— La dépréciation de l’argent, v'ià qui doit vous embêter!
— Pourquoi ça ?
— Dam ! vot’ nez va perdre moitié, mon pauv’ vieux !
de bon, Et
cette scè S°n maitre avait été tellement ra
, qu’il avait failli, dans s
ScatiRca,0116’ donner — non, lui promettre
cllainPc,' A°n de cinquante centimes pour scs
Cew • étrennes.
nait unen°aaneCdote’ absolument authentique;
deux fess ldéC oxacto de la façon de vivre c
Cul’ et che'II|atlliGU’ I un Par natur0' 1,autre Ps
tre en parf.rC ian.t Sans cesse à se dépasser Fui
n°Uveau 1 monie et en ladrerie. Siceple-chas
aDtit„w. nr°i où le vieux Fouillasson, ma!g
aPtitudes'Js“‘vp uu le 'vieux Fouillass
aement de ?VClalcment remarquables et so
toujours ,Us d’un demi-siècle, ne décroc
- -o prns d .
toujours la timbale et n’arrivait q
bon premier au poteau. )r{;S ,
Un jour, quelqu'un se trouvait P
homme quand la servante vint prcn ' .
pour le dîner. Et ce quelqu'un avait on
versant dialogue que voici •• . ^ n
— Gertrude, vous me ferez cu"°ous
coque -, un seul, c’est assez; et PourAn-lèrc
— Pour moi, interrompit la CU1 g0
renchérir, ou plutôt rabattre encore u
je sais ce qu'il me faut : je me tremp
av ec le bouillon de votre œuf! nt
Le vieux grippe sou avait ete i a
de cette réplique devant témoin, qu i
le point d’en pincer une attaque dapop
Par exemple, au moment où nous le
la table hospitalière des Lambrusquet, ia
■
J.
sous le menton, la fourchette et le verre en mains, il
frisait plutôt l’indigestion.
Chez les autres, il avait pour habitude de ne rien
refuser à son estomac, et ses mâchoires, qu’il avait
encore fort bonnes, s’en donnaient, si l’on peut dire,
à cœur-joie.
Une chose cependant le taquinait, et commençait
à ralentir son appétit qui, jusqu’au dessert, n'avait
pas faibli d’une minute ni perdu un seul coup de
dents. C’était le gâteau traditionnel, la fameuse
question de la fève.
— Si j’attrape cette malencontreuse fève, se disait-
il, je suis sûr d’ètre roi; et si je suis roi, je suis
obligé de payer quelque chose à mes sujets. Payer...
jamais de la vie ! J’aimerais mieux me passer de
gâteau ..
— Et cependant, ajoutait-il après avoir jeté un
regard de concupiscence sur l’objet tentateur, elle
est bien croustillante, bien parfumée, cette galette !
Elle est belle et elle sent bon ! Ce serait grand dom-
mage de m’en priver...
Le résultat de toutes ces réflexions fut que, lors-
que, pour lui faire honneur, on l'invita à se servir
le premier, Fouillasson s’adjugea sans barguigner
le plus gros morceau. Il avait ainsi, hélas 1 plus de
chance (?) d’être roi; mais d'ores et déjà il était dé-
cidé à abdiquer sournoisement, en avalant le fari-
neux.
Ce fut, d’ailleurs, ce qu’il fit, sans crier gare, mais
non sans esquisser une assez vilaine grimace, en
tendant et allongeant le cou comme un dindon qui
ingurgite un escargot avec sa coquille.
Le sort, malicieusement aidé par le maître de la
maison, avait, en effet, favorisé le vieil avare, qui se
(ourra ainsi dans le coffre un petit caillou plat subs-
titué à la fève traditionnelle. Il trouva bien que
c était un peu dur, mais il pensa qu’il avait affaire
non à une vulgaire fève, mais au bébé de porcelaine
qui la remplace presque toujours, sans qu’on ait
jamais su pourquoi.
— Alors, constata Lambrusquet, personne n’est
roi... C’est bien curieux... Et surtout, ajouta-t-il en
regardant l’oncle Fouillasson, c’est bien regrettable ;
car, enfin, j'avais mis dans le gâteau, en guise de
fève, une belle pièce de vingt francs toute neuve. .
Le vieux n’en entendit pas davantage; ses entrail-
les frémirent tumultueusement. Il se sentit devenir
tout chose, et sans prendre le temps de détacher sa
serviette, il se leva brusquement et courut au buen-
retiro, en homme qui connaît les êtres d’un appar-
tement et qui veut y prendre ses aises.
Quand il revint, il ôtait verdâtre et d’autant plus
décomposé que, malgré ses courageux et loyaux
efforts, il n’avait pas retrouvé le moindre jaunet.
M. Momo, l’enfant terrible, salua sa rentrée par
ces paroles bien senties, qui soulevèrent un éclat
de rire général ;
— Puisque tu n’étais pas roi, pourquoi donc que
tu es allô sur le trône?
Henri Second
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Actualités
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
ZST 207 D RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1893
Entstehungsdatum (normiert)
1888 - 1898
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 62.1893, Janvier, S. 31
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg