Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le charivari — 62.1893

DOI issue:
Janvier
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.23887#0041
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
SOIXANTE-DEUXIÈME ANNÉE

Prix du Numéro : SS centimes

Mercredi u janvier 1893

ABONNEMENTS

PARIS

Trois mois ...

Six mois.

Un an.

18 fr.
36 —
72 —

(les mandats télégraphiques ne sont pas reçus)

Les abonnements parlent des 1" et 16 de chaque mou

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

hiiiuiiï vÉliôfi

Rédacteur eu Chef

BUREAUX

DE LA RÉDACTION ET DE L'ADMINISTRATION

Hue de la Victoire 20

ABONNEMENTS

DÉPARTEMENTS

Trois mois
Six mois..
Un an.

20 fr.
40 —
80 —

(les mandats télégraphiques ne sont pas reçus)
f.'abonnement d'un an donne droit à la prime gratuite

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIKKRE VE II ON

U (• il ac t e u r eu Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWiG, fermier de la publicité
32, Rue Richelieu

LE CHARIVARI

Les souscripteurs dont l’abonnement ex-
pire le 15 Janvier sont priés de le renou-
veler immédiatement s’ils ne veulent pas
éprouver d’interruption dans l’envoi du
journal. Nous rappelons que les mandats
télégraphiques ne sont pas reçus.

BULLETIN POLITIQUE

Ou a souvent raillé ces pauvres figurants
d’Opéra qui crient à tue-tête ; Marchons ! sans
bouger de place.

Mais eux ne peuvent faire autrement. C’est du
ridicule professionnel.

Il n’en est pas ainsi des monarchistes, qui
poussent un éternel cri de En avant! sans faire
un pas.

Le ridicule, ils semblent l’aimer pour lui-
hiême.

Voyez plutôt en ce moment.

Il paraît que MM. Calla et Buffet sont spéciale-
ment chargés de cette mission royale qui consiste
^ répandre ce mot d’ordre : « Il est temps de
faire appel aux honnêtes exilés, quand il 11 y a
Plus pour gouverner la France que des escrocs,
des corrompus et des voleurs. »

En outre, M. Gornélis de Witt, venu tout ex-
près d’Espagne, a fait, l’autre jour, connaître à la
réunion que le duc d’Orléans avait été rappelé
d’urgence et que le comte d’Haussonville se te-
nait en permanence auprès du comte de Paiis.
II a terminé sa harangue documentaire par cette
Péroraison violente : « Quand les ennemis chan-
cellent, il faut les abattre. »

Ou parle enfin de manifestes et de mamfesta-
tions philippistes.

Et après ?

Après, les comparses de la Restauration chi
ibérique auront, une fois de plus, donné le spec-
fncle du Marchons! vociféré sur place.

Us devraient bien chercher une variante, au
moins.

Lola devient monotone.

Les revendications féministes continuent à
tapager.

La Justice leur a fait entendre d’excellents
conseils, qu’on ne saurait trop propager,
un côté sont ceux qui disent :

~~ Lien à changer 1

De l’autre, ceux qui disent :

Iout à changer 1

Le bon sens est à mi-chemin de ce repos uni-
Ve**el eI de cette universelle démolition.

L est ce que la Justice a parfaitement noté et
Qans la bonne mesure.

Ecoutez sa voix, mesdames, quand elle parle
ainsi ;

•V 'T

« Il y a beauffSi^f à faire, en'effet, ett. te
la femme. Il y a même tant à faire que nouu ne
trouvons pas mauvais que les femmes stimulent
un peu le zèlo du sexe réputé plus fort. Il faut
bien le reconnaître : la barbe abuse de sa toute-
puissance pour maintenir la femme dans une tu-
telle trop étroite. Le Code, sous ce rapport, est
rempli d’iniquités. L’épouse y est une chose, une
propriété; la mère n’y existe pour ainsi dire pas;
la veuve y est à peine quelqu’un. Il a fallu, il y a
quelques années, batailler assez longtemps pour
obtenir qu’une mère de famille puisse avoir son
livret à la Caisse d’épargne. Et nous attendons
encore le vote de quelques lois qui reconnaîtront
à la femme les droits les plus élémentaires, celui,
par exemple, de pouvoir signer, en qualité de
témoin, un acte de l’état-civil. N’est-il pas extra-
ordinaire de penser qu’une borne grand’mère n’a
pas qualité pour attester la naissance de son
petit-fils 1 C’est le commissionnaire du coin qui
se chargera de ce soin!... Comprenez-vous da-
vantage qu’on refuse à un chef de maison, sous
prétexte que ce chef de maison porte des jupons,
le droit d’élire des juges au tribunal de com-
merce?... Et quels graves inconvénients verriez-
vous, en ce qui touche les conseils de prud’hom-
mes, à conférer aux femmes l’électorat et même
l’éligibilité? »

La part des concessions est faite là aussi large-
ment que possible.

L’homme s’est vengé de la domination occulte
de la femme en faisant officiellement à son égard
du despotisme de parade.

A cela, des remèdes efficaces peuvent être ap-
portés.

Mais il faut s'arrêter à temps.

Et, sur ce point encore, le langage de notre
confrère est bon à méditer.

Voici sa conclusion :

■ « Faut-il aller plus loin? Nous ne disons pas
non, en principe. Mais commençons donc par le
commencement. Les petites réformes dont nous
venons de parler sont généralement assez bien
accueillies par l’opinion publique. Elles seront
votées avant peu. Que la Fédération des sociétés
féministes fasse de l’agitation dans ce sens, nous
n’y voyons aucun inconvénient. Mais, surtout,
pas d’exagération, pas de vaines manifestations,
pas de candidates à la députation! De grâce,
mesdames, n’allez pas rendre trop difficile la
tâche des hommes qui ont la prétention de dé-
fendre votre juste cause.

» Nous serons francs, d’ailleurs; ces quelques
lois dont nous venons do parler sont certainement
de nature à flatter le légitime amour-propre de
la femme. N’auraient-elles que ce mérite, ce se-
rait déjà quelque chose. Mais est-ce bien dans
cette voie seulement que nous devons chercher
l’affranchissement d’une moitié du genre liumain?
Ne devons-nous pas nous attacher à améliorer la
situation morale et matérielle de la femme, avant
de lui attribuer des droits de plus en plus éten-
dus? »

Demander l’impossible, c’est le plus sûr moyen
de ne rien obtenir.

LE QUATRAIN D'HIER

En souvenir du vieux temps d'autrefois,
On tire encor la fève guillerette.

On a perdu le respect pour les rois,

Mais conservé l'amour de la galette.

SIFFLET.

s:

PIOU PïOU I

On chantait jadis, dans les cafés-concerts, une
fantaisie à laquelle Mme Duparc fit une réputa-
tion.

Le refrain était :

Qu’il est gentil,

Mon p’tit pioupiou !

C’est mon chéri,

C'est mon bijou.

Je doute que la République en dise autant de
M. Piou, le rallié intermittent.

Seul, M. Piou est pénétré de son importance,
et lance, à chaque instant, des manifestes co-
casses.

Voyez-vous les destins de la France aux mains
du groupe Piou!

Peut-être son chef rêve-t-il de portefeuilles;
mais le pays, lui, n’a pas de ces cauchemars.

.Te ne nie pas la subtilité de M. Piou. C’est peut-
être une fine mouche. Mais, en tout cas, ce ne
sera jamais, fine ou non, que la mouche du coche.

Paul Girard

CEXQUEFAÜDES

Les Chambres ont recommencé à siéger au
nom de leurs électeurs respectifs.

Respectifs, — mais pas bien respectueux, pour
l’instant.

Un conseiller municipal vient de se démettre à
Paris parce qu’il ne faisait pas ses affaires.

Si tous ceux de ses collègues qui font mal les
nôtres pouvaient imiter ce louable exemple!

M. d’Haussonville s’agite, dit-on.

Soit. Mais le fâcheux pour lui et pour l’orléa-
nisme, c’est qu’il ne réussira jamais à agiter les
autres.



M. Hibot va envoyer au pape Léon XIII des ca-
deaux, à l’occasion du prochain jubilé.
Image description
There is no information available here for this page.

Temporarily hide column
 
Annotationen