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AVANT-PROPOS.

guère parvenue alors qu’à pouvoir rendre les peintures à teintes plates, ou peu s’en faut.
C’était le nécessaire pour les vitraux de l’époque qui nous occupait, mais encore fallait-il
trouver moyen de préparer les dessins et les planches sans frais énormes. Cela fut
réalisé par un petit atelier quasi domestique, où mon collaborateur passait la plus grande
partie de ses journées jusqu’en 1844 ; surveillant ses apprentis lithographes, et gravant
lui-même parfois des planches de format grand jésus. Après cette expérience, il nous
sembla que bien des choses deviendraient possibles de la sorte, qui eussent été chimé-
riques autrement ; et notre première série de Mélanges en était à sa seconde livraison sur
la fin de février 1848, sans que la république parvînt à l’interrompre.
Trois années presque entières (1853-56) que nous passâmes à distance l’un de l’autre
n’empêchèrent pas que nos travaux ne persistassent à être associés dans une certaine
mesure ; sauf que les lenteurs de la publication s’en aggravaient sensiblement, parce que
celui de nous deux qui représentait surtout la sœva nécessitas n’était plus là pour insister
sur les promesses faites aux souscripteurs. Puis des projets à longue portée (en quoi le
P. Arthur était toujours prêt à s’engager comme un jeune homme) ajournèrent encore la
reprise de nos études coopératives; et ce fut alors qu’il mourut presque au début de son
voyage dans la haute Italie. Occupé moi-même d’un ouvrage que j’avais gardé en porte-
feuille durant quelque vingt années pour être plus en mesure de lui prêter main-forte, je
me trouvai mis en demeure de ne pas laisser dormir trop longtemps les matériaux qu’il
laissait amassés. On a pu trouver déjà quelque exposé de l’interruption survenue dans nos
travaux communs, si l’on s’est donné la peine de lire la préface des Carrelages et Tissus
(IIe série des Mélanges), et celle des Caractéristiques des saints (1866-68). Il n’y a donc nulle
urgence à reprendre tout cela de nouveau. Le lecteur se soucie communément beaucoup
plus de savoir ce qu’on lui donne que de suivre un exposé des péripéties éprouvées par
le travail dans son cours d’exécution. Avenir ou passé le préoccupent médiocrement ; il
demande plutôt ce qu’on lui veut, sans se laisser imposer une longue enquête. Servons-le
à sa guise.
Donc, comme on ne vit, sauf abus, que pour employer son temps à quelque chose d’utile,
exposons au moins ce qui nous a guidé en mettant la main à cette deuxième suite des
Mélanges (c’est-à-dire, décidément, IIP série).
Outre bien des ornements qui méritent, certes, de ne pas tomber dans l’oubli (mais que
j’eusse laissés volontiers aux dessinateurs de profession, s’il n’avait tenu qu’à moi), le

ministère, et que des fonds étant votés pour une monogra-
phie de la cathédrale de Chartres, nous allions tout seuls
beaucoup plus vite que le travail officiel. Je crois d’ailleurs
qu’outre les premiers exemplaires auxquels il avait été
souscrit par le Ministre de l’instruction publique, il en fut
pris quelques-uns encore pour être donnés à certains évê-

ques dont on espérait obtenir le silence durant les débats
sur la liberté d’enseignement.
Ce n’est pas que plus tard il n’y ait eu des échanges
moyennés par le P, A. Martin avec le Dépôt des souscrip-
tions ; mais c’était là transaction de gré à gré, et non pas
libéralité simple de l’État.
 
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