SOIXANTE-DEUXIEME ANNÉE
Prix du Numéro : 25 centimes
LUNDI 1er MAT 1893
ABONNEMENTS
PARIS
Trois mois. 18 fr.
Six mois. 36 —
Un an. 72 —
(les mandats télégrapuiques ne sont pas reçus)
l-es abonnements parlent des i" et <e de chaque mois
DIRECTION
Politique, Littéraire et Artistique
l'IlilUU! VÉllOiV
U(5(liiclcm' en Chef
BUREAUX
DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION
Rue de la Victoire 20
LE
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
Trois mois.
Six mois..
Un an.
20 fr.
40 —
80 —
(les mandats télégraphiques ne sont pas reçus)
L'abonnement d’un an donne droit à la prime gratuite
direction
Politique, Littéraire et Artistique
IM Klin g VÊlîO.N
lUiliirlciir en Clief
ANNONCES
ADOLPHE EW1G, pkrmier de la ruiiucirà
92, Rue Richelieu
CHARIVARI
PRIMES POUR 1893
Le Charivari, connut! les années précédentes, offre à ses
abonnés une attrayante collection de primes :
PRIMES GRATUITES
OFFERTES AUX ABONNÉS D’UN AN SEULEMENT
Tout abonnement b’UN AN, FAIT D’UNE SEULE FOIS ET
SANS INTERMÉDIAIRE, donne droit à une des deux primes
gratuites suivantes :
1° LE PETIT JOURNAL POUR RIRE
PARAISSANT TOUTES LES SEMAINES
Huit pages d© texte et de dessins eomicïue», 52 numéros par a a
2° QUATRE VOLUMES A CHOISIR
parmi ces dix ouvrages, format in-18, vendus en librai-
rie au prix de 3 fr. 50 le volume :
Jules Case : Le Bonnet rouge. — A. Germain : Christiane.—
Fc Làvedan ; Lydie. — V. Meunier *. MiracAe. — Monniër :
■l%.&ùse de femme. — PI Monteil : La grande Babylone. — Paul
Perret '. Comment elles nous aiment. —■ Alfred Sieven : La
Linda. — Thierry (Gilbert-Augustin) : Tresse blonde. —G. Tou-
douze : La Tète noire.
(Afin de recevoir franco les 4 voiumes, joindre à la
demande i franc 50 pour le port).
GRANGES PRIES EXCEPTIOMLLES
OFFERTES A TOUS LES ABONNÉS ET LECTEURS
Par suite d’un traité passé avec la maison Jourdan, le
Charivari a la bonne fortune de pouvoir offrir à ses
abonnés bt lecteurs, à des prix vraiment excep-
tionnels, de superbes reproductions des chefs d oeuvre
consacrés et qui comptent parmi les merveilles de l'art.
1° BATAILLE DE CHABSPIGNY
ÉPISODES DE LA GUERRE DE 1870
A. LA PLATRIÈR5
peint par Aiph. de NEUVILLE
B. LA MAISON ROUGE
peint par Édouarel BETAItlE
Deux sujets se faisant pendant, belles photogravures.
Hauteur : 35 cent. ; largeur : 56 cent.
15 francs les deux, au lieu de 30 francs
(prix du commerce)
Plus 2 francs pour le port et l’emballage.
2° L'ANGÉLUS
ET
LES GLANEUSES
peints par François MILLET
beux sujets se faisant pendant, magnifiques gravures.
Hauteur ; 38 cent.; largeur : 51 cent.
tO francs les deux, au lieu de 25 francs
(prix du commerce)
Plus 2 francs pour le port et l’emballage.
3» BŒUFS ALLANT AU LABOUR
ET
RETOUR A LA FERME
Peints par TRIIYON.
Deux sujets se faisant pendant, belles photo-gravures.
Hauteur : 40 cent. ; largeur : 6u cent.
10 francs les deux, au lieu de »© francs
(prix du commerce)
Plus 2 francs pour le port et l’emballage.
Enfin à ses LECTEURS et ABONNÉS, le Charivari
oflre sous ce titre :
SOIRÉES MONDAINES
un charmant Album de danses publie par la grande
maison d édition musicale le Ménestrel (Heugel et Cle édi-
teurs) et contenant quinze morceaux signes des noms
populaires de Fahrbach, Johann Strauss, Arban, J. Gungl,
Ccedès, * aurent Grillet, Desgranges, etc.
L’album est offert par le Charivari au prix de 6 (Te.,
au lieu de 30 francs (ajouter I franc pour le port)
LA SEMAINE DE LA BOURSE
Paris, le 30 avril 1893.
Monsieur le Directeur,
L’approche du mois de Mai nous a apporté un
peu de fraîcheur. Vous n’ignorez pas, en eifet,
que, cetie année, le thermomètre a perdu la
tête, si j’ose m’exprimer ainsi, et que les choses,
au point de vue de la température, vont tout de
travers. I! a fait pu t,e.m.ps>de. juin au mois de
mars, et nous avons été rissolés en avril. Est-ce
par déférence pour le système des compensations
de feu Azaïs que le ciel a profité de la venue du
joli Mai pour nous envoyer une brise légère? Je
. ne sais. Toujours est-il que nous avons bien moins
j chaud qu’il y a quelque temps. L’abaissement de
j la température ne va pas jusqu’à nécessiter l’em-
| ploi des pardessus de fourrures, mais il ne faut
pas désespérer; et il est très possible que, vers
le mois de juillet, le Gercle des Patineurs soit en
mesure de donner sa première fête de nuit.
Comme il arrive souvent, la Bourse a subi l'in-
fluence des variations thermométriques. Elles
ont, cela n’est pas niable une minute, jeté un
froid sur les cours. Les rentes, particulièrement,
ont perdu un peu de la belle ardeur qui les ca-
ractérisait naguère encore, et sont assez loin du
niveau auquel elles s’inscrivaient à la fin du mois
dernier. Je me hâte de dire que la réduction du
calorique solaire n’est pas l’unique cause de cette
faiblesse, — d’ailleurs peu inquiétante. Les
Chambres ont repris cette semaine cours de
leurs travaux; et vous savez que,
En vertu d’un usage antique et solennel,
la Bourse salue toujours par un tassement des
cours la rentrée en scène de MM. les sénateurs
et de MM. les députés. Cette fois, il faut le recon-
naître,^ tassement était justifié dans une cer-
taine mesure. De nouveau, des bruits de conflit
flottaient dans l’air, et les pessimistes du mar-
ché prétendaient que la question de l’impôt sur
les opérations de Bourse donnerait encore lieu à
des discussions fort vives. Il n’en a rien été. Le
projet de M. Peytral a passé comme une lettre à
la poste, en sorte que tout marche à souhait. Au
dire des boursiers, l’impôt, tel qu’il existe et se
comporte, n’est pas l’idéal du genre; mais, quand
on réfléchit à ce qui serait arrivé si les opinions
de M. Tirard avaient prévalu, on ne peut s’em-
pêcher de dire qu’il y a lieu de se montrer con-
tent et satisfait.
Alors, demanderez-vous, comment se fait-il
que les cours se soient tassés, puisque le marché,
le marché libre surtout, est désormais certain
que, des deux maux qui le menaçaient, on a choisi
le moindre? C’esL qu’on n’a été définitivement
fixé qu’à la fin de la semaine ; et alors, il était
bien tard pour tenter un sérieux mouvement de
reprise. Les vendeurs, du reste, faisaient bonne
garde. Ils veulent bien, puisqu’il n’y a pas moyen
de faire autrement, consentir à ne pas attaquer
violemment les rentes; mais, à la veille de la li-
quidation, ils se mettent en travers de tout mou-
vement de hausse. Je dois constater, d’ailleurs,
que personne n’a songé à un mouvement de ce
genre. On avait deux jours de chômage en pers-
pective, car, samedi, énormément de boursiers
ont lâché la Bourse pour assister à
L’ouverture du Salon ;
en sorte que, d’un commun accord, acheteurs et
vendeurs ont couché sur leurs positions.
Les aflaires, toute cette semaine, ont été nul-
les. Vous venez de lire pourquoi celles du terme
n’ont pas eu d’activité. Pour ce qui est de celles
du comptant, je vous rappellerai qu’elles ne sont
jamais bien brillantes à la fin d’une échéance de
fin de mois, le public ayant à s’occuper d’autre
chose que des placements de fonds en valeurs de
Bourse. Mais on commence à penser qu’il ne pas-
sera pas toute sa vie à se désintéresser des cho-
ses de la finance, et on a, pour cela, d’assez bon-
nes raisons. Il est certain, en effet, que la ten-
dance du public proprement, dit est plutôt satis-
faisante. Ça se voit aux chiffres relatifs aux opé-
rations des Caisses d’épargne, où les retraits sont
en diminution. En conséquence, les ventes effec-
tuées pour le compte de la Caisse des Dépôts
et Consignations ont moins d’importance que
par le passé, et cela n’est point fait pour réjouir
le cœur des baissiers, — en admettant qu’ils
aient un cœur, ce que leurs adversaires se refu-
sent obstinément à croire; — car la réduction de
ces ventes aura nécessairement pour résultat de
diminuer les livraisons de titres.
A vrai dire, ces livraisons n’ont jamais été bien
considérables, puisque, comme je vous l’ai expli-
qué, le public du comptant se faisait un véritable
plaisir de saisir nos renies au passage; mais les
vendeurs se servaient des livraisons en question
comme d’un argument décisif, bien fait, selon
eux, pour répandre la méfiance. Or, vous ne
l’ignorez point, le public n’a pas coupé dans ce
pont; et s’il s’est refusé à accorder créance aux
vendeurs alors que ceux-ci avaient à invoquer
un argument, — bon ou mauvais, je ne discute
pas, — que sera-ce maintenant que cet argument
est à la veille de ne plus exister?
D’autre part, car il n’y a pas que les rentes sur
la cote, toutes les bonnes valeurs de placement
se maintiennent, et même accusent des disposi-
tions à entreprendre
Un petit voyage d’agrément
vers les cours élevés. Cola non plus ne fait pas
l’affaire dos vendeurs, et ils regimbent. Ces temps-
Prix du Numéro : 25 centimes
LUNDI 1er MAT 1893
ABONNEMENTS
PARIS
Trois mois. 18 fr.
Six mois. 36 —
Un an. 72 —
(les mandats télégrapuiques ne sont pas reçus)
l-es abonnements parlent des i" et <e de chaque mois
DIRECTION
Politique, Littéraire et Artistique
l'IlilUU! VÉllOiV
U(5(liiclcm' en Chef
BUREAUX
DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION
Rue de la Victoire 20
LE
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
Trois mois.
Six mois..
Un an.
20 fr.
40 —
80 —
(les mandats télégraphiques ne sont pas reçus)
L'abonnement d’un an donne droit à la prime gratuite
direction
Politique, Littéraire et Artistique
IM Klin g VÊlîO.N
lUiliirlciir en Clief
ANNONCES
ADOLPHE EW1G, pkrmier de la ruiiucirà
92, Rue Richelieu
CHARIVARI
PRIMES POUR 1893
Le Charivari, connut! les années précédentes, offre à ses
abonnés une attrayante collection de primes :
PRIMES GRATUITES
OFFERTES AUX ABONNÉS D’UN AN SEULEMENT
Tout abonnement b’UN AN, FAIT D’UNE SEULE FOIS ET
SANS INTERMÉDIAIRE, donne droit à une des deux primes
gratuites suivantes :
1° LE PETIT JOURNAL POUR RIRE
PARAISSANT TOUTES LES SEMAINES
Huit pages d© texte et de dessins eomicïue», 52 numéros par a a
2° QUATRE VOLUMES A CHOISIR
parmi ces dix ouvrages, format in-18, vendus en librai-
rie au prix de 3 fr. 50 le volume :
Jules Case : Le Bonnet rouge. — A. Germain : Christiane.—
Fc Làvedan ; Lydie. — V. Meunier *. MiracAe. — Monniër :
■l%.&ùse de femme. — PI Monteil : La grande Babylone. — Paul
Perret '. Comment elles nous aiment. —■ Alfred Sieven : La
Linda. — Thierry (Gilbert-Augustin) : Tresse blonde. —G. Tou-
douze : La Tète noire.
(Afin de recevoir franco les 4 voiumes, joindre à la
demande i franc 50 pour le port).
GRANGES PRIES EXCEPTIOMLLES
OFFERTES A TOUS LES ABONNÉS ET LECTEURS
Par suite d’un traité passé avec la maison Jourdan, le
Charivari a la bonne fortune de pouvoir offrir à ses
abonnés bt lecteurs, à des prix vraiment excep-
tionnels, de superbes reproductions des chefs d oeuvre
consacrés et qui comptent parmi les merveilles de l'art.
1° BATAILLE DE CHABSPIGNY
ÉPISODES DE LA GUERRE DE 1870
A. LA PLATRIÈR5
peint par Aiph. de NEUVILLE
B. LA MAISON ROUGE
peint par Édouarel BETAItlE
Deux sujets se faisant pendant, belles photogravures.
Hauteur : 35 cent. ; largeur : 56 cent.
15 francs les deux, au lieu de 30 francs
(prix du commerce)
Plus 2 francs pour le port et l’emballage.
2° L'ANGÉLUS
ET
LES GLANEUSES
peints par François MILLET
beux sujets se faisant pendant, magnifiques gravures.
Hauteur ; 38 cent.; largeur : 51 cent.
tO francs les deux, au lieu de 25 francs
(prix du commerce)
Plus 2 francs pour le port et l’emballage.
3» BŒUFS ALLANT AU LABOUR
ET
RETOUR A LA FERME
Peints par TRIIYON.
Deux sujets se faisant pendant, belles photo-gravures.
Hauteur : 40 cent. ; largeur : 6u cent.
10 francs les deux, au lieu de »© francs
(prix du commerce)
Plus 2 francs pour le port et l’emballage.
Enfin à ses LECTEURS et ABONNÉS, le Charivari
oflre sous ce titre :
SOIRÉES MONDAINES
un charmant Album de danses publie par la grande
maison d édition musicale le Ménestrel (Heugel et Cle édi-
teurs) et contenant quinze morceaux signes des noms
populaires de Fahrbach, Johann Strauss, Arban, J. Gungl,
Ccedès, * aurent Grillet, Desgranges, etc.
L’album est offert par le Charivari au prix de 6 (Te.,
au lieu de 30 francs (ajouter I franc pour le port)
LA SEMAINE DE LA BOURSE
Paris, le 30 avril 1893.
Monsieur le Directeur,
L’approche du mois de Mai nous a apporté un
peu de fraîcheur. Vous n’ignorez pas, en eifet,
que, cetie année, le thermomètre a perdu la
tête, si j’ose m’exprimer ainsi, et que les choses,
au point de vue de la température, vont tout de
travers. I! a fait pu t,e.m.ps>de. juin au mois de
mars, et nous avons été rissolés en avril. Est-ce
par déférence pour le système des compensations
de feu Azaïs que le ciel a profité de la venue du
joli Mai pour nous envoyer une brise légère? Je
. ne sais. Toujours est-il que nous avons bien moins
j chaud qu’il y a quelque temps. L’abaissement de
j la température ne va pas jusqu’à nécessiter l’em-
| ploi des pardessus de fourrures, mais il ne faut
pas désespérer; et il est très possible que, vers
le mois de juillet, le Gercle des Patineurs soit en
mesure de donner sa première fête de nuit.
Comme il arrive souvent, la Bourse a subi l'in-
fluence des variations thermométriques. Elles
ont, cela n’est pas niable une minute, jeté un
froid sur les cours. Les rentes, particulièrement,
ont perdu un peu de la belle ardeur qui les ca-
ractérisait naguère encore, et sont assez loin du
niveau auquel elles s’inscrivaient à la fin du mois
dernier. Je me hâte de dire que la réduction du
calorique solaire n’est pas l’unique cause de cette
faiblesse, — d’ailleurs peu inquiétante. Les
Chambres ont repris cette semaine cours de
leurs travaux; et vous savez que,
En vertu d’un usage antique et solennel,
la Bourse salue toujours par un tassement des
cours la rentrée en scène de MM. les sénateurs
et de MM. les députés. Cette fois, il faut le recon-
naître,^ tassement était justifié dans une cer-
taine mesure. De nouveau, des bruits de conflit
flottaient dans l’air, et les pessimistes du mar-
ché prétendaient que la question de l’impôt sur
les opérations de Bourse donnerait encore lieu à
des discussions fort vives. Il n’en a rien été. Le
projet de M. Peytral a passé comme une lettre à
la poste, en sorte que tout marche à souhait. Au
dire des boursiers, l’impôt, tel qu’il existe et se
comporte, n’est pas l’idéal du genre; mais, quand
on réfléchit à ce qui serait arrivé si les opinions
de M. Tirard avaient prévalu, on ne peut s’em-
pêcher de dire qu’il y a lieu de se montrer con-
tent et satisfait.
Alors, demanderez-vous, comment se fait-il
que les cours se soient tassés, puisque le marché,
le marché libre surtout, est désormais certain
que, des deux maux qui le menaçaient, on a choisi
le moindre? C’esL qu’on n’a été définitivement
fixé qu’à la fin de la semaine ; et alors, il était
bien tard pour tenter un sérieux mouvement de
reprise. Les vendeurs, du reste, faisaient bonne
garde. Ils veulent bien, puisqu’il n’y a pas moyen
de faire autrement, consentir à ne pas attaquer
violemment les rentes; mais, à la veille de la li-
quidation, ils se mettent en travers de tout mou-
vement de hausse. Je dois constater, d’ailleurs,
que personne n’a songé à un mouvement de ce
genre. On avait deux jours de chômage en pers-
pective, car, samedi, énormément de boursiers
ont lâché la Bourse pour assister à
L’ouverture du Salon ;
en sorte que, d’un commun accord, acheteurs et
vendeurs ont couché sur leurs positions.
Les aflaires, toute cette semaine, ont été nul-
les. Vous venez de lire pourquoi celles du terme
n’ont pas eu d’activité. Pour ce qui est de celles
du comptant, je vous rappellerai qu’elles ne sont
jamais bien brillantes à la fin d’une échéance de
fin de mois, le public ayant à s’occuper d’autre
chose que des placements de fonds en valeurs de
Bourse. Mais on commence à penser qu’il ne pas-
sera pas toute sa vie à se désintéresser des cho-
ses de la finance, et on a, pour cela, d’assez bon-
nes raisons. Il est certain, en effet, que la ten-
dance du public proprement, dit est plutôt satis-
faisante. Ça se voit aux chiffres relatifs aux opé-
rations des Caisses d’épargne, où les retraits sont
en diminution. En conséquence, les ventes effec-
tuées pour le compte de la Caisse des Dépôts
et Consignations ont moins d’importance que
par le passé, et cela n’est point fait pour réjouir
le cœur des baissiers, — en admettant qu’ils
aient un cœur, ce que leurs adversaires se refu-
sent obstinément à croire; — car la réduction de
ces ventes aura nécessairement pour résultat de
diminuer les livraisons de titres.
A vrai dire, ces livraisons n’ont jamais été bien
considérables, puisque, comme je vous l’ai expli-
qué, le public du comptant se faisait un véritable
plaisir de saisir nos renies au passage; mais les
vendeurs se servaient des livraisons en question
comme d’un argument décisif, bien fait, selon
eux, pour répandre la méfiance. Or, vous ne
l’ignorez point, le public n’a pas coupé dans ce
pont; et s’il s’est refusé à accorder créance aux
vendeurs alors que ceux-ci avaient à invoquer
un argument, — bon ou mauvais, je ne discute
pas, — que sera-ce maintenant que cet argument
est à la veille de ne plus exister?
D’autre part, car il n’y a pas que les rentes sur
la cote, toutes les bonnes valeurs de placement
se maintiennent, et même accusent des disposi-
tions à entreprendre
Un petit voyage d’agrément
vers les cours élevés. Cola non plus ne fait pas
l’affaire dos vendeurs, et ils regimbent. Ces temps-