dans une des dernières séances, M. Teisserenc
de Bort, ministre des travaux publics, a déposé
sur le bureau de la Chambre des députés un
projet de loi tendant à autoriser l’ouverture de
l’Exposition universelle de 1878.

Ce projet ne demande aucun crédit pour les
travaux de l’Exposition, il se borna à réclamer
une autorisation. Le gouvernement, d’une part,
n’a pas voulu altérer l’économie du budget par
une demande de crédit supplémentaire, et de
l’autre il a calculé que le mouvement des voya-
geurs donnerait à l’Etat un surcroît de ressour
ces — par l’impôt sur les transports — suffisant
pour couvrir les frais d’installation. On estime
à 15 millions au moins la plus-value de cet im-
. pôt. Les autres taxes indirectes ne manqueront
pas d’ailleurs de donner aussi de notables excé-
 
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