JEU!
LE CHARIVARI
barbarie. Cela ne saurait durer plus longtemps. Par- | Le citoyen Degousée attestera qu'on eu balaie une '
tout la tragédie est à l'index, on lui refuse le p.'in et
le sel, et cornaient vivre un jour sans tragédie '? C'est
par la tragédie que l'empiie fut grand. Napoléon
qui comprenait cette vérilé encouragea les trafiques
et particulièrement Luce de Lancival, l'auteur d'Hec-
tor, méchamment appelé Puce de Lancival, mais qui
n'en eut pas moins six mille francs de pension et la
croix ; qui eût l'honneur d'être l'ami et le confident
du grand homme, Talma. Outre la tragédie, il en-
couragea encore le poème épique et l'apologue. Ah !
c'est q i'il avait l'intelligence des saines traditions et
des grandes choses ! Digne neveu d'un tel oncle, le
prince Louis fera refleuiir le poème épique, l'apolo-
gue et en général la haute littérature dans tout l'em-
pire français. Ce tr.atin, j'ai pris soin de me trouver
sur son passage : « Sire, lui ai-je dit, cinquante ans,
quinze tragédies non représentées sous moi, et je
n'ai pas la croix ! » Alors me donnant une tape sur
l'épaule et me pinçant légèrement l'oreille : « La
voilà, » m'a-t-il répondu ; et détachant son ruban
rouge, il l'a passé à ma boutonnière de sa propre
main. Plus loin, je l'ai vu offrir une prise de tabac à
un poète épique de mes amis. Vive le prince Louis !
J'ai lieu de croire qu'à peine sur le tiône il me
nommera ministre de l'intérieur et qu'il prendra Bi-
gnan pour confident et pour ami.
— Tout ça c'est très bien ! répond dans le groupe
un homme en longue redingoe bleue; que le prince
Louis encourage la tragédie, je n'y vois pas de mal,
mais la gloire d'abord !
— La traeédie avant tout, la gloire ensuite.
— La gloire, vous dis—je ; Austerlit/., Wagram,
Eylau, les Pyramides, la cavalerie, l'infanterie, tout
le tremblement du bon Dieu. La tragédie ne va
qu'aux pékins.
— Pékin vous-même. Cinquante ans, quinze
blessures en pleine tragédie et la croix reçue des
mains du neveu du grand homme ! Ça se respecte.
— A coups de botles. Vive le prince Louis !
— Vive l'empereur!
Le tragique et l'homme à la redingote bleue en
viennent aux mains ; les chiens aboient, les badauds
s'enfuient et la garde arrive pour emmener au poste
le battant elle battu.
SÎ|S ET EURYALE.
On entend chanter à chaque instant une élégie
plaintive. La tradilion parlementaire, dit-on, a cessé
d'être respecîée. Il n'y a plus d'amitié politique. Nous
défions qui que ce soit de trouver un de ces exemples
de fraternité qui ont rendus célèbres Thésée et Py-
riihoûs, Cicéron et Atticus, Nysus et Euryale, l'A-
veugle et le Paralytique de Florian.
Il restait Dufaure et Passy. Ceux-là reproduisaient
encore un peu Castor et Pollux. Les électeurs les ont
désunis. Dufaure a été envoyé seul à l'assemblée na-
tionale. Vous pouvez le voir sur un banc isolé du
centre où, pous passer le temps, il se rappelle les
divers épisodes de la guerre des Centaures contre les
Lapithes, guerre à laquelle il a pris part autrefois
avec Passy.
De temps en temps on voit tomber sur les papiers;
qui s'étalent sur son pupitre quelque chose de re-
tentissant. Les voisins s'imaginent que c'est de la.
sciure de bois destinée à poudrer l'écriture. Point du
tout. Ce quelque chose sans forme qui n'a de nom
dans aucune langue est une larme archaïque, la
semblable tous les soirs, après la séance.
Il faut croire au reste que l'exemple de celte larme
n'aura pas été superflu. La prétendue sciure de bois
fait des prosélytes. Ou commence à distinguer en ce
moment sur les bancs de la droite un Ny«us et un
Euryale.
Le citoyen Adelswart est Nysus et le citoyen Bou-
hy (de la Meurthe) est Euryale.
On ne peut pas encore se permettre de classer le
citoyen Jobez, à moins d'en faire un quasi-Euryale
surnuméraire.
Règle générale, le citoyen Adelswart dit ce que
pense le citoyen Boulay (de la Meurthe), et le citoyen
Boulay (de la Meurthe) ne manque jamais de penser
ce que dit le citoyen Adelswart.
Quand Nysus monte à la tribune pour poser un
fait, Euryale se lève et, d'une voix attendrie , il le
corrobore en l'affirmant pour son propre compte dans
les termes du sixième livre de 1 Énéïde.
Les larmes, ou, si vous voulez, les sciures de bois
en viennent aux yeux d'un grand nombre de mem-
bres.
Cependant Adelswart et Boulay (de la Meurthe)
trouvent que ce n'est point encore suffisamment fra-
ternel. Ils songent à s'attacher entre eux par un lien
plus indissoluble, s'il est possible, que de vaines pa-
roles. Leur idéal ne sera accompli que du jour où
l'on pourra réellement les prendre l'un pour l'autre,
et les proposer également pour modèle au jeune âge
dans la Morale en action.
Il serait à désirer pour cela que Nysus fût soudé à
Euryale comme les jumeaux siamois l'étaient L'an &
l'autre. Mais le phénomène n'est plus de la politique ;
il appartient à l'histoire naturelle. La chose regarde
dès lors intimement le citoyen Payer, empailleur, à
qui est dévolue à l'assemble nationale tout ce qui re-
garde le Jardin-des-Plantes.
ENCORE L'AIGLE VIVANT,
Si le prince Louis n'est pas à Paris, il ne peut pas
être loin. Qu'on cherche à Vaugirard,qu'on s'informe
à Passy, qu'on fouille les Batignolles.
J'ai tout lieu de soupçonner que ce grand homme
est dans la banlieue;la preuve, c'est qu'on a déjà,
hier, aperçu son émissaire habituel, son fidèle com-
pagnon de voyage, le grand aigle vivant.
Une foule de badauds m'ont certifié qu'ils avaient
vu hier lundi 12 juin, à trois heures de l'après-midi,
un aigle magnifique qui éiait venu s'abattre sur la
cheminée d'une des maisons de la rue de Rivoli.
Mais un aigle véritable, un aigle pour de bon, si
cokneys que soient les badauds parisiens ils n'en
sont pas encore à confondre un corbeau avec un ai-
Du moins c'est ce qu'ils m'ont certifié, car je ne
vous cache pas que dans le premier moment je leur
soutenais que leur aigle n'était qu'un corbeau du
jardin des Tuilefies.'
Pour nous metice tons d'accord, je leur accordais
que ce pouvait êtreun perroquet, mais un beau per-
roquet.
Toutes les voix me répliquaient en chœur : Non,
c'était un aigle comme en en volt peu, un aigle com-
me on n'en voit pas.
Cet aigle impérial regarda pendant quelques mi-
nutes du côté du i'assemb ée nationale.
Il semblait se dire à lui-j.iême dans son jargon
d'aigle : Voyous, est-ce Tintant d'aller me poser sur
encore l'instant, car il se décida après mûres réflexions Jfîllll ^ ^
à reprendre son vol du côté de la barrière du Trône. «m »° c"
Ce qui me fait soupçonner que le prince Louis est
à Saiut-Mandé, à moins qu'il ne soit à Nogent.
En suivant cet aigle on serait arrivé probablement
à connaître la résidence impériale du prince Louis, „j
à moins pourtant que cet oiseau intelligent n'eùtjljj
l'idée de dépister les agens de police en allant rendreo
visite à ses amis du Jardin-des-Plantes. ,e
Alors la police se serait imaginée que cet oiseau*
voyageur s'était rendu à Paris uniquement pour pré
senter ses respects à ses amis du Muséum et que patU( fb'r.;à Mar9eiIle
conséquent la politique était complètement étrangers
à 1 événement. nipperoiBce; dan
Il est vrai qu'au Jardin-des-Plantes on pouvait f
parfaitement empoigner tous les aigles réunis et qu'n
dès lors forment un rassemblement. Par exemple, on"
serait dans son tort si on ne leur faisait pas d'abord
les trois sommations.
Depuis l'apparition de ce fameux aigle sur le som-
met d'une des maisons de la rue de Rivoli, tous les
badauds des Tuileries continuent à rester le nez en;
l'air.
Ils attendent toujours le signal de l'arrivée du
prince Louis, qui bien certainement ne fera pas son
entrée dans la salle de l'assemblée nationale avant
que l'aigle ne soit perché sur une des cheminées duj|
monument.
Peut-être est-ce l'absence d'un toyau de poêle surt
le sommet de celte salle qui aura empêché l'aigle de
continuer son voyage de ce côté.
Si l'architecte n'avait pas oublié ce tuyau que l'ai-
gïe regardait comme indispensable pour en faire son
perchoir, nous aurions peut-être un empereur à
l'heure qu'il est.
A quoi tiennent pourtant les révolutions !
[wi8 œo'9......
|i no'8........
[ii an.........•'
abonnemens
On s'abonne: a
rueSt-Domini
(„eCamoin,libr
„Yieux-Palais;a
dernière larme versée en l'honneur de l'amitié po- j le toit qui abrite les représintans du peuple ?
Utique. | Mais il paraît qu'il se réfondit : Non, c« n'est pas
Théâtre AIontan§ler.
Le Club Champenois, vaudeville en un acte de
MM. Lefranc et Labiche.
Le maire de Vitry-le-Brûlé a fondé un club pour
plaire au citoyen Parouchot, sous-commissaire de
l'arrondissement.
Il a un club, c'est très bien, mais il manque de
clubistes, et il est surtout privé complètement de can-
didats à la députation, de candidats venant faire des
professions de foi à bouche que veux-tu.
On a bien raison d'appeler Vitry Vitry-le-Brùlé, |
car ce n'est pas une ville comme une autre; manquer
de candidats, ça ne se voit que là.
Heureusement que maître Levassor a tout ce q .'il
faut pour tirer d'embarras cet excellent maire, 1 a
une malle.
Dans celte malle se trouvent des costumes de co-
médiens, et voici qu'il nous joue le rôle d'un can-
didat économiste, puis d'un candidat faux-ouvrier,
une sorte d'ours blanc, puis enfin d'un candidat
vieille culotte de peau.
avait
L'heure était
stts, la ville er.
es branches de:
Le prince dit
jpleur : « Je c
» passer la n
'«-ta, sage
-Je pense,
«nable d'aller
Le prince lui
'es mains derrièi
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Revenir ?
"Oui, sire?
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tout la tragédie est à l'index, on lui refuse le p.'in et
le sel, et cornaient vivre un jour sans tragédie '? C'est
par la tragédie que l'empiie fut grand. Napoléon
qui comprenait cette vérilé encouragea les trafiques
et particulièrement Luce de Lancival, l'auteur d'Hec-
tor, méchamment appelé Puce de Lancival, mais qui
n'en eut pas moins six mille francs de pension et la
croix ; qui eût l'honneur d'être l'ami et le confident
du grand homme, Talma. Outre la tragédie, il en-
couragea encore le poème épique et l'apologue. Ah !
c'est q i'il avait l'intelligence des saines traditions et
des grandes choses ! Digne neveu d'un tel oncle, le
prince Louis fera refleuiir le poème épique, l'apolo-
gue et en général la haute littérature dans tout l'em-
pire français. Ce tr.atin, j'ai pris soin de me trouver
sur son passage : « Sire, lui ai-je dit, cinquante ans,
quinze tragédies non représentées sous moi, et je
n'ai pas la croix ! » Alors me donnant une tape sur
l'épaule et me pinçant légèrement l'oreille : « La
voilà, » m'a-t-il répondu ; et détachant son ruban
rouge, il l'a passé à ma boutonnière de sa propre
main. Plus loin, je l'ai vu offrir une prise de tabac à
un poète épique de mes amis. Vive le prince Louis !
J'ai lieu de croire qu'à peine sur le tiône il me
nommera ministre de l'intérieur et qu'il prendra Bi-
gnan pour confident et pour ami.
— Tout ça c'est très bien ! répond dans le groupe
un homme en longue redingoe bleue; que le prince
Louis encourage la tragédie, je n'y vois pas de mal,
mais la gloire d'abord !
— La traeédie avant tout, la gloire ensuite.
— La gloire, vous dis—je ; Austerlit/., Wagram,
Eylau, les Pyramides, la cavalerie, l'infanterie, tout
le tremblement du bon Dieu. La tragédie ne va
qu'aux pékins.
— Pékin vous-même. Cinquante ans, quinze
blessures en pleine tragédie et la croix reçue des
mains du neveu du grand homme ! Ça se respecte.
— A coups de botles. Vive le prince Louis !
— Vive l'empereur!
Le tragique et l'homme à la redingote bleue en
viennent aux mains ; les chiens aboient, les badauds
s'enfuient et la garde arrive pour emmener au poste
le battant elle battu.
SÎ|S ET EURYALE.
On entend chanter à chaque instant une élégie
plaintive. La tradilion parlementaire, dit-on, a cessé
d'être respecîée. Il n'y a plus d'amitié politique. Nous
défions qui que ce soit de trouver un de ces exemples
de fraternité qui ont rendus célèbres Thésée et Py-
riihoûs, Cicéron et Atticus, Nysus et Euryale, l'A-
veugle et le Paralytique de Florian.
Il restait Dufaure et Passy. Ceux-là reproduisaient
encore un peu Castor et Pollux. Les électeurs les ont
désunis. Dufaure a été envoyé seul à l'assemblée na-
tionale. Vous pouvez le voir sur un banc isolé du
centre où, pous passer le temps, il se rappelle les
divers épisodes de la guerre des Centaures contre les
Lapithes, guerre à laquelle il a pris part autrefois
avec Passy.
De temps en temps on voit tomber sur les papiers;
qui s'étalent sur son pupitre quelque chose de re-
tentissant. Les voisins s'imaginent que c'est de la.
sciure de bois destinée à poudrer l'écriture. Point du
tout. Ce quelque chose sans forme qui n'a de nom
dans aucune langue est une larme archaïque, la
semblable tous les soirs, après la séance.
Il faut croire au reste que l'exemple de celte larme
n'aura pas été superflu. La prétendue sciure de bois
fait des prosélytes. Ou commence à distinguer en ce
moment sur les bancs de la droite un Ny«us et un
Euryale.
Le citoyen Adelswart est Nysus et le citoyen Bou-
hy (de la Meurthe) est Euryale.
On ne peut pas encore se permettre de classer le
citoyen Jobez, à moins d'en faire un quasi-Euryale
surnuméraire.
Règle générale, le citoyen Adelswart dit ce que
pense le citoyen Boulay (de la Meurthe), et le citoyen
Boulay (de la Meurthe) ne manque jamais de penser
ce que dit le citoyen Adelswart.
Quand Nysus monte à la tribune pour poser un
fait, Euryale se lève et, d'une voix attendrie , il le
corrobore en l'affirmant pour son propre compte dans
les termes du sixième livre de 1 Énéïde.
Les larmes, ou, si vous voulez, les sciures de bois
en viennent aux yeux d'un grand nombre de mem-
bres.
Cependant Adelswart et Boulay (de la Meurthe)
trouvent que ce n'est point encore suffisamment fra-
ternel. Ils songent à s'attacher entre eux par un lien
plus indissoluble, s'il est possible, que de vaines pa-
roles. Leur idéal ne sera accompli que du jour où
l'on pourra réellement les prendre l'un pour l'autre,
et les proposer également pour modèle au jeune âge
dans la Morale en action.
Il serait à désirer pour cela que Nysus fût soudé à
Euryale comme les jumeaux siamois l'étaient L'an &
l'autre. Mais le phénomène n'est plus de la politique ;
il appartient à l'histoire naturelle. La chose regarde
dès lors intimement le citoyen Payer, empailleur, à
qui est dévolue à l'assemble nationale tout ce qui re-
garde le Jardin-des-Plantes.
ENCORE L'AIGLE VIVANT,
Si le prince Louis n'est pas à Paris, il ne peut pas
être loin. Qu'on cherche à Vaugirard,qu'on s'informe
à Passy, qu'on fouille les Batignolles.
J'ai tout lieu de soupçonner que ce grand homme
est dans la banlieue;la preuve, c'est qu'on a déjà,
hier, aperçu son émissaire habituel, son fidèle com-
pagnon de voyage, le grand aigle vivant.
Une foule de badauds m'ont certifié qu'ils avaient
vu hier lundi 12 juin, à trois heures de l'après-midi,
un aigle magnifique qui éiait venu s'abattre sur la
cheminée d'une des maisons de la rue de Rivoli.
Mais un aigle véritable, un aigle pour de bon, si
cokneys que soient les badauds parisiens ils n'en
sont pas encore à confondre un corbeau avec un ai-
Du moins c'est ce qu'ils m'ont certifié, car je ne
vous cache pas que dans le premier moment je leur
soutenais que leur aigle n'était qu'un corbeau du
jardin des Tuilefies.'
Pour nous metice tons d'accord, je leur accordais
que ce pouvait êtreun perroquet, mais un beau per-
roquet.
Toutes les voix me répliquaient en chœur : Non,
c'était un aigle comme en en volt peu, un aigle com-
me on n'en voit pas.
Cet aigle impérial regarda pendant quelques mi-
nutes du côté du i'assemb ée nationale.
Il semblait se dire à lui-j.iême dans son jargon
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encore l'instant, car il se décida après mûres réflexions Jfîllll ^ ^
à reprendre son vol du côté de la barrière du Trône. «m »° c"
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à Saiut-Mandé, à moins qu'il ne soit à Nogent.
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Alors la police se serait imaginée que cet oiseau*
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senter ses respects à ses amis du Muséum et que patU( fb'r.;à Mar9eiIle
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Il est vrai qu'au Jardin-des-Plantes on pouvait f
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dès lors forment un rassemblement. Par exemple, on"
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les trois sommations.
Depuis l'apparition de ce fameux aigle sur le som-
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badauds des Tuileries continuent à rester le nez en;
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Ils attendent toujours le signal de l'arrivée du
prince Louis, qui bien certainement ne fera pas son
entrée dans la salle de l'assemblée nationale avant
que l'aigle ne soit perché sur une des cheminées duj|
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le sommet de celte salle qui aura empêché l'aigle de
continuer son voyage de ce côté.
Si l'architecte n'avait pas oublié ce tuyau que l'ai-
gïe regardait comme indispensable pour en faire son
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A quoi tiennent pourtant les révolutions !
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On s'abonne: a
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Le Club Champenois, vaudeville en un acte de
MM. Lefranc et Labiche.
Le maire de Vitry-le-Brûlé a fondé un club pour
plaire au citoyen Parouchot, sous-commissaire de
l'arrondissement.
Il a un club, c'est très bien, mais il manque de
clubistes, et il est surtout privé complètement de can-
didats à la députation, de candidats venant faire des
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On a bien raison d'appeler Vitry Vitry-le-Brùlé, |
car ce n'est pas une ville comme une autre; manquer
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Heureusement que maître Levassor a tout ce q .'il
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Dans celte malle se trouvent des costumes de co-
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une sorte d'ours blanc, puis enfin d'un candidat
vieille culotte de peau.
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Le prince dit
jpleur : « Je c
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