DOI Heft:
Nr. 31 (1er Octobre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17397#0251
N° 31
- 1881.
BUREAUX, 8, RUE FAVA.RT.
1er Octobre
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS t
12 fr. | Six mois. . 8
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Vers le commencement de cette année, une
socie'te' de riches amateurs (voir la Chronique
du 19 mars dernier) confiait à M. P. d'Héris-
son line mission archéologique en Tunisie
dans le but de chercher, à travers la Régence
et particulièrement, sur l'emplacement d'Uti-
que, des documents sur un pays et une race
que la France a, plus que jamais, intérêt à
connaître.
M. d'Hérisson est parti au commencement
du printemps dernier pour Cartilage, et de là
pour Utique, d'où il a rapporté, après sept
semaines seulement de fouilles et de recher-
ches, plus de ii.ÔUU objets formant la collec-
tion la plus nombreuse et la plus intéressante
que possède l'Europe concernant l'histoire et
la civilisation phéniciennes.
Un certain nombre de ces objets viennent
d'être classés et exposés dans quelques-unes
des salles du Louvre (entrée par la cour Cau-
laincourt, quai du Louvre) et forment un mu-
sée dont les portes seront ouvertes au public
à partir du 1er octobre.
L'ouverture de l'Exposition artistique de
Pau est fixée au 17 janvier 1883 ; sa clôture
au 15 mars suivant.
Le nombre considérable des étrangers d'élite
qui font de Pau leur résidence d'hiver, et
parmi lesquels se rencontrent toujours un
certain nombre d'amateurs acheteurs, motive
et justifie des expositions annuelles.
La Société reçoit de la Ville une subvention
qui lui permet de faire face à peu près aux
frais de toute nature de l'exposition et d'em-
ployer presque exclusivement le montant des
souscriptions à l'achat d'oeuvres d'art admises
à ses expositions pour être distribuées par la
voie du sort entre les souscripteurs.
De son côté, la ville de Pau inscrit chaque
année à son budget une somme destinée à
l'acquisition de tableaux pour son Musée (Legs
de M. Noulibos). La somme disponible de ce
chef en 1882 est de huit mille huit cents
francs.
La Société a inauguré l'année dernière un
nouveau local mis à sa disposition par la
Ville, et dont l'éclairage, ingénieusement dis-
posé, permet de donner à tous les tableaux
une ésale et très belle lumière.
Un vaste projet, dit le Siècle, tendant à la
création d'un Musée d'art décoratif à
Paris, analogue au South Kensington de Lon-
dres, sera soumis au conseil municipal.
Voici en quoi consisterait ce projet :
En vue de cette création, on demandera
aux Chambres l'autorisation d'acquérir le
noyau de ce musée, établi par l'initiative pri-
I vée, d'abord au pavillon de Flore, puis au Pa-
lais des Champs-Elysées, qui renferme déjà
des collections fort intéressantes au point de
vue de l'enseignement professionnel de diver-
l ses industries artistiques. Une fois les crédits
votés, on demandera le concours de la ville
de Paris pour l'installation.
La Ville céderait à cet effet l'emplacement
des bâtiments de l'hôpital, annexe de l'Hôtel-
Dieu, quai Montebello, destinés à être démo-
lis, dès que seront achevés les hôpitaux à éri-
ger sur certains points des fortifications ; sur
cet emplacement, on élèverait un magnifique
édifice comprenant d'une part le Musée, et
d'autre part l'Ecole nationale des arts déco-
ratifs (ancienne Ecole nationale de dessin
de la rue de l'Ecole-de-Médecine).
Samedi dernier, à midi, l'Académie a visité
le concours Troyon. A trois heures, le juge-
ment était rendu, et l'Académie entrait en
séance pour procéder à l'ouverture des plis
- 1881.
BUREAUX, 8, RUE FAVA.RT.
1er Octobre
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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PARIS ET DÉPARTEMENTS t
12 fr. | Six mois. . 8
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Vers le commencement de cette année, une
socie'te' de riches amateurs (voir la Chronique
du 19 mars dernier) confiait à M. P. d'Héris-
son line mission archéologique en Tunisie
dans le but de chercher, à travers la Régence
et particulièrement, sur l'emplacement d'Uti-
que, des documents sur un pays et une race
que la France a, plus que jamais, intérêt à
connaître.
M. d'Hérisson est parti au commencement
du printemps dernier pour Cartilage, et de là
pour Utique, d'où il a rapporté, après sept
semaines seulement de fouilles et de recher-
ches, plus de ii.ÔUU objets formant la collec-
tion la plus nombreuse et la plus intéressante
que possède l'Europe concernant l'histoire et
la civilisation phéniciennes.
Un certain nombre de ces objets viennent
d'être classés et exposés dans quelques-unes
des salles du Louvre (entrée par la cour Cau-
laincourt, quai du Louvre) et forment un mu-
sée dont les portes seront ouvertes au public
à partir du 1er octobre.
L'ouverture de l'Exposition artistique de
Pau est fixée au 17 janvier 1883 ; sa clôture
au 15 mars suivant.
Le nombre considérable des étrangers d'élite
qui font de Pau leur résidence d'hiver, et
parmi lesquels se rencontrent toujours un
certain nombre d'amateurs acheteurs, motive
et justifie des expositions annuelles.
La Société reçoit de la Ville une subvention
qui lui permet de faire face à peu près aux
frais de toute nature de l'exposition et d'em-
ployer presque exclusivement le montant des
souscriptions à l'achat d'oeuvres d'art admises
à ses expositions pour être distribuées par la
voie du sort entre les souscripteurs.
De son côté, la ville de Pau inscrit chaque
année à son budget une somme destinée à
l'acquisition de tableaux pour son Musée (Legs
de M. Noulibos). La somme disponible de ce
chef en 1882 est de huit mille huit cents
francs.
La Société a inauguré l'année dernière un
nouveau local mis à sa disposition par la
Ville, et dont l'éclairage, ingénieusement dis-
posé, permet de donner à tous les tableaux
une ésale et très belle lumière.
Un vaste projet, dit le Siècle, tendant à la
création d'un Musée d'art décoratif à
Paris, analogue au South Kensington de Lon-
dres, sera soumis au conseil municipal.
Voici en quoi consisterait ce projet :
En vue de cette création, on demandera
aux Chambres l'autorisation d'acquérir le
noyau de ce musée, établi par l'initiative pri-
I vée, d'abord au pavillon de Flore, puis au Pa-
lais des Champs-Elysées, qui renferme déjà
des collections fort intéressantes au point de
vue de l'enseignement professionnel de diver-
l ses industries artistiques. Une fois les crédits
votés, on demandera le concours de la ville
de Paris pour l'installation.
La Ville céderait à cet effet l'emplacement
des bâtiments de l'hôpital, annexe de l'Hôtel-
Dieu, quai Montebello, destinés à être démo-
lis, dès que seront achevés les hôpitaux à éri-
ger sur certains points des fortifications ; sur
cet emplacement, on élèverait un magnifique
édifice comprenant d'une part le Musée, et
d'autre part l'Ecole nationale des arts déco-
ratifs (ancienne Ecole nationale de dessin
de la rue de l'Ecole-de-Médecine).
Samedi dernier, à midi, l'Académie a visité
le concours Troyon. A trois heures, le juge-
ment était rendu, et l'Académie entrait en
séance pour procéder à l'ouverture des plis