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Le charivari — 62.1893

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SOIXANTE-DEUXIÈME ANNEE

VENDREDI 29 DÉCEMBRE 1893

Prix du Numéro : 25 centimes

ABONNEMENTS

PARIS

Trois mois. 18 fr.

Six mois.*. 36 —

Un an. 72 —

(les mandats télégraphiques ne sont pas reçus)

Les abonnements parlent des et te de chaque mois

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

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Rue de la Victoire 20

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Trois mois. 20 fr.

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(les mandat» télégraphiques ne sont pas reçus)
L’abonnement d’un an donne droit à la prime gratuit*

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉ15ON

Rédacteur en Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWIG, FERMIER DE LA. PUBLICITÉ

92, Ru© Richelieu

LE CHARIVARI



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YBE7 : Uassassin malgré lui. — P. Elzkar : L’oncle d’Aus.ralie.

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BULLETIN POLITIQUE

Ce fut un vaillant et un convaincu, que Victor
Schœlcher qui vient de succomber, après avoir
consacré sa vie tout entière à la cause de la dé-
mocratie.

Cette mort suggère quelques réflexions à celui
qui contemple philosophiquement la politique.

Combien ne devait-il pas avoir de peine, ce
républicain de la vieille souche, à reconnaître
sa démocratie tant aimée dans celle dont cer-
tains fanatiques voudraient faire une énergu-
mène!

Au temps où Schœlcher commença la lutte, le
mot république était synonyme de patriotisme
et de fraternité.

C’est ainsi que le fidèle défenseur qui vient de
disparaître le pratiqua toujours.

Il devait, en vérité, lui être impossible de com-
prendre le sens que certains modernistes atta-
chent à ce substantif, en niant la patrie et en
soufflant la haine.

Schœlcher, qui aimait ardemment son pays,
fut aussi le dévoué champion de la libre-pensée.

Je me rappelle l’avoir entendu mainte fois sou-
tenir, contre le déisme vague et poétique de
Victor Hugo, des luttes courtoises, mais énergi-
ques.

C’était un spectacle édifiant que de voir cet
homme â l’honneur immaculé défendre, après en
avoir été un frappant modèle, la cause de la mo-
rale indépendante.

Le souvenir de Schœlcher est de ceux qui mé-
ritent un public hommage. Noble cœur et esprit
de haut vol, il restera comme un exemple pour
les générations qui viendront après nous.

Et les exemples de ce genre deviendront, hélas !
de plus en plus nécessaires pour empêcher la
confusion de s’établir entre ceux qui veulent as-
surer l’avenir définitif de la société républicaine
par le progrès raisonné et ceux qui, par d’impa-
tientes violences, travaillent inconsciemment au
profit de la réaction.

Pierre Véron.

PAROLE IMPRUDENTE

Fichtre 1 voilà une de ces phrases à quadruple
tranchant qu’on ne devrait prononcer qu’après
avoir remué vingt-cinq fois sa langue dans sa
bouche, — ce qui revient à dire qu’on ne les pro-
noncerait jamais.

Les poètes sans éditeur, au temps où nous vi-
vons, sont encore plus nombreux que les travail-
leurs sans ouvrage et les électeurs sans place.

Or, si quelques rares électeurs sont encore
désintéressés, si beaucoup de travailleurs inoc-
cupés cherchent, comme on dit, de la besogne en
priant Dieu de n’en point trouver, il n’est pas un
seul rimeur — vous entendez, pas un seul — qui
ne rêve de rencontrer son Lemerre, cet idéal
Lemerre dont M. Lockroy devient l’adjoint.

Tous les aligneurs d’alexandrins inconnus, tous
les fabricants de sonnets obscurs, tous les bardes,
trouvères ou troubadours actuellement anony-
mes, enfin tous les futurs grands hommes de
lettres en chambre plus ou moins garnie vont
fondre, des quatre coins de la France et de la
Navarre, sur ce pauvre M. Lockroy, qui s’est
lui-même offert à eux comme une proie résignée
au sacrifice.

Les représentants des écoles anciennes, nou-
velles et futures, se donneront désormais rendez-
vous dans l’antichambre delà victime — manquée
— du cocher Moore, qu’ils ne manqueront pas,
eux.

Décadents, déliquescents, mystiques, etc..., se
dirigeront en rangs pressés vers le domicile de
ce Mécène imprévu, qui parle si allègrement de
faire imprimer des « lignes inégales ». Les sept
cordes de la lyre moderne se tendront comme
un seul arc vers ce but toujours visé, rarement
atteint: un éditeur.

M. Edouard Lockroy sera devenu un éditeur, il
sera : l'éditeur.

En cette qualité, qu’il nous permette de le
plaindre très sincèrement.

A peine échappé à la colère du cocher lyrique,
c’est le cheval Pégase lui-même qu’il va désor-
mais avoir sur les bras.Voilà ce qu’on peut appe-
ler tomber de Charybde en Scylla. Au lieu de
recevoir des balles de revolver, il va recevoir
des balles de... manuscrits. Et ces balles-là, vous
savez, ne ratent jamais leur coup.

Nous avions déjà les enfants voués au blanc
on au bleu ; nous allons avoir, dans la personne de
l’aimable M. Lockroy, l’homme politique voué aux
vers.

Henri Second.

——---

THÉÂTRES

Dans le procès du cocher Moore, M. Edouard
Lockroy a lâché une parole imprudente.

Déposant sur les rapports qu’il avait eus avec
l’accusé, notre très sympathique confrère, après
avoir affirmé qu’il n’avait jamais refusé de le re-
cevoir, s’est écrié :

— Je serais même allé jusqu’à faire éditer ses
poésies!...

OPÉRA : Gwendoline.

Il paraît aujourd’hui érigé en principe que
notre théâtre doit s’approvisionner presque ex-
clusivement à l’étranger.

v L’Ibsénisme se fait, d’un côté, de plus en plus
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