DOI Heft:
Nr. 32 (15 Octobre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17397#0265
ET DE LA CURIOSITE
259
Je n'oublierai pas non pins Louis Sauvaige ni
Berlin. Le premier expose la Plage de Wissant —
elle a figuré, si j'ai bonne mémoire, an Salon de
jS7S, — et le Calme, toile pleine de sérénité, de
vraie lumière, de majestueuse étendue, acquise
par l'Etat, et récompensée d'une médaille par le
dernier jury des Champs-Elysées. Lui, Berlin, n'a
pas été médaillé ; mais, en bonne justice, il eût dû
l'être au Salon de 1875 pour son Vendredi saint
chez les Dominicains. Je revois avec un réel plai-
sir cette peinture au Palais-Rameau. Elle a pour
elle l'imprévu de l'énoncé, le bien-rendu de l'effet
et un sentiment de la distinction peu ordinaire,
cela dit sans ombre de complaisance, je vous
jure.
Suivant la coutume en province, la sculpture
n'est pas nombreuse au Palais-Rameau. Elle est
choisie cependant, et en parcourant ce départe-
ment restreint, on découvre avec joie Y Amour
piqué d'Idrac, deux bustes de Marqueste; Spes de
Lavrest, le portrait en marbre de M. Feray d'Es-
sonne, par Tony Noël; un buste en marine et un
autre en bronze, par Hugues; une statuette de
Degeorge, un Christ de Biebuyck, un groupe,
Faune et Bacchante, par Deplechin; Anacréon et
C Amour, par Heyde, une Tête assez faiblement
étudiée par Cordonnier ; Y Enfant à la panthère,
par Houssin, et l'effigie pleine de vie, extrême-
ment ressemblante, de M. Houdoy, qui a valu à
Darcq, son auteur, au dernier Salon, une mé-
daille de troisième classe.
La statue du général Faidherbe, exécutée ex-
pressément pour l 'Exposition de Lille par G. Crauk,
occupe le milieu de Ja grande nef et réunit les
suffrrges des visiteurs.
J'aurais à détailler maintenant les dessins et les
aquarelles. Je me borne à ceci : la plupart sont
d'une qualité supérieure, signés des noms en vo-
gue. Je cite au hasard Indoni, Wyld, Casanova,
P. Rousseau, Lansycr, Harpignies, Luc-Merson,
Arcos, Gœneulte, de Neuville, Baron, Luminais,
Détaille, Jundt, Gavarni, Saintin, Berchère, Wa-
grez, Brown, Worms, Poirson, Berne-Bellecour,
Beyle, Lapostolet, Dubufe, Butin, Isabey, Kaem-
merer, Cazin, Malivoire. — Je n'exagère pas, la
collection des gravures égale, pour le choix, celle
des aquarelles et des dessins.
Enfin, dans la salle réservée aux artistes décé-
dés, sont réunies des œuvres, et non des moins
belles, d'Aligny, de Leys, de Bellangé, de Brion,
de Fromentin, de Delacroix, de Chintreuil, de Bé-
reau, de Lafrance, de Timbal; sept Corot, quatre
Daubigny, trois Diaz, quatre Paul Buet, trois
Millet, cinq Rousseau, six Raffet, sept Régnault.
Et encore j'en omets peut-être.
Mais je m'arrête avant d'avoir tout dit. Peu im-
porte, cependant, si j'ai fait comprendre l'impor-
tance de cette Exposition préparée de longue main
avec intelligence, réussie dans son ensemble et
dans ses détails. Et maintenant que la vieille tra-
dition est renouée, espérons que Lille organisera
désormais, comme autrefois, à des dates conve-
nues et régulières, de nouvelles solennités artis-
tiques dans le local définitif et parfaitement ap-
proprié du Palais-Rameau.
0. M.
BIBLIOGRAPHIE
Numéro de septembre 1881 de la Revue des Arts
décoratifs. A. Quantin, imprimeur-éditeur, 7, rue
Saint-Benoit.
Texte. — Pierre Puget, décorateur, par M. P.
Rioux-Maillou.— La Sculpture sur bois à Florence :
le professeur Luigi Frullini, par M. Bermann Bil-
lungs. — Décors et costumes de théâtre : le dé-
cor (YŒdipe-Roi, par M. Benri de Chennevières.
— Bulletin de l'Union centrale des beaux-arts
appliqués à l'industrie : La septième exposition
de l'Union, en 1882. — Bibliographie : Les Mé-
moires de Benvenuto Cellini, par V. Ch.
Planches hors texte. — Verreries espagnoles
appartenant au musée de Limoges (collection P.
Gasnault). — Coupe gothique du trésor de Luene-
bourg, appartenant au Musée d'art industriel de
Berlin.— Porte-Flambeaux sculptés par le profes-
seur Luigi Frullini, de Florence.— Décor à'Œdipe-
Roi, dessin de M. Chaperon.
Gravures dans le texte. — Panneau en bois
sculpté, par P. Puget, pour la galère amirale la
Réale. — Les cariatides de l'hôtel de ville de
Toulon. — Alexandre et Diogène. — La nymphe
de Fontainebleau, aiguière, statue et bas-relief de
Persée, salière exécutée pour François Ier, mé-
dailles, œuvre de Benvenuto Cellini.
Le Tour du Mon de, nouveau journal de voyages.
—1084e livraison.— Comment j'ai traversé l'Afri-
que, de l'océan Atlantique à l'océan Indien, par
le major Serpa Pinto. — 1877-1878.—Texte et des-
sins inédits. — Onze dessins de Yvan Pranishni-
koff, avec une carte.
Journal de la Jeunesse.—463e livraison.—Texte
par Mme C. Colomb, Et. Leroux, Raoul de Rou-
vère et Albert Lévy. — Dessins : Tofani, A. de
Bar, Régamey, Gilbert.
Bureaux à la librairie Hachette et Cie, 79, bou-
levard Saint-Germain, à Paris.
Athenœum, 24 septembre. — Les collections parti-
culières de l'Angleterre : LXH. Knowsley Bail,
Prescôtt. — La « Conversation de minuit <> de
Ilogarth, par J. Wade. — 1er octobre. — Le papy-
rus du prince de Galles au British Muséum, par
Amélia Edwards ; Eau-forte de M. Rajon, d'après
le portrait du cardinal Newinan, par M. Ouless.
Academy, 24 septembre. — Les fouilles d'Esté,
par F. Barnabei. — La « Mise au tombeau » de la
National Galtery, par Cb. Beat Wilson. — l" octo-
bre. — La Hollame à vol cVoiseau, par M. Bavard
(compte rendu très élogieux). — Histoire de la
plastique grecque, par Overbeck (compte rendu).
:— Les collections particulières de l'Angleterre:
LXBI. Knowsley Hall, Prtscotl. — Notes d'Athè-
nes, par S. Lambros.
CONCERT DU DIMANCHE 16 OCTOBRE 1881
concert tasdelotjp
1° L'Abandonnée, symphonie (lre audition), de
Baydn ; 2° Danse persane, de Guiraud ; 3°
Symphonie écossaise, de Mendelssohn ; 4° Rap-
sodie hongroise, pour piano, de Liszt, interprétée
par M. Théodore Ritter ; 5° ouverture du Vaisseau
Fantôme, de Wagner.
259
Je n'oublierai pas non pins Louis Sauvaige ni
Berlin. Le premier expose la Plage de Wissant —
elle a figuré, si j'ai bonne mémoire, an Salon de
jS7S, — et le Calme, toile pleine de sérénité, de
vraie lumière, de majestueuse étendue, acquise
par l'Etat, et récompensée d'une médaille par le
dernier jury des Champs-Elysées. Lui, Berlin, n'a
pas été médaillé ; mais, en bonne justice, il eût dû
l'être au Salon de 1875 pour son Vendredi saint
chez les Dominicains. Je revois avec un réel plai-
sir cette peinture au Palais-Rameau. Elle a pour
elle l'imprévu de l'énoncé, le bien-rendu de l'effet
et un sentiment de la distinction peu ordinaire,
cela dit sans ombre de complaisance, je vous
jure.
Suivant la coutume en province, la sculpture
n'est pas nombreuse au Palais-Rameau. Elle est
choisie cependant, et en parcourant ce départe-
ment restreint, on découvre avec joie Y Amour
piqué d'Idrac, deux bustes de Marqueste; Spes de
Lavrest, le portrait en marbre de M. Feray d'Es-
sonne, par Tony Noël; un buste en marine et un
autre en bronze, par Hugues; une statuette de
Degeorge, un Christ de Biebuyck, un groupe,
Faune et Bacchante, par Deplechin; Anacréon et
C Amour, par Heyde, une Tête assez faiblement
étudiée par Cordonnier ; Y Enfant à la panthère,
par Houssin, et l'effigie pleine de vie, extrême-
ment ressemblante, de M. Houdoy, qui a valu à
Darcq, son auteur, au dernier Salon, une mé-
daille de troisième classe.
La statue du général Faidherbe, exécutée ex-
pressément pour l 'Exposition de Lille par G. Crauk,
occupe le milieu de Ja grande nef et réunit les
suffrrges des visiteurs.
J'aurais à détailler maintenant les dessins et les
aquarelles. Je me borne à ceci : la plupart sont
d'une qualité supérieure, signés des noms en vo-
gue. Je cite au hasard Indoni, Wyld, Casanova,
P. Rousseau, Lansycr, Harpignies, Luc-Merson,
Arcos, Gœneulte, de Neuville, Baron, Luminais,
Détaille, Jundt, Gavarni, Saintin, Berchère, Wa-
grez, Brown, Worms, Poirson, Berne-Bellecour,
Beyle, Lapostolet, Dubufe, Butin, Isabey, Kaem-
merer, Cazin, Malivoire. — Je n'exagère pas, la
collection des gravures égale, pour le choix, celle
des aquarelles et des dessins.
Enfin, dans la salle réservée aux artistes décé-
dés, sont réunies des œuvres, et non des moins
belles, d'Aligny, de Leys, de Bellangé, de Brion,
de Fromentin, de Delacroix, de Chintreuil, de Bé-
reau, de Lafrance, de Timbal; sept Corot, quatre
Daubigny, trois Diaz, quatre Paul Buet, trois
Millet, cinq Rousseau, six Raffet, sept Régnault.
Et encore j'en omets peut-être.
Mais je m'arrête avant d'avoir tout dit. Peu im-
porte, cependant, si j'ai fait comprendre l'impor-
tance de cette Exposition préparée de longue main
avec intelligence, réussie dans son ensemble et
dans ses détails. Et maintenant que la vieille tra-
dition est renouée, espérons que Lille organisera
désormais, comme autrefois, à des dates conve-
nues et régulières, de nouvelles solennités artis-
tiques dans le local définitif et parfaitement ap-
proprié du Palais-Rameau.
0. M.
BIBLIOGRAPHIE
Numéro de septembre 1881 de la Revue des Arts
décoratifs. A. Quantin, imprimeur-éditeur, 7, rue
Saint-Benoit.
Texte. — Pierre Puget, décorateur, par M. P.
Rioux-Maillou.— La Sculpture sur bois à Florence :
le professeur Luigi Frullini, par M. Bermann Bil-
lungs. — Décors et costumes de théâtre : le dé-
cor (YŒdipe-Roi, par M. Benri de Chennevières.
— Bulletin de l'Union centrale des beaux-arts
appliqués à l'industrie : La septième exposition
de l'Union, en 1882. — Bibliographie : Les Mé-
moires de Benvenuto Cellini, par V. Ch.
Planches hors texte. — Verreries espagnoles
appartenant au musée de Limoges (collection P.
Gasnault). — Coupe gothique du trésor de Luene-
bourg, appartenant au Musée d'art industriel de
Berlin.— Porte-Flambeaux sculptés par le profes-
seur Luigi Frullini, de Florence.— Décor à'Œdipe-
Roi, dessin de M. Chaperon.
Gravures dans le texte. — Panneau en bois
sculpté, par P. Puget, pour la galère amirale la
Réale. — Les cariatides de l'hôtel de ville de
Toulon. — Alexandre et Diogène. — La nymphe
de Fontainebleau, aiguière, statue et bas-relief de
Persée, salière exécutée pour François Ier, mé-
dailles, œuvre de Benvenuto Cellini.
Le Tour du Mon de, nouveau journal de voyages.
—1084e livraison.— Comment j'ai traversé l'Afri-
que, de l'océan Atlantique à l'océan Indien, par
le major Serpa Pinto. — 1877-1878.—Texte et des-
sins inédits. — Onze dessins de Yvan Pranishni-
koff, avec une carte.
Journal de la Jeunesse.—463e livraison.—Texte
par Mme C. Colomb, Et. Leroux, Raoul de Rou-
vère et Albert Lévy. — Dessins : Tofani, A. de
Bar, Régamey, Gilbert.
Bureaux à la librairie Hachette et Cie, 79, bou-
levard Saint-Germain, à Paris.
Athenœum, 24 septembre. — Les collections parti-
culières de l'Angleterre : LXH. Knowsley Bail,
Prescôtt. — La « Conversation de minuit <> de
Ilogarth, par J. Wade. — 1er octobre. — Le papy-
rus du prince de Galles au British Muséum, par
Amélia Edwards ; Eau-forte de M. Rajon, d'après
le portrait du cardinal Newinan, par M. Ouless.
Academy, 24 septembre. — Les fouilles d'Esté,
par F. Barnabei. — La « Mise au tombeau » de la
National Galtery, par Cb. Beat Wilson. — l" octo-
bre. — La Hollame à vol cVoiseau, par M. Bavard
(compte rendu très élogieux). — Histoire de la
plastique grecque, par Overbeck (compte rendu).
:— Les collections particulières de l'Angleterre:
LXBI. Knowsley Hall, Prtscotl. — Notes d'Athè-
nes, par S. Lambros.
CONCERT DU DIMANCHE 16 OCTOBRE 1881
concert tasdelotjp
1° L'Abandonnée, symphonie (lre audition), de
Baydn ; 2° Danse persane, de Guiraud ; 3°
Symphonie écossaise, de Mendelssohn ; 4° Rap-
sodie hongroise, pour piano, de Liszt, interprétée
par M. Théodore Ritter ; 5° ouverture du Vaisseau
Fantôme, de Wagner.