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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,2): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ...: 2 — Paris, 1851

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https://doi.org/10.11588/diglit.33561#0116
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106

MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

BESTIAIRES,
TEXTES. — PROSE FRANÇAISE (PicARDE).
(PLANCHES XIX XXXI).
' ' R,'- '' ' '
P ( Arsenal, N. 283, Fol. cciii ). CHI COMENCHE LI LIVRES DES NATURES DES BESTES.
Chi commence (^c) R livres c'on apèle Bestiaire. Et por ce est il apelés ensi, qu'il parole '
des natures des bestes ; car totes les créatures que Dex cria en terre, cria il por home, et por
prendre essanple et de foi^ en eles et de créance. En cest livre translater de latin en romans
mist grant^ travail et grant cure Pieres qui volentiers le hst par le commandement Pevesque
Philipon Cuers ^ qui service ne perist mie, car il est espece débonaires, eslaituaires s de fran-
chise et confors s de guerredon. Et porce que rime se velt afaitier ? demoss concueillis s hors
de vérité, volt *° li evesques que cist livres fust fait sans rime tôt selonc le latin que Fisiolo-
ges uns des bons clers d'Athènes ** traita. Et ^ en tous sens les natures des bestes et des oi-
seaus à l'entendement des spiriteus coses.
1 (Fig. A, B). Si parole ci premièrement et commence du lion, par coi ^ il est rois de totes les
bestes. Si font bon à oïr et à entendre et à retenir les natures de li, dontli sens commence chi.

1 R. Porte.
2 R. et S. De creance (éducation ?) et de /b:, en effes.
s R. Lonc.
* PhUippe de Dreux, qui paraît être surnommé ici Cueus
(cœur), peut-être à cause de son caractère beliiqueux, était
petit-fils de Louis-ie-Gros, et fut évêque de Beauvais depuis
l'année 1175 jusqu'en 1217. Le dialecte et l'époque probable
de ce bestiaire français indiquaient tout d'abord qu'il fallait
chercher au commencement du treizième siècle et en Picardie
(ou à peu près) le protecteur du clerc Pierre; cela posé,
les listes d'évêques ne laissaient guère de doutes sur le choix,
liais tandis que je trouvais mon personnage avec bien des
tâtonnements, les recherches de M. Paulin Paris (mss. /ùau-
çofs de fa bfbffotbèçrMe du Rot, vi, 393) le conduisaient au
même résultat d'une manière beaucoup plus concluante.
De ce que R. supprime la mention de l'évêque, on pourrait
être porté à supposer que Pierre lui-même aurait retranché
cette indication avec bien d'autres détails, en resserrant son
travail pour Yolande, comtesse de Saint-Pol (Cf. P. Paris,mss.
/Y., 1. cit.; et t. i, 220). Mais S. ne maintient point cette sup-
pression; on y lit... L'eues^MePbeffppeoMçuefseuufseuepê-
/ust wde. Nous verrons quelque chose de pareil p. 111, note 6.
L'histoire ne nous représente point du tout Philippe de
Dreux comme une espèce dêbonuoire ; mais il se peut que le
valeureux prélat fut aussi bon pour les siens qu'il était redou-

table à ses ennemis. Ces diverses faces d'un même caractère,
moins rare qu'on ne pense, ont été bien saisies par Walter-
Scott entre autres, dans son Cfaueubouse. Du reste le ms.
S dit tout simplement : G es; espè/ouce des dêbouu ornes.
sElectuaire?
3 S. COUSOUS.
*?Mots.
3 Former, composer, dresser. Ce mot a longtemps duré
dans la fauconnerie.
9 S. ConçfMes^ês.
10 S. Fouft f'euesqoe que ee fiere... R. wnst-ffsons eùue
cest ffure, sefouc le faim do ffwe qoe, etc.
11 Peut-être le bestiaire passait-il depuis longtemps pour
être l'ouvrage d'un auteur grec. De là à en faire l'œuvre
d'un Athénien ou d'un élève des écoles d'Athènes, il n'y avait
qu'un pas; et, cette distance une fois franchie, qu'y avait-il de
mieux parmi les bous cfers d'Atdèues que S. Grégoire de
Nazianze ou S. Basile, ou par analogie S. Jean Chrysostomc ?
Voyez la note suivante, et celle sur le ms. D dans l'avant-
propos (ci-dessus,p. 95).
12 S. El unst eus tes uotures des bestes., etc — R. Et
Jeboyts C/mfsostcwiMS eu ebofs: eu fes uotures des bestes et
des ofsfoos. Ni porofe; etc.
13 Parceque ; ITAL. perché. R. pou ee <?oe.
14 La suite du texte en prose française, p. 108.
 
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