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La chronique des arts et de la curiosité — 1876

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Nr. 32 (7 Octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26615#0287
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280 LA CHRONIQUE DES ARTS ËT DE LA CURIOSITÉ

court et Charles de Lorraine. Ce sont ces derniers
dont les pièces sont exposées au Palais de l'In-
dustrie, avec une de celles que le même Robert
de Lenoncourt donna à l’église Saint-Remy.-

Après avoir énuméré ce que les archives et les
minutes des notaires lui ont fourni de documents
sur les tapisseries possédées à Reims, tant par les
communautés que par les particuliers, M. Ch. Lori-
quet aborde la question de la fabrication de la
tapisserie à Reims :

« Tapis de Rlieims », dit un proverbe du xme
siècle que cite Le Grand d’Aussy. Mais à part ce
texte il y a plus de présomptions que de preuves
certaines que des ateliers de tapisseries aient
existé à Reims au moyen âge.

Parmi les présomptions nous citerons le fait de
J 1 an Canast, abbé de Saint-Remy qui surveillle
l.-i fabrication d’une tenture pour son église, en
1419, comme si on l’exécutait dans l’abbaye
même, et celui de Jehan Juvénal des Ursins, qui
en 1459, fait venir des ouvriers afin d’achever les
entures commencées par son frère-

En 1436. Les tarifs de l’impôt des aides men-
tionnent les tapisseries avec les serges.

En 1457. Un tapissier, Colin-Colin fait trois
écussons aux armes de l’archevêque et les met
sur trois tapis.

Les « toiles peintes » envoyées à l’Exposition
par l'Hôtel-Dieu de Reims, semblent d’ailleurs
témoigner qu’une fabrique existait à laquelle elles
servirent de modèles.

Après un long intervalle d’années, le xvne siè-
cle apporte la preuve certaine de la fabrication
de la tapisserie à Reims.

Dès l’année 1616, les tapissiers s’établissent en
corps de métier, et donnent aux maîtres-jurés le
droit de visiter les « tentures de tapisseries de
toutes sortes et qualités qu’elles soient ».

Cependant les paroissiens d’une des églises de
Reims voulant faire exécuter une tenture en 1628,
s’adressent à un tapissier de Charleville, Daniel
Pepersack, qui finit par venir s’établir en 1636
dans la ville, d’où il a daté une tapisserie, la Pré-
sentation, exposée aux Champs-Elysées, en regard
du carton fort médiocre qui lui a servi de mo-
dèle.

Celui-ci est-il de Murgallet, l’auteur des modèles
de la tenture commandée à Pepersack. par les pa-
roissiens de Saint-Pierre-le-Vieil ?

Pepersack employa un certain nombre des ta-
pissiers déjà établis à Reims, et un jeune Parisien,
Pierr. Damour, qui exécuta à son compte, à par-
ti .le 1639, un certain nombre de commandes.

Après cette étude que nous résumons le plus
compendieusement possible, c’est-à-dire le plus
brièvement, M. Ch. Loriquet s’occupe plus spécia-
lement de l’histoire et de la description des tapis-
series de la cathédrale de Reims, description faite
avec un grand soin et non moins de clarté.

Nous ne suivrons l’auteur dans cette partie de
êon œuvre que pour n’être point d’accord avec
lui au sujet de ce que désigne l’expression de
tapis sarrazitiois. M. Ch. Loriquet après quelques
hésitations arrive à croire que ce sont les tentures
brodées à 1-a main, sur un tissu préexistant, genre
de tenture dont la cathédrale de Reims a envoyé
un spécimen, exposé sur la galerie du Palais de
l’Industrie.

Nous ne saurions partager cette opinion. Les
tapis sarrazinois sont pour nous des tapis velou-
tés ou velus, à la façon d’Orient.

L’expression de « point sarfazin », encore em-
ployée aux Gobelins dans l’atelier des tapis, sem-
ble le prouver. M. Ch. Loriquet avait adopté d’a-
bord cette opinion, en citant ce fait. Nous ne sau-
rions nous expliquer les raisons qui l’en ont fait
changer.

A. D.

Dictionnaire raisonxé d’architecture et des scien-
ces et arts qui s’y rattachent par M. Ernest
Rose, architecte.

Firmin-Didot et Ce, éditeurs;

Nous venons de parcourir le troisième fascicule
de ce bel ouvrage dont nous avons déjà entretenu
nos lecteurs. Ce nouveau fascicule termine la
lettre R et commence la lettre C. Parmi les mots
qui ont le plus particulièrement attiré notre atten-
tion nous signalerons Blason, qui né renferme
pas moins de 91 figures en noir ou en couleur ;
cet article est un véritable petit traité du blason
résumé en 11 colonnes; Architecture byzantine qui
nous donne dans' une magnifique chromolitho-
graphie une idée de la puissante coloration de ce
style; la planche en lithochromie représente la
chapelle Palatine de Pèlerine, dont M. Rose a fait
l’aquarelle avec ses propres études contrôlées à
l’aide d’un dessin inédit de J. Hittorff; le mot
Caisson, dont la dernière feuille ou fascicule don-
ne le commencement, est également fort bien
traité.

Cette nouvelle livraison nous paraît, sous tous
les rapports, aussi remarquable que les deux au-
tres et même les dessins nous semblent mieux
rendus et plus scrupuleusement choisis, car l’illus-
tration, nous ne le cacherons pas, nous avait paru
sujette à quelques critiques.

ÉCOLE SPÉCIALE D’ARCHITECTURE.

La deuxième session des examens d’admission
pour la prochaine rentrée est ouverte le mer-
credi, 25 octobre; elle continuera les jours sui-
vants.

Les candidats doivent se faire inscrire au siège
de l’École, boulevard Montparnasse, 136, où l’on
donne tous les renseignements nécessaires et re-
met le programme détaillé des connaissances exi-
gées des candidats-.

Ce programme est aussi envoyé sur toute de-
mande faite à l’administration de l’Ecole.

DIRECTION DE VENTES PUBLIQUES
FRÉDÉRIC REITLINGER
EXPERT EN TABLEAUX MODERNES
1, me de Navarin.

Paris. — lmp. F. DEBONS et Ce, rue du Croissant, 16.

Le Rédacteur en chef, gérant : Louis Go n-se.
 
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