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La chronique des arts et de la curiosité — 1876

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Nr. 24 (17 juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26615#0216
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No 24. — 1876.

BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.

17 juin.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. . 12 fr. j Six mois. , B £r.

AVIS

L'Administration de la Gazette des Beaux-
Arts rappelle à MM. les abonnés qu'elle tient à
leur disposition des épreuves séparées, tirées sur.
chine, des croquis et dessins d’artistes publiés
dans la revue ainsi que des gravures principales.
Le prix de ces épreuves varie de 50 cent, à 1 fr.

SOCIÉTÉ CENTRALE DES ARCHITECTES

A l’heure où paraîtra la Chronique, seront
distribuées, à l’Ecole des Beaux-Arts, en
séance de clôture du Congrès des architectes
français, les médailles d’honneur fondées par
la Société centrale des Architectes, pour ré-
compenser les travaux de l’architecture privée.
Le jury , composé des architectes membres
de l’Institut et de quelques autres maîtres,
chargé de désigner les artistes dignes de cette
haute marque d’estime par l’ensemble de leurs
œuvres exécutées, soit à Paris, soit dans les
départements, depuis une dizaine d’années,
a décerné Ja grande médaille de la Société à
M. Paul Sédille, architecte à Paris ;

M. Belle, architecte à Paris;

M. Dupliot, architecte à Bordeaux.

C’est avec grand plaisir que nous voyons
cet hommage rendu par une assemblée d’ar-
chitectes aux travaux si intéressants de leurs
confrères. C’est qu’en effet l’architecture pri-
vée a toujours tenu une grande place dans
l’histoire des peuples. Mieux encore que les
monuments, elle nous révèle leur vie intime.
On peut affirmer que si les monuments sont
de tous les temps, telle architecture privée

n’a sa raison d’être que dans un moment dé-
terminé. D’ailleurs ses chefs-d’œuvre sont
partout.

C’est encore avec amour et respect que Ton
étudie les moindres fragments des civilisa-
tions grecque ou étrusque. On continue, en
Italie, à s’arrêter avec admiration devant les
conceptions élégantes et toujours nobles de
la Renaissance, qui, dans les plus petites œu-
vres, a su témoigner de l’imagination la plus
vive alliée aux réserves du goût le plus
pur. Et sans aller si loin, autour de nous, en
France, que de restes charmants de nos
vieux manoirs, de nos vieilles maisons du
moyen âge! Que de gracieuses créations delà
Renaissance, combien d’intéressantes habita-
tions des xyiie et xvme siècles, sans parler
des plus modestes mais élégantes construc-
tions de l’époque de Louis XVI, que la mode
a réhabilitées !

Il y aurait aussi toute une étude à faire sur
les transformations de notre art contemporain
s’harmonisant avec les mœurs renouvelées,
se pliant aux exigences de la vie du moment,
et trouvant dans la satisfaction donnée à
bien des besoins modernes une expression et
des formes nouvelles. Mais cette étude nous
entraînerait trop loin ; la Gazette l’entrepren-
dra peut-être un jour. Qu’il nous suffise
de saluer en les rappelant les œuvres des lau-
réats du jour, les hôtels, villas, maisons ou
constructions plus modestes de M. Paul Sé-
dille, toutes œuvres empreintes d’un carac-
tère très-personnel, et dont l’originalité vraie
ne trahit jamais les traditions de l’art le plus
pur; les constructions non moins intéressantes
de M. Belle, s* intelligent des dispositions
intérieures comme du confort moderne ; et
celles aussi de M. Duphot qui, depuis de lon-
gues années, exerce son art à Bordeaux, et
dont le talent, depuis longtemps reconnu,
vient enfin de recevoir sa juste récompense.

A. de L.
 
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