DOI issue:
Nr. 10 (5 Mars)
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78
LA CHRONIQUE DÈS ARTS
les salles de l'Exposition le 14 mai à six heures
du soir au plus tard.
Les Exposants recevront une carte d'entrée
permanente, un exemplaire du catalogue et
une médaille commémorative frappée à l'oc-
casion de l'Exposition rétrospective de 1881.
Une grande exposition des arts et de l'in-
dustrie de la Bavière doit avoir lieu à Nurem-
berg en 1882.
Les préparatifs sont commencés et le nom-
bre des participants s'élève déjà à 1.702,
annoncent les journaux de Nuremberg. Des
sections seront réservées aux ministères de
l'intérieur et des affaires étrangères dans îe
bâtiment central, qui aura une superficie de
i 6.800 mètres carrés, et s'élèvera sur le'Max-
feld, que l'on vient d'entourer d'une clôture.
NOUVELLES
*, Nous avons annoncé que le Musée du
Louvre venait de s'enrichir d'un certain nom-
bre d'objets du plus haut intérêt, dus à la gé-
nérosité de deux amateurs. Mme Charles Tim-
bal, voulant exécuter une pieuse recomman-
dation de son mari, a donné l'admirable dessin
de Raphaël, la Belle Jardinière; un bas-relief
italien du quinzième siècle ; un buste antique
fde Bacchus, et un pilastre sculpté de la Renais-
sance.
Ces quatre morceaux sont de la plus belle
qualité ; le dessin de Raphaël a été payé
lO.OUOfr. il y a plusieurs années, par son der-
nier possesseur et il vaudrait bien davantage
aujourd'hui. Nous avons dit également que
M. Edouard Gatteaux avait légué au Musée
tous les objets de sa collection quiparaîtraient
dignes aux conservateurs de prendre place
dans les galeries du Louvre. M. Georges Du-
plessis, exécuteur testamentaire de M. Gat-
teaux, a déjà mis le Musée en possession du
célèbre tableau de Hans Memling, le Mariage
mxjstique de sainte Catherine ; d'un panneau de
Fia Angelico de Fiesole, représentant cinq
saints vus à mi-corps ; de quatre émaux très-
importants de Pierre Penicaud, et de trois
dessins à la mine de plomb, d'Ingres : les
portraits de M. Gatteaux père, de Mmu Gat-
teaux mère et de M. Edouard Gatteaux.
Aussitôt que l'inventaire complet de ce qui
reste de la collection sera lerminé, les conser-
vateurs du Louvre seront appelés à choisir,
parmi les peintures, les dessins et les bronzes
qui ornaient l'hospitalière habitation de l'artisie
que nous venons de perdre, tout ce qui leur
paraîtra convenir à notre Musée national ; et,
malgré des pertes nTépnrables, la moisson
sera sans doute encore très-abondante.
'* Sur l'initiative de M. Turquet, sous-se-
crétaire d'Etat des beaux-arts, le gouverne-
ment vient de demander à la Chambre uu
crédit de 112.000 francs pour la décoration de
la salle du Jeu-de-Paume à Versailles.
La République de 1848 avait classé cette
salle parmi les monuments historiques ; la
République actuelle vient de la faire restaurer
complètement, et c'est pour achever cette
restauration que le gouvernement demande
un crédit dp 112.000 fr. destinés à la décora-
tion de cette salle.
Cette décoration doit consister : 1° dans
une statue de Bailly qui occupera la place
d'honneur; 2° dans vingt bustes de membres
du tiers-état qui ont pris part au serment;
les noms choisis sont ceux de : Mirabeau, La-
réveilIère-Lepeaux. Boissy-d'Anglas, Sieyès,
Grégoire. Rabaut Saint-Etienne. Dom Gerle,
J'étion de Villeneuve, Buzot, Barnave, Tron-
cbet, Camus, Merlin de Douai, Thouret, Tar-
get, Monnier, Malouet, Lechapelier, Lanjui-
nais et Volney ; 3° dans la reproduction en
grisaille, sur l'une des parois, de la fameuse
composition de David, d'après les cartons du
Louvre et d'après la gravure de Jazet.
La statue coûtera 12.000 francs; les vingt
bustes à 3.000 francs chacun 60.000, et la
peinture en grisaille 40.000 francs.
Signalons une autre demande de crédit non
moins intéressante faite à la Chambre, tou-
jours à l'instigation de l'administration des
beaux-arts. C'est une demande de crédit de
205.000 francs pour restaurer diverses pein-
tures célèbres des palais de Fontainebleau et
de Versailles.
A Fontainebleau, il s'agit de restaurer la
grande salle Henri II, la galerie François I"
et l'escalier dont les peintures sont dues au
Rosso et auPrimatice.
A Versailles, il s'agit de restaurer le plafond
peint en 1736 par Lemoyne dans le salon
d'Hercule. C'est dans ce salon que se fit, le
8 mars 1876, la transmission des pouvoirs de
l'Assemblée nationale aux deux nouvelles
Chambres élues, en vertu delà Constitution du
2o février.
*ç Le sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts
vient de prendre une intéressante décision. Il
a résolu de faire tous les trimestres, dans la
salle des Tapisseries au Louvre, une exposition
publique des œuvres d'art achetées par l'Etat
pour les Musées nationaux.
Cette innovation recevra sa première appli-
cation dans une huitaine de jours. L'exposi-
tion comprendra le beau tableau de Théodore
Rousseau, acheté dernièrement au prix de
49.000 francs, et, une belle terre cuite achetée
en Italie, ainsi que plusieurs autres objets.
¥*¥ M. Tony Noël, l'auteur du Roméo et Ju-
liette, qui fut remarqué à l'Exposition de 1878,
vient d'être chargé de l'exécution du monu-
ment d'Albert Joly, Je député de Seine-ot-
Oise, mort récement. On se rappelle qu'une
souscriplion publique avait été ouverte pour
en (.ouvrir la dépense.
¥% La Société des Amis des Arts de Bou-
logne-sur-Mer vient de se dissoudre. Elle a
nommé une Commission exécutive, composée
des fonctionnaires actuellement en exercice,
pour procéder à la liquidation de la Société.
Cette commission affectera l'actif net de cette
liquidation à l'achat d'un tableau, peint
LA CHRONIQUE DÈS ARTS
les salles de l'Exposition le 14 mai à six heures
du soir au plus tard.
Les Exposants recevront une carte d'entrée
permanente, un exemplaire du catalogue et
une médaille commémorative frappée à l'oc-
casion de l'Exposition rétrospective de 1881.
Une grande exposition des arts et de l'in-
dustrie de la Bavière doit avoir lieu à Nurem-
berg en 1882.
Les préparatifs sont commencés et le nom-
bre des participants s'élève déjà à 1.702,
annoncent les journaux de Nuremberg. Des
sections seront réservées aux ministères de
l'intérieur et des affaires étrangères dans îe
bâtiment central, qui aura une superficie de
i 6.800 mètres carrés, et s'élèvera sur le'Max-
feld, que l'on vient d'entourer d'une clôture.
NOUVELLES
*, Nous avons annoncé que le Musée du
Louvre venait de s'enrichir d'un certain nom-
bre d'objets du plus haut intérêt, dus à la gé-
nérosité de deux amateurs. Mme Charles Tim-
bal, voulant exécuter une pieuse recomman-
dation de son mari, a donné l'admirable dessin
de Raphaël, la Belle Jardinière; un bas-relief
italien du quinzième siècle ; un buste antique
fde Bacchus, et un pilastre sculpté de la Renais-
sance.
Ces quatre morceaux sont de la plus belle
qualité ; le dessin de Raphaël a été payé
lO.OUOfr. il y a plusieurs années, par son der-
nier possesseur et il vaudrait bien davantage
aujourd'hui. Nous avons dit également que
M. Edouard Gatteaux avait légué au Musée
tous les objets de sa collection quiparaîtraient
dignes aux conservateurs de prendre place
dans les galeries du Louvre. M. Georges Du-
plessis, exécuteur testamentaire de M. Gat-
teaux, a déjà mis le Musée en possession du
célèbre tableau de Hans Memling, le Mariage
mxjstique de sainte Catherine ; d'un panneau de
Fia Angelico de Fiesole, représentant cinq
saints vus à mi-corps ; de quatre émaux très-
importants de Pierre Penicaud, et de trois
dessins à la mine de plomb, d'Ingres : les
portraits de M. Gatteaux père, de Mmu Gat-
teaux mère et de M. Edouard Gatteaux.
Aussitôt que l'inventaire complet de ce qui
reste de la collection sera lerminé, les conser-
vateurs du Louvre seront appelés à choisir,
parmi les peintures, les dessins et les bronzes
qui ornaient l'hospitalière habitation de l'artisie
que nous venons de perdre, tout ce qui leur
paraîtra convenir à notre Musée national ; et,
malgré des pertes nTépnrables, la moisson
sera sans doute encore très-abondante.
'* Sur l'initiative de M. Turquet, sous-se-
crétaire d'Etat des beaux-arts, le gouverne-
ment vient de demander à la Chambre uu
crédit de 112.000 francs pour la décoration de
la salle du Jeu-de-Paume à Versailles.
La République de 1848 avait classé cette
salle parmi les monuments historiques ; la
République actuelle vient de la faire restaurer
complètement, et c'est pour achever cette
restauration que le gouvernement demande
un crédit dp 112.000 fr. destinés à la décora-
tion de cette salle.
Cette décoration doit consister : 1° dans
une statue de Bailly qui occupera la place
d'honneur; 2° dans vingt bustes de membres
du tiers-état qui ont pris part au serment;
les noms choisis sont ceux de : Mirabeau, La-
réveilIère-Lepeaux. Boissy-d'Anglas, Sieyès,
Grégoire. Rabaut Saint-Etienne. Dom Gerle,
J'étion de Villeneuve, Buzot, Barnave, Tron-
cbet, Camus, Merlin de Douai, Thouret, Tar-
get, Monnier, Malouet, Lechapelier, Lanjui-
nais et Volney ; 3° dans la reproduction en
grisaille, sur l'une des parois, de la fameuse
composition de David, d'après les cartons du
Louvre et d'après la gravure de Jazet.
La statue coûtera 12.000 francs; les vingt
bustes à 3.000 francs chacun 60.000, et la
peinture en grisaille 40.000 francs.
Signalons une autre demande de crédit non
moins intéressante faite à la Chambre, tou-
jours à l'instigation de l'administration des
beaux-arts. C'est une demande de crédit de
205.000 francs pour restaurer diverses pein-
tures célèbres des palais de Fontainebleau et
de Versailles.
A Fontainebleau, il s'agit de restaurer la
grande salle Henri II, la galerie François I"
et l'escalier dont les peintures sont dues au
Rosso et auPrimatice.
A Versailles, il s'agit de restaurer le plafond
peint en 1736 par Lemoyne dans le salon
d'Hercule. C'est dans ce salon que se fit, le
8 mars 1876, la transmission des pouvoirs de
l'Assemblée nationale aux deux nouvelles
Chambres élues, en vertu delà Constitution du
2o février.
*ç Le sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts
vient de prendre une intéressante décision. Il
a résolu de faire tous les trimestres, dans la
salle des Tapisseries au Louvre, une exposition
publique des œuvres d'art achetées par l'Etat
pour les Musées nationaux.
Cette innovation recevra sa première appli-
cation dans une huitaine de jours. L'exposi-
tion comprendra le beau tableau de Théodore
Rousseau, acheté dernièrement au prix de
49.000 francs, et, une belle terre cuite achetée
en Italie, ainsi que plusieurs autres objets.
¥*¥ M. Tony Noël, l'auteur du Roméo et Ju-
liette, qui fut remarqué à l'Exposition de 1878,
vient d'être chargé de l'exécution du monu-
ment d'Albert Joly, Je député de Seine-ot-
Oise, mort récement. On se rappelle qu'une
souscriplion publique avait été ouverte pour
en (.ouvrir la dépense.
¥% La Société des Amis des Arts de Bou-
logne-sur-Mer vient de se dissoudre. Elle a
nommé une Commission exécutive, composée
des fonctionnaires actuellement en exercice,
pour procéder à la liquidation de la Société.
Cette commission affectera l'actif net de cette
liquidation à l'achat d'un tableau, peint