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Le charivari — 17.1848

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Octobre (No. 275-305)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17760#1104
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r^d,,,,,, DIMANCHE 1« OCTOBRE 1848. ___________, 2 DIX-SETiÈME ANNÉE. N° 275.

^à 'Sce,^ Bureau do la rédaction et '1; l'administration, à Paris, w|s ' • ^ /? pul}liadl l1i:[îU3 ionr U!1 n0TOau te enlitho:faphïi

aireS (|e| j' «HE DU CROISSANT, J6 (HOTEL OOtDERT). OU GUVVIRES, ET VIGNETTES SUR BOIS.

Trois mois..................... DB«&: ^^^^^^^^^^^^^^^^^fÇ Trois mois................... 7*1 '«£

l^ttt'^to^ Lcsabo'nncmens datent des et 16 de chaque mois. "^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ ' Les abonnemens datent des i« et 46 de chaque mois.

llTuesl-Dominique; à' Bordeaux, chez MmaDelpech,' W$$MÊÊÈÊËÊ£Ê ÉMÊl^^t^ WÊIÊÊËàlWlW dats à vue sur le Trésor et sur la Posle, et les effets

I

On s'abonne: à Lyon, chez Mme Philippe-Baudier, W^^^ÊmÊÊ' M^'$9M^ Ï'J ' wil-'^k ' * On reçoit en paiement des ab >nn :mens, les man-

roe Roph* U.V.: à Marseille, chez M. Michelet-Peyron et chez ^WSÊËÊBËÊËÊÈEh*' ËË'là 'ËSfM 1 fiD Wk ^^^iPaBak. sur les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui

™.l <I, près iClî0Uar' ' Mme Camoin, libr.; à Rouen, chez Mme Watré, 30, rue ^^^^^ÊÊk'^^^^iÊsÊÉ^^ 'Iv^^N^IY"-5 concerne l'administration du Journal doit être adressé

a es cette iW M du Vieux-Palais; à Londres, chez Cowie et son, F. New3 ^t^^^^^^^^^mYS^W^^^^^l^^^^'' (franco) au Directeur, rue du Croissant, 16 (ancien

""'ycée Bon*11 ,nti* Paper o<Iice; dans tous les bureaux des Messageries ^Zf^:c-:>.~—^^^^^^^^S^^^^-S^^g^"^ hôlel Colberl).— Les lettres non affranchies seront

'remier^ ïc'! - générales, et chez les libraires.

SE LE CHARIVAR

'ches et e„

ion des hernies.^

:"«flSSSft ASSEMBLÉE NATIONALE.

fr. — Pharmacie],,

_ane' 5- Séance du 30 septembre.

nratrie^'prig Un rePrésentant de la Gironde, M. Denjoy, qui
t et payable aprèsk avait hier demandé fort poliment à l'assemblée la
bs» 277, a Paris, . . ,,. , ,, . . , • • , j
___ permission d interpeller aujourd nui le ministre de

îuf, ayant reçun l'intérieur, a été le prétexte ou la cause d'un scan-

JUéVmeriq^ da1e d°nt s'affligeront tous les bons républicains. Si
ingue espagnolett l'assemblée ne respecte pas sa propre dignité, que

ut s'engager à pay pensera le pays qui attend d'elle l'exemple de la mo-
yeux petits enfait dération? C'est à propos du récit fait par certains jour-
ïttres S. N. j naux du Midi, d'un banquet patriotique qui a eu lieu

LESPiNASSE.Trai à Toulouse <Iue M> Denj°Y a Pris la Parole- 11 était
yable après récep dans son droit. Le récit des feuilles toulousaines est
lue Baillet, 5. alarrnant, il a été reproduit par quelques journaux de

barrassé d'une <A Paris, et nous comprenons que M. Denjoy ait voulu
ut échoué, pouri . , . . ,„.... ,., • a

, médecin, rue Foi * avoir du ministre de 1 intérieur s a était vrai que des

'a guéri en peu* fonctionnaires de la République eussent écouté de
ai vues aflectéesi

plus de deux cei sang-froid une insulte faite al'assemblce nationale etau
i ans, noncompt gouvernement.Mais ce que nous comprenons moins,
NFAILL1BLE d'ut cest M- Denjoy, sous prétexte d'interpellations
NNOcuuÉparfaii au ministre, se soit permis de lancer uue attaque di-
Tie Ramb'uteaVï rect-e a beaucoup de ses collègues. Le moyen de faire
rougir l'orateur de son inconvenance, c'était de gar-
en Secret les in- der une attitude qui eût été le premier démenti
' donné aux calomnies dont il se faisait 1 écho. La

gauche n'a pas eu cette puissance sur elle-même ;
l'explosion de sa colère a pour un instant posé le Gi-
rondin en martyr.—Cris, menaces , poings levés, la
montagne roulant du haut de ses bancs sur la plaine,
et s'amoncelant comme une avalanche au pied de la
tribune, rien n'a manqué à la mise en scène de ce
tableau de la Convention que nous avons eu pen-
dant une demi-heure sous les yeux. Quant à M.
ine, km, rue du Wj Denjoy, comme les huissiers s'étaient élancés aux
"bo'n'roi Mn<£jjjj' deux escaliers pour lui faire un rempart de leur
m remp"oieeIto"jour! corps, il était debout à la tribune, provoquant en-
ile, la jaunisse et" CQre leg assaiuang et brandissant au dessus de sa tête

i nïl'Tït^- '°S nurn^ros du journal de Toulouse, où il avait pris

à 0Uli» le sujet de sa philippique.

^Ptnrméê^i Enfin, quand la sonnette du président a eu repris

25 à 35 fr., st* quelques droits, on en est revenu à l'interpellation

^tS5?.)5* d°nt M' Denj°^ n'aurait Pas dû s'écarter. M. Senard
ns double tg, a d'abord répondu qu'une version de journal ne pou-

înourrit 6vait Passer Pour une P'èce officielle, — il a dit cela
Bretelles^___^ en tragédien. Des orateurs ont ajouté que si M.

Denjoy avait certains journaux à la main, il était fa-
cile d'en tirer de plusieurs poches, — ce qu'on a
fait,—d'autres qui rejetaient sur les légitimistes tous

et de 7 ii9 heur

-«nant-

ies torts dont on accusait les démocrates. De récrimi-
nations en récriminations l'incident pouvait s'éterni-
ser.

Le général Lamoricière voyant que M. Senard, quoi-
que avocat, n'y avait pas mis fin, a pensé que la pa-
role d'un soldat viendrait à propos dans une discus-
sion qui ressemblait à une bataille. Donc il est mon-
té à la tribune, et il a tiré du fourreau un discours
bref mais tranchant. Comme on avait parlé de deux
drapeaux, l'un rouge et l'autre blanc, le général La-
moricière, mettant une main sur son cœur et l'au-
tre machinalement à son côté comme pour s'ap-
puyer sur la garde de son épée, a déclaré d'un ton
résolu et tout à fait rassurant,, çu'en fait de dra-
peaux, il n'en connaissait qu'un seul, celui de la Ré-
publique ; et que le gouvernement traiterait comme
ennemi mortel quiconque en lèverait un autre. Il y
avait peu de chose à répondre à cela, d'ailleurs l'œil
africain du général Lamoricière n'était point encou-
rageant ; aussi M. Denjoy n'a-t-il répliqué que par
un sourire qu'il s'est efforcé de rendre agréable.
Quant aux républicains, ils se sont dit que pour un
soldat, M. Lamoricière ne manquait pas d'éloquence.

Un représentant furieux

Portait lunettes sur les yeux,

De Castres, Bayonne ou Lectoure,

Criait, hurlait et tempêtait.

Le président qu'il embêtait

Dit : « Quel est son nom ? — Leremboure.

— A l'ordre ! hurle-t-on plus fort.

Le représentant jappe encor,

Et le président le rembourre.

D'UN (EOF RAME ET TANT SOIT PEU TROUBLE.

Les temps sont durs, dit-on, c'est le moment de
se montrer économe. Tandis que les uns font re-
tourner leurs vieux habits et retaper leurs vieux cha-
peaux, les autres font resservir indéfiniment leurs
vieilles idées. Ainsi Pierre Leroux compose ses dis-
cours parlementaires avec ses brochures et ses in-
folios, et la feuille hugolâtre, l'Événement,remet en
tartines de haute politique les anciennes métaphores
d'Hernani, de Ruy-Blas, des Burgraves, etc.

Qui ne se rappelle, par exemple, la fameuse apos-
trophe à Charles-Quint : Si je le voulais
J'écraserais dans l'œuf ton aigle impériale.

Et M. Victor Hugo avait déjà nourri un drame
avec un aigle à la coque.

Mais il a pensé qu'un premier-Paris de son journal
pourrait encore très bien régaler avec les reliefs de
ce même mets, et il a replacé le coquetier sur la
nappe de V Événement.

Cette fois l'aigle à la coque doit avoir pour résul-
tat de démontrer que c'est au peuple et non à l'as-
semblée nationale qu'il appartient de nommer le fu-
tur président de la République.

Et voici comme :

« Si voulez que le pouvoir naisse viable de l'as-
» semblée, faites-le féconder par le suffrage univer-
» sel. Permettez à ces deux chaleurs de se combiner
» si vous voulez que l'éclosion ait lieu. L'œuf est là,
» l'aigle est là. Fuites couver l'œuf par l'aigle. »

N'est-il pas vrai que c'est encore assez succulent
pour un œuf qui a déjà servi?

Mais c'est la suite surtout qui devient délectable,
Je ne connais que Robert Boudin et M. Victor Hugo
qui puissent faire sortir tant de choses d'un œuf.

« Si l'assemblée nomme son président, elle don-
» nera au monde le spectacle ridicule d'une grande
» assemblée produisant un petit pouvoir , d'un œuf
» d'aiglon produisant un moineau. Il est à craindre
» alors que l'aigle irrité ne lue le moineau d'un
» coup de bec. »

Hein ! que c'est pittoresque et saisissant !

Maintenant vous avez déjà deviné sans doute le
dessous de toutes les métaphores à la coque. L'aigle
dans l'œuf est évidemment M. Victor Hugo, qui n'a
besoin que d'être couvé par un autre aigle , le suf-
frage universel, pour éclore de l'œuf. Nous aurions
ainsi un président à la mouillette.

Si au contraire l'assemblée prétendait s'arroger
les fonctions de couveuse, alors nous ne posséderions
qu'un moineau de président que l'aigle, c'est-à-dire
M. Victor Hugo irrité, pourrait tuer immédiatement
d'un coup de bec. "

Maintenant le peuple français est averti, c'est à lui
de veiller aux œufs.

UN COMMUNISTE DU LENDEMAIN,

Le citoyen Rareste ne peut se faire à l'idée que le
père Cabet quitterait la France pour s'en aller en
Icarie.

Eh quoi! s'écrie-t-il, tu t'éloignerais de nos riva-
ges au moment où une nouvelle élection va avoir lieu
dans le département de la Seine ! Si le civisme n'est
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