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Le charivari — 17.1848

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Septembre (No. 245-274)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17760#0984
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VENDREDI 1er SEPTEMBRE 1848.

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nMci et di iadministration, a Pans. ■ NTOv UaM.l^o»^'-.''"' Mèï. '-iA « IL , * J 0 r

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.1,r»cSl-Do an ue; a Bordeaux,che» M». Delpech, 'WMm^m^ ÊÊ t^^l KTML sur les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui

Hbr.;* «*.'•*«'»«. '.'■:!■' Michelet-Peyron et chez SpMiPilsi "^^KiimiA ''«^W5 cm**»™ l'administration du Journal doit être adressé

yK.e Ciunoin, bbr.; à Rouen, chez Mme Watre, 30 rue XJf^^^êMm^^^^m^^^B^ (tranco; au Directeur, rue du Croissant, ic (ancien

(lu Vieux-Palais; âLondres, chez cow.e etson, F. News -Z^^^Z^^^^^^^^-^^^ Utel Colbert). - Les lettres non affranchies seront

™* °Ul^f Afc^X.,^ Ue8Sagene9 -^^^^Së^^- =— rigoureusement reiusées.

LE CHARIVAR

»»»««

ASSEMBLÉE NATIONALE.

Séance du 31 aowL

joué par autorité de justice, nous n'avons rien vu
d'aussi chaud ; peu s'en est fallu qu'on ne rappelât
M. Léon Faucher.

Ce beau triomphe de l'intéressant orateur nous a
Nous sommes heureux d'apprendre au public qu'un \ rappelé celui qui accueillit son premier début politi-
que , à Poissy, avant la révolution de février. M.

usage excellent s'est introduit aujourd hui dans les
mœurs parlementaires. C'est au citoyen Léon Fau-
cher, économiste, que nous devons cet'e innovation ;
il est le premier qui ait amené la claque à l'assem-
blée nationale. Le service, d'ailleurs, bien que ce soit
pour un début, a été admirablement fait. On peut
supposer que la claque de M. Faucher avait assisté à
plusieurs répétitions, ou bien que l'auteur avait
|J£ ruede Laval,! communiqué son manuscrit au chef, en prenant le
(Affranchir!)dr*' soin de marquer les endroits à chauffer. L'exemple

<onsuliaiionsmardi,j« ue M. Faucher sera suivi par tous les premiers sujets

samed.deiomj . , , . . . . /,. .. , ' . ?..
--- ... jaloux de leur gloire, et d ici a peu de jours certai-
nes et literies, Chaiil ' . • 1» j 1 j. 1
■Martin, Paris nement, si 1 on donne le même spectacle , on se

P dirigé par ChR cro'ra à l'Odéon tant les applaudissemens seront nour-
U, lipon- lotis les «j ris et le public peu nombreux.

D'ailleurs, les orateurs de la spécialité de M! Léon
Faurl-'îr ont toutes sortes de rapports avec les prin-
cipaux personnages de la tragédie classique. On peut
affirmer qu'ils cultivent exclusivement l'art sérieux,

. , la ^ 1>art Pour l'art.comme on dit, et qu'ils sont entraînés
nt des journausdts l , » i

e gravure coloriéeatsp a la tribune par une vocation au moins égale à celle

andeur naturelle 1

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des mauvais effetii!
e. Prix, 18 fr.

qui pousse des jeunes gens de bonne famille à venir
déclamer en public le récit de Tliéramène.

Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que la claque de
M. Léon Faucher fût la même que celle du célèbre
Saint-Ybars, car nous avons cru reconnaître sa ma-
nière.

D'abord,M. Léon Faucher a conservé la vieille tra-
dition de la Comédie-Française ; il s'est fait faire son
entrée à la tribune, dans le genre consacré pour M.
Ligier lorsqu'il revient de son congé. Toute la rue
de Poitiers a applaudi comme une seule main.

Encouragé par ce succès flaiteur, M. Léon Fau-
cher n'a point tardé à mériter de nouveaux témoi-
gnages d'approbation. A peine était-il au milieu du
premier acte de son discours, que les bravi, Iqs
bruvi ont éclaté sous te lustre... suspendu sur la tête
de M. Odilon Barrot. Enfin, toutes les répliques ont
\M enlevées; pas un effet de négligé; et, même vers
un service dew'| es dernières phrases, comme la cabale de lamonta-
gne manifestait un peu d'opposition, M. Baroche a
décidé le succès en se levant avec tous les signes d'un
dépait ci_»^| enthousiasme irrésistible , et en retombant sur sou
,Hw mSns^nïi bauc comme un homme qui se pâmerait d'admira.

(,§ucs-n .«nnniért tlon- DePuis k représentation du Lys d'Évretix.
'aradis-P<"ssuu

:çoiis

grammaire français
Emile Delcamii,»"1
j supérieur, auteur"
Rue Montmaitre,!'

?OICEÎ

,,-rière de

1 1816 et qm 8 m

Léon Faucher se présentait ce jour-là comme candi-
dat à la députation, et il avait pour concurrent un re-
doutable éleveur de Normandie, qui prenait les élec-
teurs par leur faible en leur pariant de l'intérêt qu'il
portait aux animaux à (ornes. Soudain, M. Léon Fau-
cher s'élance sur une table et s'écrie : «Messieurs, ne
croyez pas que je veuille représenter les bestiaux
moins spécialement que mon honorable adversaire!»

M. Léon Faucher ne fut pas nommé, mais il fit
un effet dont tous les gens de Poissy ne perdront ja-
mais le souvenir.

M. Léon Faucher était lié par ses antécédens ; un
économiste comme lui ne pouvait prendre place ail-
leurs que dans le comité du travail, dont il est de-
venu , nous disait ce matin l'un des vaudevillistes
de l'assemblée, la chenille ouvrière. —Au fa>t, le
citoyen Léon Faucher ne saurait être bien défini
comme orateur que par le surnom de Limaçon
féroce! Il est violent, mais il est gluant, et il
laisse sa traînasse sur les sujets qu'il parcourt"
Sa rhétorique à la guimauve et la bonne réglisse de
son argumentation méritent l'estime des gendarmes
de M. Odry, qui ont, comme on sait, d'affreux rhu-
mes de cerveau. Il nous paraît presque impossible
d'entendre un homme aussi éloquent sans éternuer.

• La séance toute entière appartenait aux écono-
mistes ; les rivaux de M. Léon Faucher, voyant qu'il
avait fait entrer une claque dans la salle, n'ont pas
voulu qu'il en profitât tout seul, et tous, les uns après
les autres ils sont venus faire leur cours devant l'as-
semblée. On peut dire que la présence d'une foule
aussi nombreuse enflammait ces professeurs qui,
comme l'on sait, en sont très souvent réduits, lors-
qu'ils parlent en public, à donner trois francs à un
commissionnaire de bonne volonté pour pouvoir
prétendre qu'ils ont un auditoire.

"C'est d'abord le professeur Volowski qui s'est pré-
senté à la tribune. Il a prononcé d'uue voix ferme et
monotone un volume qu'on peut considérer comme
bien extraordinaire venant d'un ancien Polonais.

Puis l'orateur Brunet a pris son tour. C'est l'hom-
me de l'assemblée qui a le plus de mémoire. Il sait
ses discours par cœur et il les récite sans reprendre
haleine; on le dit de force à ne jamais s'arrêter, ce

qui lui a valu le nom de Coupe-Toujours, par com-
paraison avec le fameux marchand de galette du Gym-
nase.

Enfin M. Pascal Duprat, qui est le Durrieu du co-
mité du travail , de même que Xavier Durrieu est le
Pascal Duprat du comité des aff lires étrangères, a
succédé à ce four d'éloquence qu'on appelle le ci-
toyen Brunet; mais comme M. Duprat avait com-
mencé par secouer sa belle chevelure d'une façon
orageuse et solennelle à la fois qui ne nous promet-
lait rien moins que la collection entière de la Revue
de progrès, nous avons cru pouvoir nous retirer sous
le prétexte que nous recevons depuis plusieurs an-
nées cet intéressant recueil et que nous avons eu la
délicatesse de ne jamais en couper les pages.

D'ailleurs, à la vue de M. Pascal Duprat, M. Tas-
chereau lui-même avait pris une attitude rétrospec-
tive. Voilà notre excuse.

LES DIX SEANCES.

Je viens de rencontrer un représentant qui, je ne
crains pas de l'affirmer, me paraissait visiblement
contrarié.

— Qu'avez-vous, lui demandai-je, est-ce que par
hazard on ne vous aurait pas nommé membre du
conse 1 général ?

— Il s'agit bien de conseil général.

— Vous aurait-on refusé une des vingt loges d'O-
péra que le ministre de l'intérieur fait distribuer à
chaque représentation aux membres de l'assemblée
nationale?

— Je me moque pas mal de l'Opéra.

— Vous avez tort, l'Opéra est fort amusant quand
on joue les Amazones. Mais enfin, d'où vous vient
cette mauvaise humeur?

— Je ne suis pas de mauvaise humeur.

— Qu'êtes-vous donc?

— Je suis furieux.

— Contre quoi?

— Contre le "Ole de l'assemblée nationale qui nous
condamne à deux séances par jour.

— Il faut bien voter la constitution.

— On a le temps.

— Et les lois organiques?

— Elles auront leur tour. Mais je ne suis pas seu-
lement représentant pour v.jter la constitution et les
lois organiques. J'ai des clients.

— Comment, des clients ?
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