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Le charivari — 62.1893

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Janvier
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https://doi.org/10.11588/diglit.23887#0042
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LE CHARIVARI

Parmi ces cadeaux, deux candélabres en vieux
bronze.

Est-ce une façon emblématique de dire au Sou-
verain-Pontife :

— Tâchez donc de mieux éclairer nos évêques
quand ils vont vous voir.

M. Victorien Sardou va faire jouer une pièce
intitulée les Riches.

S’agirait-il des riches d’idées, à qui M. Sardou
a si souvent emprunté, conformément au pro-
verbe?

Au prochain bal de l’Opéra doit figurer un cor-
tège du roi Carnaval, assis sur un tonneau.

Si le tonneau était percé des deux côtés, on au-
rait pu prendre le roi Carnaval pour le Budget.

Enti’é l’autre soir à l’Eden.

M. Porel a décidément raison C’est effrayant,
quand la salle est mal garnie, comme son théâ-
tre paraît grand.

2° L’ANGÉLUS

ET

LES GLANEUSES

peints par François MILLET

Deux sujets se faisant pendant, magnifiques gravures.
Hauteur : 38 cent.; largeur : SI cent.

10 francs les deux, au lieu de 25 francs

(prix du commerce)

Plus 2 francs pour le port et l’emballage.

3° BŒUFS ALLANT AU LABOUR

ET

RETOUR A LA FERME

Peinis par TRIFYOIX.

Deux sujets se faisant pendant, belles photo-gravures.
Hauteur : 40 cent. ; largeur : 60 cent.

10 francs les deux, au lieu de 20 francs

(prix du commerce)

Plus 2 francs pour le port et remballage.

Enfin à ses LECTEURS et ABONNÉS, le Charivari
offre, sous ce titre :

SOIRÉES MONDAINES

un charmant Allmm de danses publié par la grande
maison d’édition musicale le Ménestrel (Heugel et <> édi-
teurs) et contenant quinze morceaux signés des noms
populaires de Fahrbach, Johann Strauss, Ârban, J. Gungl,
Cœdès, i aurent Grillet, Desgranges, etc.

L’album est offert par le Charivari au prix de 6 fr.,
au lieu de 30 francs (ajouter 1 franc pour le port).

Une statistique publiée par l’administration dos
tabacs constate que le nombre des chiqueurs
augmente.

La consommation du tabac à chiquer a été de
1,200,000 kilos, au lieu de 900,000.

J’aurais cru plutôt à une augmentation du nom-
bre des chéqueurs.

On va élever une statue à Watteau.
Àpothéoser Watteau, le peintre du gracieux,
dans un siècle où l’on admire l'Olympia de Ma-
net, c’est drôle comme antithèseI

NIGK.

PRIMES POUR 1893

Le Charivari, comme les années précédentes, offre à ses
abonnés une attrayante collection de primes :

PRIMES GRATUITES

OFFERTES AUX ABONNÉS D’UN AN SEULEMENT
Tout abonnement d’UN AN, FAIT D’UNE SEULE FOIS ET
SANS INTERMÉDIAIRE, donne droit à une des deux primes
gratuites suivantes :

1° LE PETIT JOURNAL POUR RIRE

PARAISSANT TOUTES LES SEMAINES

Huit pages de texte et de dessins comiques, 52 numéros par ai

2° QÜATRE VOLDIES A CHOISIR

parmi ces dix ouvrages, format in-18, vendus en librai-
rie au prix de 3 fr. 50 le volume :

Leon Barracànd : Un Monstre. — A. Germain : Christiane. —
H. Lavedan : Lydie. V. Meunier : Miracle. — Monnier :
Justice de femme. — E. Monteil : La grande Babylone. — Paul
Perret -. Comment elles nous aiment. — Alfred Sirven : La
Lmda. — Thierry (Gilbert-Augustin) : Tresse blonde. — G. Tou-
douze : La Tête noire.

(Afin de recevoir franco les 4 vommes, joindre à la
demande / franc 50 pour le port).

GRANDES PRIMES EXCEPTIONNELLES

OFFERTES A TOUS LES ABONNÉS ET LECTEURS

Par suite d’un traité passé avec la maison Jourdan, le
Chariv tri a la bonne fortune de pouvoir offrir à ses
abonnés et lecteurs, à des prix vraiment excep-
tion n ois, de superbes reproductions des chefs-d’œuvre
consacrés et qui comptent parmi les merveilles de l'art.

1° BATAILLE DE CHAMPiGNY

ÉPISODES DE LA GUERRE DE 1870

A. LA PLATRIERS

peint par Alph. de NEUVILLE

B. LA MAISON ROUGE

peint par Édouard DETAILLE

Deux sujets se faisant pendant, belles photogravures.

Hauteur : 35 cent. ; largeur : 66 cent.

15 francs les deux, au lieu de 30 francs
(prix du commerce)

Plus 2 francs pour le port et l’emballage.

THÉÂTRES

VAUDEVILLE: Gens de bien.—AU CHAT-NOIR :

Sainte Geneviève. Voyage présidentiel.

Nous avons déjà longuement parlé de la remar-
quable pièce de M. Maurice Denier.

Le succès qu’elle avait obtenu en matinée a
été confirmé lundi par le public du soir.

La comédie est vraiment puissante par sa so-
briété même.

Nous n’en referons pas l’analyse. Constatons
seulement que le troisième acte a subi des re-
maniements heureux, que la presse avait con-
seillés presque unanimement.

M. Albert Carré a donc eu une heureuse inspi-
ration en mettant M. Denier à même d’agrandir
sa récente notoriété. La pièce reste remarquable-
ment jouée par Michel, Lagrange, Mmes Grassot,
Samary, Luce Colas.

Ce qui me paraît, je le répète, promettre en
M. Denier du vrai neuf, c’est sa vérité d’accent
exempte d’emphase.

Il n’a plus qu’à suivre sa bonne voie.

C’est surtout au théâtre du seigneur Salis que
les extrêmes se touchent.

On y passe sans transition de la chanson forte
en gueule aux mystiques défilés, de l’actualité
cascadeuse aux évocations catholiques.

La Sainte-Vierge et Jésus-Christ en personne y
coudoient la Gigolette et son copain.

Cette fois, c’est Sainte Geneviève qui y tient
neuvaine en compagnie de M. Carnot.

La parodie des excursions obligatoires et for-
tement arrosées du Président de la République
est de la bonne et in offensive plaisanterie.

Le mysière pour marionnettes de MM. Clau-
dius Blanc et Léopold Dauphin, avec illustrations
de M. Henri Rivière, est un tour de force.

Ces découpages, avec effets de lumière, donnent
vraiment une impression d’art.

Art minuscule, mais incontestable.

La musique et la poésie apportent à cette im-
pression leur appoint efficace dans la coulisse,
où de jolies voix chantent mystérieusement.

Le succès a été vif. Il est aiguisé précisément,
pour la clientèle sceptique, par le voisinage des
bocks et des spectatrices païennes.

Je ne crois pas qu’une fois dans la rue aucun
des assistants ou des assistantes ait envie de
monter jusqu’à l’église du Sacré-Cœur, pieds nus
et le front couvert de cendres; mais, momentané-
ment, tous ces blasés, toutes ces blasées vibrent
presque de parti pris; car ils prennent un plaisir
aiguisé à ce réveil de sensations imprévues ou
oubliées.

Ajoutons qu’Heugel a édité luxueusement la
nouvelle œuvre, qui est aussi à la disposition de
tous les pianos.

Constatons, enfin, que la chanson reste en hon-
neur dans les intermèdes chatnoiresques.

Jouy, Masson, J. Rameau en sont les protago-
nistes, en compagnie d’un plus nouveau venu,
M. Joseph Farny, très pince-sans-rire et très pé-
nétrant.

On l’a acclamé spécialement.

P. V.

CORDIAL-AMER( BAILLY F"»&C‘=, à'Ornans)

CHERRY BRANDY"PHŒQiTx"

Dépôt Principal chez E3. ANDOUARD

OE8 g,*“ Marques de Vins et Spiritueux, BOI.LEAUX

GHROIIQUE DU JOUR

Les bals masqués commencent, cette semaine, à
l’Opéra. Les dates sont inexorables, et quelque peu
d'entrain que montre le public, c’est le moment de
saluer la vieille gaîté française. Pauvre gaîté! Elle
s’est fait chopper aussi dans la rue, cette Gigolette!

On avait annoncé des choeurs chantés, pour exci-
ter les danseurs de l’Opéra. Il paraît que cette sur-
prise nous sera réservée pour le second bal.

L’Hôtel de Ville annonce, lui aussi, ses deux soi-
rées pour le 4 et le 18 février prochain. M. Prud-
homme pourra danser cet hiver : ce ne sont pas les
volcans qui lui manquent.

M. Wallon, qui fut le père de la République, ne
paraît pas beaucoup s’occuper de la situation ac-
tuelle de sa fille. En revanche, il a lu, avant-hier, à
l’Académie, un long travail de M. Charles Normand
sur l'emplacement de Troie.

On n'a pas retrouvé la queue du fameux cheval,
mais remplacement de la tente d Achille est parfai-
tement intact. De plus, les académiciens ont pu voir
des photographies d’une rue pavée de dalles rouges,
qui était comme le boulevard des Italiens du beau
Paris. Les murs du Sénat existent encore.

Et dire que, dans huit ou dix mille ans, une Acadé-
mie mongole recherchera peut-être les débris de
l’Arc de Triomphe, et confondra l’emplacement de
la Tour Eiffel avec celui de l’Obélisque 1

On s'occupe un peu de nos soldats.

Le magasin général du quai d’Orsay a reçu samedi
deux mille paires de chaussettes, don volontaire
d’une association patriotique.

Comment, sur les cinq cents millions que la
France verse chaque année au budget de la guerre,
ne trouve-t-on pas le moyen de donner quelques
chaussettes supplémentaires à nos troupiers 1

Deux mille paires pour deux cent mille hommes,
ce n’est pas suffisant.

A moins de distribuer une chaussette par compa-
gnie, les hommes devant les porter tourna tour?

A la caserne du Château-d’Eau, on a commencé
une série d’expériences photographiques dont l’ini-
tiative est due au duc de Morny.

Il s’agit de co mpléter le livret matricule de tous
les soldats par une double épreuve d’identité.

La photographie est plus gaie que le numéro de
cuivre que portent les soldats allemands. Je sais
bien que tout cela n’est pas folâtre ; mais, au moins,
si le soldat tombe sur le champ de bataille, on peut
renvoyer sa photographie à la famille, au lieu de lui
apprendre que le numéro 33,427 est décédé.

La loi protège, pendant cinquante ans après la
mort de l’auteur, les ouvrages qu’il a composés.

Excellente plaisanterie, au fond; car bien des ou-
vrages, quoique protégés, sont parfaitement morts,
môme avant le trépas de leur papa.

Néanmoins, s’il vous plaisait d’éditer aujourd’hui
l’œuvre de Stendhal, vous n’auriez pas de droits à
payer L’auteur de la Chartreuse de Parme est mort
en 1842. On peut l’exploiter sans crainte, et, je le
crains par contre, sans bénéfice.

Balzac sera, dans sept ans, également à la portée
de tous les imprimeurs.

Une pensée :

« Nos antipathies nous jugent aussi sûrement,
plus sûrement peut-être, que nos sympathies. »
Signé : Brunetière.
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