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Le charivari — 62.1893

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Octobre
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SOIXANTE -DEUXIÈME ANNEE Prix du Witméro : 35 centimes

DIMANCHE 1* OCTOBRE 1893

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PARIS

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DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

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Politique, Littéraire et Artistique

PIIÏBB15 VÉIION

Rédacteur eu Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWIG, fermier de la publicité
92, Rue Richelieu

LE CHARIVARI

-—«-_-

BULLETIN POLITIQUE

Les grévistes paraissent se faire de plus en plus
tirer l’oreille pour céder aux injonctions ou inci-
tations des agitateurs.

Il semble s’établir un courant de résistance des
mineurs contre les meneurs.

Ce qu’il y a de certain, c’est que, comme nous
l’avons dit, liberté des grèves signifie que
chacun doit rester libre de choisir entre le chô-
mage et le travail.

Toutes les déclamations contraires ne sont que
balivernes.

Nota. — J’ai failli, involontairement, écrire :
Baslyvernes.

Nouvelle alarmante !

Le frère du roi de Siam va rendre visite au roi
Humbert.

Grand Dieu ! Irait-il offrir l’alliance frater-
nelle au souverain italien? Pauvre France ! Quel
coup terrible ce serait pour toi !

Ou bien s’agirait-il d’expédier dans la Méditer-
ranée deux canots siamois afin de contrebalancer
l’effet produit par l’arrivée de la flotte russe?

Tiens-toi, mon cœur ! Ce serait affreux !

Si le frère du roi de Siam avait vraiment l’in-
tention de faire une visite agréable au roi d’Ita-
lie, peut-être ferait-il encore mieux d apporter
avec lui son bas de laine et d’offrir un petit prêt
amical à des conditions douces. C’est ça qui pro-
duirait une suave impression au Quirinal!

Mais, justement, le Siam a une indemnité à
nous payer, et l’heure des libéralités est passée
pour lui.

Tiens! au fait... S’il avait envoyé à Rome ce
représentant pour emprunter de quoi nous
payer?

Mais ceci manquerait d’opportunisme !

Dernières nouvelles :

On vient encore d’inventer une poudre per-
fectionnée dont les ravages sont effroyables.

Ce qu’il y a de délicieux, c’est que l’inventeur
est un abbé. C’est sa manière, à lui, d’exercer
«on ministère de paix.

Détail non moins exquis : Ledit abbé est
français, et c’est au ministre de la guerre anglais
fiu’il a offert sa précieuse découverte, à seule fin
hu’il pût, au besoin, massacrer un plus grand
hombre de ses compatriotes.

Voilà un homme qui ne fait pas les choses à
Moitié, et l’Eglise a le droit d’être fier d’un tel
c°Uaborateur.

On ne voit pas tous les jours des prêtres com-
prendre aussi originalement la signification des
^eux mots civilisation et patriotisme !

Pierre Véron.

GAVE QANEM

Il se fait perpétuellement, entre l’homme et le
chien, un échange de bons et de mauvais procé-
dés, — plus souvent de mauvais.

S’il faut en croire certains savants, ce serait
encore la gent canine qui aurait le plus à se
plaindre de ce commerce.

11 paraît acquis, en effet, que l’homme, s’il est
maniaque, lunatique ou fou, communique à son
chien sds.manies, ses lubies ou sa folie.

Dès lors, le proverbe : « Tel maître, tei valet »,
devrait être ainsi modifié : « Tel chien, tel
maître. »

— Veux-tu connaître quelqu’un? dira mainte-
nant la Sagesse des nations, étudie son chien.

Et quelle facilité d’observation !

L’homme s-e tient sur ses gardes, voile ses dé-
fauts et ne se laisse pas aisément pénétrer.

Tandis que le chien, qui est la franchise même,
livrera, sans se faire prier, tout les secrets de
son maître.

Par exemple, vous avez des doutes sur l’état
mental de votre voisin, un bonhomme qui la fait,
comme ou dit, à la pose et vous a toujours paru
un peu toctoc. Vous attirez sa levrette chez vous
et la mettez en observation. Vous arrivez bien
vite à constater que l’animal affecte des allures
superbes de levrette en paletot.

Après avoir dédaigneusement levé la patte sur
tout ce qui l’entoure, elle redresse la tête, jette
un regard méprisant sur ses camarades qui pas-
sent et se met fièrement à leur tête.

II n’y a pas d’erreur. Le propriétaire de ce
chien est atteint de la folie des grandeurs.

Il ne reste plus qu’à le faire doucher en consé-
quence ou le nommer député, au choix.

Je suppose qu’avant de souscrire à une émis-
sion financière, le gogo sérieux se procurera,
désormais, l’épagneul du banquier qui lance l’af-
faire. Gela lui sera infiniment plus profitable
que de lire le prospectus séduisant qui explique
les conditions mirifiques de l’émission.

Si le chien, laissé dans l’appartement, profite
du moment où il croit n’être pas aperçu pour se
glisser furtivement à la cuisine et prendre dans
les casseroles les meilleurs morceaux, le futur
souscripteur fera d’amères réflexions sur la fra-
gilité des émissions de ce monde et se dira :

— Ce chien a la monomanie du vol. Or, qui lui
a transmis cette infirmité? Ce ne peut-être que
son maître; donc, méfions-nous, ne souscrivons
pas!

Toute future belle-mère désireuse de ne pas
donner sa fille à un de ces débauchés qui sont la
désolation des familles entières, s’empressera
de dérober le caniche de son futur gendre. Puis
elle l’enfermera avec une demi-douzaine de
chiennes de bonne volonté.

Et elle attendra le résultat de l’expérience...

Le lendemain, sévère, elle dira à sa fille :
Noémie, je te défends de penser plus long-
temps à ce M. Gaston.

— Mais il doit m’épouser 1

— Il ne t’épousera pas.

— Pourquoi ça?

C’est un être perverti!... Un homme qui
court après toutes les femmes!

■— Qui est-ce qui te l’a dit?

— Son chien!

Les roublards qui n’aiment pas que le premier
venu aille barboter dans leur moral en seront
réduits à se passer de caniche.

C’est la conclusion pratique à tirer de tout
cela; puisqu’il est bien entendu que l’axiome
fantaisiste : « On n’est trahi que par les chiens »,
est devenu d’une cruelle vérité.

Jules Demoiliens.

THEATRES

GYMNASE : Une Vengeance. La Chrysalide. —

MENUS-PLAISIRS : Les Colles des Femmes.

— NOUVEAU-CIRQUE : Réouverture.

Nouvelles directions et pièces nouvelles, au
Gymnase comme aux Menus-Plaisirs.

Au Gymnase, ce sont MM. Masset et Emile
Abraham qui succèdent à M. Victor Koning que,
bientôt, nous retrouverons à la Comédie-Pari-
sienne.

Comme entrée de jeu, ils devaient d’abord inau-
gurer leur prise de possession parla Gaîté, et
l’on avait annoncé la remise à la scène du Député
de Bombignac. Finalement, c’est le sentimental
qui l’a emporté; car vous savez que le Gymnase
est bifrons, comme fut Janus, et qu’une de ses
faces rit, tandis que l’autre pleure.

Va donc pour l’attendrissement!

Quels sont les procédés à l’aide desquels l’au-
teur à’Une vengeance a provoqué cet attendris-
sement-là? Nous allons vous le dire, après avoir
constaté tout d’abord que le public s’est déclaré
satisfait, sans paraître prendre garde à ce que la
donnée pouvait avoir de déjà vu, à ce que certains
détails ont certainement d’invraisemblance.

C’est l’éternelle histoire de l’adultère; c’est le
trio consacré de la femme, du mari et de l’amant.

Inutile d’ajouter, après avoir dit que l’auteur
s’est conformé aux traditions, que l’amant est
l’intime ami du mari. C’est une ignominie fort
habituelle dans le grand inonde, où l’on se pique
d’élégance plutôt que d’honnêteté.

M. de Sauge est trompé par Mme de Sauge. Le
complice, Jacques Sylvaire, clubman à la mode,
n’a pas plus reculé que tant d’autres devant cette
honte. Après diverses péripéties, le moment ar~
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