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Le charivari — 62.1893

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Janvier
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SOIXANTE-DEUXIÈME ANNÉE

ABONNEMENTS

PARIS

Trois mois.. 18 fr.

Six mois. 36 —

Un an. 72 —

(lbs mandats télégraphiques ne sont pas reçus)

Les abonnements parlent des <" et 16 de chaque moi*

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

IMlillUE VÉUON

Rédacteur en Chef

BUREAUX

DE I,A RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Rue de la Victoire 20

LUNDI 1S JANVIER 189»

ABONNEMENTS

DÉPARTEMENTS

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Trois mois.

Six mois.

Un an.

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direction

Politique, Littéraire

et Artistique

IM lût U K VÉBON

Rédacteur c n Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWiG, fermier de la

92, Rue Richelieu

PUBLICITÉ

LE

charw

U SEMAINE dp r I

E Bourse

Paris, le 15 janvier 1893.

Monsieur le Directeur,

* - '*****».•

unique braillard à l’ombre, on se demande avec
angoisse combien il en faudra le jour où deux
ou trois douzaines de Iiavachols se livreront à

leurs expériences de balistique. — A propos, je
puis ajouter que des manifestations devaient
avoir lieu aussi — toujours d’après les journaux
sus-mentionnés — devant le Palais do Justice.
Je puis affirmer que nous n’avons rien eu de pa-
reil. J’y étais; et s’il y avait eu la moindre explo-
sion de dynamite, il est évident que je l’aurais su.

Donc, pas de désordres dans la rue. En outre,
le comptant, voyant les cours du 3 0/0 au-dessous
de 95 francs, — le cours de 94 a failli être en-
tamé,

dit • — Nous ne
Bien des personnes mont a • ra6 1

comprenons rien .à ce qui se passe a 1 ^

Et franchement,ce n’est pas étonnant, omn
le Parlement rentre au milieu d’un 01

épouvantable ; une crise ministérielle a ét~

-X ~ J,V, 1 ^ i r» I . î Uh

A fai. mine de vouloir s'en

épOUI’"v,t'.V,lr, .

A o-ü b AA, O , G opo yv-, -î « ~ 1 i * 11

nonrëo , -rise ministérielle

de l’ouveet 6 ra.atm ot confirmée à l’heure même
de 1 ouverture de la pr8mière séan06 de

Peu nom, + °S m*erPellations menaçantes un
mm dé i » ~ •* produit sur l’esprit des
raclèri ’ ”, ’0UIS6 se traduit par uue hausse ca-
préhensible V0U6Z qUe c’est parfaitement incom-

Poi'sonnV^ iu.comPr^Uen.sible que cela, pour les
réfléchir S Veiden^ bien se donner la peine de
anmro \Unpeu- U Y avait une foule de raisons
baisse u* ^0U1’ 9ue les cours continuassent 5
ses ri ’ 1 ^ 6n ava^ deux ou trois, très sérieu-
rêt' oi°Ul''^"e m°uvement subît un temps d’ar-
remp ,meme pour qu’il fut transformé, pi’ovisoi-
ce so^ aU m°*n!’ en un mouvement de hausse :
„ ces dei“uières qui l’ont emporté, bien que

samedi on ait --Vva 1

et vous n’ignorez pas que rien ne calme l’exubé-
rance des baissiers autant que l’intervention de
-- lonnelle il est imprudent de

1 ~ o#n ûppp

lions pour leurs remboursements : de documents
officiels, à la disposition de tous les intéressés, il
résulte que les sommes en retard ne dépassent
pas six millions, — ce qui n’est véritablement
pas énorme, sur un ensemble de prêts de plus de
trois milliards 1 Dites, est-ce que, dans ces con-
ditions, il vous semble que l’ensemble des gages
qui garantissent les obligations soit le moins du

monde diminué ?

Il y a une question de dépôts. Le Crédit Fon-
cier n’est pas une institution de dépôts ; néan-
moins, ses statuts l’autorisent à en recevoir jus-
qu’à concurrence de 100 millions. Il en a actuel-
lement pour 84 millions ; mais soyez tranquille :
ses moyens le lui permettent. Du jour au lende-
main, l’institution pourrait rembourser cette
énorme somme, et même bien davantage, puis-
qu’elle possède j

>C*o ^ - r

rance des Daisstwi autant que l’iniervo^—-
l’épargne, — avec laquelle il est imprudent de

faire joujou; car elle possède le nerf de la guerre
financière, c’est-à-dire l’argent. En résumé, les
incidents politiques n’ont produit, à force de ré-
pétition, qu’une influence médiocre; la rue est
demeurée calme, et les vendeurs ont été saisis
d’une sorte de panique (c’était fichtre bien leur
tour !) en voyant que le comptant avait l’air de
vouloir faire risette à nos rentes. Voilà pourquoi,
mesdames et messieurs, les cours, à votre grande

surprise, ont enregistré de la hausse.

Il n’y a pas que les rentes françaises qui aient

monté. Toutes nos grandes valeurs ont suivi le
mouvement, avec plus ou moins de vivacité. Les
plus poussées ont naturellement été celles qui,
antérieurement, avaient reçu les couds les plus
ainsi que le Crédit F>

205 millions de disponible,

un mouvement uo
•—y-qui l’ont emporté, bien que

un peu lâché pied,
u auoru ies incidents politiqu

vraime ^ blasés SUr ce point‘11 s F-

av nt Par trop souvent pour que nous n’en

—... _pas pi's 1 habitude; en sorte qu’il faudrait

vraiment

plus pou» SUUu _ 3 LO Vtva—....

antérieurement, avaient reçu les coups les plus
j nombreux. C’est ainsi que le Crédit Foncier, que
nous vîmes au-dessous de 900 la semaine der-
nière, a flotté entre 950 et 960 cette semaine-ci;

lj souvent pour que uuu. ~ et ceia n’est pas encore fini. Ahl dame, c’est

*a rude; en sorte qu’il faudrait qu’on a fini par se rendre compte que le brochu-

rier n’était pas sérieux, et ce qui m’étonne,

Quelque chose de bien gros

Gvti'ô q?-1 <!navanfi nous émouvoir d’une façon
ne t/11 !nadl’0- bais, souvenez-vous de ceci : rien
dans Ta/6 ^ ^ourse autant que des désordres
l’absence1/0’ ~ rjen ne la rassure autant que
noncé des 6 C6S- ^sor(lres. Or, on nous avait an-
place de la panifestafions considérables, dont la
devions voir°///r,le devait être le théâtre. Nous

bouges et des anarcW^6 ^ des drapeau*
des eréviaano ,u®ses> des buveurs de sang et

fleui s Eh h ’ qU? ° 6Üt étè c« an bouquet de
Ï^.11 nf a eu du tout. Les jour-

les uonni-r pUl!,ent à réPandre l’alarme parmi
soldai' a 10ns ont raconté que trois cent mille
naient r/'/11/ armd® de sergents de ville se te-
Da&P * * S’ ,e cas échéant, à réprimer tout ta-
inhiP. n ?mpoiSnant les tapageurs. Il résulte des
'mations —n»uuM nav nos sympathiques

A s6n soit pas aperçu
C’est qu’on ne s

in/* , Gn ®mP0'gnant les tapageurs. Il resuuo
^ 101 mations recueillies par nos sympathiques
Poi ters que toute cette troupe a arrêté en tout
seul homme. Ce qui ne laisse pas d’être in-
9 mtant pour l’avenir; car, enfin, s’il faut trois
cent mille hommes

depuis longtemps. Lui-même, le brochurier, bat
prudemment en retraite. Depuis qu’on a saisi la
justice de ses manœuvres, il ne « manifeste »
plus. Plus la moindre brochure, plus la plus pe-
tite circulaire.

L’amélioration n’est pas terminée encore. M.
Christophle, qui n’est pas homme à attendre,
impassible, l’heure officielle des assemblées d’ac-
tionnaires, a invité environ deux cents de ces
messieurs à le venir voir, dans son cabinet; et il
leur a dit de quoi il retournait. Il retourne de la
sécurité et de la prospérité, voilà. La situation
du Crédit Foncier est co qu’elle a toujours été :
d’une netteté absolue. Les prêts réalisés dépas-
sent de 140 millions le montant des obligations en
circulation, ce qui prouve surabondamment que
le capital-obligations est plus qu’employé ; et les
prêts nouveaux dépassent d’environ 40 millions
par an les remboursements anticipés. On a dit
—"""nfenrs étaient eu retard de 100mil-

dont 15 millions en rente 3 0/0, 80 millions en
4 1/2 0/0 et 41 millions en Bons du Trésor. Je crois
qu’en voilà un peu plus qu’il n’en faut pour
garantir 84 millions de dépôts. Mon Dieu ! que je
voudrais donc avoir 84 millions en dépôt au Crédit
Foncier, rien que pour pouvoir me plonger dans
ce bain somptueux de disponibilités I
À toutes les allégations énoncées contre le Cré-
dit Foncier, M. Christophle a répondu aussi victo-
rieusement, avec cette lucide simplicité, avec
cette méthode nette et claire qui sont la caracté-
ristique do son talent et de sa manière. Je crois
qu’après cela vous pouvez dormir sur vos deux
oreilles Un seul mot encore. Dernièrement, au
Palais de Justice (affaire Panama), un témoin a
dit que le Foncier avait dépensé en dix ans
116 millions en frais de publicité. M. Christophle
a établi, toujours en s’appuyant sur des docu-
ments, que les dépenses de cette nature ne dé-
passaient pas 60 millions, — et cela, non pas pour
une période de dix ans, mais pour tous les
emprunts effectués depuis l’origine, soit depuis
pas bien loin d’un demi-siècle, emprunts dont le
total s’élève à quelque chose comme 6 milliards.

Excusez du peu I

Castorine

LE QUATRAIN D’HIER

EN SORTANT DE LA COUR D’APPEL

O Hasard, vieil ironiste,

Quel contraste discordant'.

Pour une cause aussi triste,

Un aussi gai président'.

SIFFLET.

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