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Le charivari — 17.1848

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Mai (No. 122-152)
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LUNDI 4* MAI 1848.

DIX-SEPTIÈME ANNÉE.—N° 4M.

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m je ]a rédaction et h l'administration, à Paris. ' ^ jW'm^mÊ, Wm ^ ^ ^ud " to

»OE BU CROISSANT, 16 (HOTEL COLBERT).

PARIS. DEPART.

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an'onnéméns datent des 1" et 16 de chaque mois.

LHOIïfi

ue Baillet, 5, i>

îestriel de M. Lesh
le Baillet, 1, prés
èfc réception,

Finis. DKP.ir r.
Trois mois................... «2 fr. Jr. fr.

Les abonnemens datent des ier et 16 de chaque mois.

On s'abonne.-«Lyon, chez Mme Philippe-Baudier, Yl&ÊÊÊSÊÊÊiÊk 9' ÊÊÊMWMI^H/"1 M\ W On reçoit en paiement des abonnemens, les man-

fUCSl-Dominiquei à Bordeaux, chez Mme Delpech, WÊÊ^ÊÈÊÈÊSBÊ. «W**^^^tfJM ^^^KÊàWâtl da,s à vue 8ur le Tl'éâor L't sur la Poste, et les ellWa

H^.l Marseille, chez M. Michelet-Peyron et chez a^^^^^^^^^^JBË!Ê£^jMl fll J9k ^^^^mÊiMËU. sur les maisons de Banque de Par.s. — foui qui

llJcamoin, l.br.; à Rouen, chez Mme Watré, 30, rue ^ xjjr^^^W^BBH^^BAwl^SB ^K^kTN^rBb concerne l'administration du Journal doit être adi essé

dnVieux-Palais; à Londres, chez Cowie et son, F. News ;^>^^^^^^^^^^^^^^^^m^^lT^^^^Së^' (franco) au Directeur, rue du Croissant, u (ancien

^|w,r otUcc; dans tous les bureaux des Messageries —^Î^^^^^^^y^^^^-^S^^^^^ hôtel Colbertj. — Les lettres non affranchies seront

LE CHARIVARI.

»i* mois.

't du. Journalfmt
les /bons citoyens,
lie «îf colin-
1er s moii du

: 15 fr., prix d'une
itulé : le Musée

ubert et 0, pl«

1 Flacon a 5 et
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îoucher," salon, *

de P»ftf

Coq-Héron

LE BONAPARTISME.

Il y a des gens qui plutôt que de n'avoir peur de
rien, auraient peur de leur ombre. Ils ont peur des
exaltés et des modérés, de M. Cabet et de M. Lamar-
tine, des légitimistes et des orléanistes, de la garde
nationale et de l'armée ; un parapluie ouvert leur
semble de loin une barricade.

Je ne sais comment vous dire que je me trouvais
lier au spectacle à côté de deux crétins qui se de-
mandaient l'un à l'autre des nouvelles de la conspi-
ration bonapartiste.

Il y a donc un parti bonapartiste? Bien plus, ce
parti conspire ! 0 crétins, vous m'étonnez !

Si l'on doit regretter une chose en ce moment,
c'est que nous n'ayons pas en effet une petite cons-
piration bonapartiste pour nous distraire. Les sujets
le comédie sont rares ; celui-là aurait quelques
chances de succès, non pas dans la rue, mais au
théâtre.

Les personnages de cette conspiration impossible
tous les connaissez ; mille fois vous les avez vus
tas le mélodrame et le vaudeville , depuis le soldat
laboureur.

Vous prenez d'abord un vieux colonel, vivant aux
s avec sa pension de retraite ; il a dans sa
e le portrait de son empereur. Tous les ma-
i il le contemple en essuyant une larme. Du
Mes cieux, ta demeure dernière, mon empereur
^dois être content!

Ce colonel a un vieux domestique, un ancien ser-
qui lui sauva la vie dans une bataille. Ce fidèle
'gnard s'appelle Brant; il fait l'éducation de la
f! e son colonel.

-Mille cartouches! s'écrie le colonel, quand je
iiise que ]e grand homme a été trahi... c'est dur à
8«er! Et dire que nous ne pouvons plus rien pour
*a cette heure! mille millions debiscayens!
Bt"it boit un petit verre :

-Ducalme, mon colonel, que diable! Vousde-i
IJ0US appeler que dans cette bataille...
-Ou tu me sauvas la vie ; va je ne l'ai point ou-

J-emotion leur coupe la parole. Le colonel serre

ienU ff BraDt qui b0it ,m aUtre petit Yerre- Sur~
» fille du colonel qui se jette dans les bras de

^re. Brant essuie une larme :

d'une pipe, voilà le troisième pleur que
« ma vie. Le premier, ce fût le jour où je

reçus la croix des mains du grand homme ; le second,
quand je perdis ma vieille mère.

— Noble Brant, mon digne précepteur ! dit la
fille du colonel en pressant les mains du vieux ser-
gent.

— Allons, c'est des bêtises, dit le colonel ; on
nous prendrait pour des conscrits. Fumons notre
vieille pipe, mon brave.

Cependant la nouvelle de la révolution de février
arrive. Le bruit se répand dans le village que l'em-
pereur n'était pas mort et qu'il vient de rentrer à
Paris. Brant vient réveiller son colonel à cinq heu-
res du matin : Vive l'empereur !—Brant, ce n est pas
bien, répond le colonel ; tu rouvres les blessures du
vieux soldat ! Un mot à l'oreille annonce la grande
nouvelle au colonel.

— Vite, fais seller mon cheval, donne-moi mes
pistolets, mon uniforme ; nous allons à Paris offrir
nos bras à l'empereur.

Brant boit coup sur coup trois petits verres.

La fille du colonel se précipite dans les bras de
son père ; elle pleure, elle ne veut pas le laisser
partir.—Y penses-tu, ma fille? l'honneur... le de-
voir...—Eh bien, mon noble père, je vous suivrai.

—Bravo ! s'écrie Brant, je reconnais là mon élève,
mille cartouches !

On se met en marche. La fille du colonel porte
une carabine et un chapeau à cornes du garde-
chasse.

Au bout du village, on leur apprend que l'empe-
reur est toujours mort depuis vingt-sept ans, et qu'il
s'agit d'une belle et bonne République. Ils rentrent
chez eux ; Brant n'est peut-être pas fâché de ce dé-
nouement.

Il est fort possible qu'il se; soit passé quelque
chose de semblable dans deux ou trois villages, et
c'est assez pour que des trembleurs croient au bona-
partisme ; et s'ils sont assis à votre côté au spectacle,
regardent d'un œil inquiet le chapeau que vous avez
sur vos genoux, en se demandant si ce chapeau
n'est pas chargé.

Le citoyen Girardin ne figure jusqu'ici dans la dé-
putation d'aucun département. Il est à peu près cer-
tain qu'il ne sera pas nommé. Ce résultat ne nous
étonne point. On peut faire prendre le change à
cent cinquante personnes, mais on n'abuse cent
mille individus.Les opinions de la Presse seront re-

présentées à l'assemblée nationale, cette exclusion
ne s'adresse donc qu'à l'homme; c'est là surtout
ce qui la rend significative. Le charlatanisme, l'avi-
dité, l'amour-propre, l'ambition tracassière et per-
sonnelle, l'envie, ne trouveront jamais des partisans
en France. L'isolement dans lequel vient d'être frap-
pé le citoyen Girardin en est la preuve. Nous nous
félicitons pour notre part d'avoir contribué à ce vote
qui n'est que l'ostracisme de la morale publique.

La gauche et le ccptre-j'.uc^" ont tenté les chan-
ces du scr'jîir,' et le scrutin s'est prononcé en faveur
de ces deux fractions de l'ancienne chambre. Le sys-
tème constitutionnel a renommé ses vïpux augures;
nous reverrons les Barrot, les Duvergier, les Vivien,
les Rémusat, tous enfin depuis les chefs jusqu'aux
simples Boissels.Nous nous trompons, M. Thiers seuls
ne sera pas élu. Cette absence nous touche fort peu
personnellement, mais on peut juger d'après cela de
l'intelligence et du courage de ce parti, qui n'a pas
encore renoncé aussi complètement qu'on fait sem-
blant de le croire à l'idée de gouverner la France.

ALLÉGRESSE DE LA LINGUISTIQUE.

Les électeurs des Vosges n'ont pas voulu envoyer
le citoyen F. Génin (qui ne touche pas douze mille
francs par an) à l'assemblée nationale. Tout bien
considéré, ils ont agi sagement.

La patrie y perdra beaucoup, mais la linguistique
y gagnera énormément, aussi est-elle dans la joie.
Le citoyen F. Génin (qui n'a reçu aucune mission
de M. Salvandy) pourra nous donnera une nouvelle
édition de son fameux ouvrage sur les variations du
langage français au xiii" siècle.

Les recherches grammaticales de Fallot sur la lan-
gue française et ses dialectes au xme siècle pourront
lui fournir de nouveau des renseignemens précieux.
L'illustre successeur de Nizard a encore de notable»
emprunts à faire aux travaux de Fallot sur l'harmonie,
la quantité des syllabes et l'accent.

Nous espérons que le citoyen F. Génin (qui ne
touche pas douze mille francs par an) n'a point en-
tièrement vidé son sac à épigrammes à l'endroit de
ce pauvre Fallot, et que ce ton léger, sarcastique et
légèrement voltairien sur lequel il parle de ce jeune
savant, lui servira comme la première fois à déguiser
ses emprunts.
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