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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 9.1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.6770#0079
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W & Q h i * H ft

de public se succéder devant ses tréteaux. Voisi le dia-
logue instructif qui s'y échangeait dernièrement :

un enfant. — Papa!... dis donc, papa!... pourquoi
que le commissiiire tape sur Polichinelle?

le père, avec solennité. — C'est que Polichinelle a été
méchant. Les bons sont toujours récompensés et les mé-
chants sont toujours punis.

Une pause.

l'enfant. — Ah ! voilà maintenant Polichinelle qui
rosse le commissaire. Pourquoi le rosse-t-il, dis ?

le père. — C'est parce que le commissaire a été injuste.
Alors l'insurrection devient le plus saint des devoirs.

Deuxième pause.

l'enfant. — Mais pourquoi le diable donne-t-il à pré-
sent des coups à Polichinelle?

le père. — Parce que Polichinelle a fait beaucoup de
mal pendant sa vie. Alors le diable nous punit. Demande à
M. le curé.

Troisième pause.

l'enfant. — Ah ! que c'est drôle! C'est le tour de Poli-
chinelle maintenant ! Pourquoi qu'il assomme le diable ?

le père.— Parce que... parce que... Ah! ma foi, tu
m'embêtes !

Livres nouveaux et vieilles pièces.

Les Fédérés blancs, par Edouard Siebecker. — Un épi-
sode de la première invasion. La chère Alsace que nous ai-
mons, que nous pleurons, revit et s'affirme française, dans
ce récit qui sent la poudre de la cartouche mâchée en face
de l'ennemi. Patriotique leçon donnée par le Passé au Pré-
sent et dont profitera l'Avenir.

Histoire galante de Hhnri IV, par Charles Diguet.—
Un chapelet d'aventures amoureuses et cavalières, égrené
par un érudit qui est, en même temps, un raffiné de style
et qui semble avoir emprunté son panache blanc au Béar-
nais, pour nettoyer de la poussière des an3 une galerie de
portraits dont la ressemblance garantie te rehausse à pro-
pos de la retouche de l'esprit.

... Merci à toi, mon vieil ami Castellano! La Bergère des
Alpes que tu as eu la singulière idée de remonter — et de
remonter fort bien, ma foi, nous a rendu l'effet de neige ut te
pont du torrent

0 délicieux effet de neige!...

On t'avait chanté et dansé, à la Gaîté, dans le Voyage dans
la Lune! Tu étais devenu un prétexte à ariettes et à ballet 1
Tout ce qu'il y a de dramatique dans tes jolis flocons de pa-
pier, qui descendent mollement des frises, avait été tourné
en ridicule, en musiquette, en ronds de jambe et en entre-
chats !...

Sachons gré à la reprise de la Bergère des Alpes —laquelle
est, du reste, fort excellemment jouée par MM. Chelles, La-
touche, Uivoor, et par Mlu Laurence Gérard — sachons-lui
gré de t'avoir restitué tout ton côté traditionnel, mélanco-
lique et sérieux !...

Sachons-lui gré d'avoir restauré l& pont du torrent!...

Rien, en effet, d'empoignant comme ces deux rochers réu-
nis par une mince poutre qui se rompt et s'engloutit dans
l'abîme, sitôt qu'un personnage, qui a besoin de passer,
vient a poser le pied dessus 1...

Constatons qu'à la première représentation, la fameuse
avalanche a manqué son entrée.
Trop tard, l'avalanche!

Cette locution semble devoir remplacer désormais, dans
l'argot des comédiens et des habitués de coulisses, ce fa-
meux: «Trop tard, le tonnerre!» employé jusqu'à présent
pour désigner un effet raté.

L'origine de cette dernière phrasa est amusante et cu-
rieuse.

Feu Brazier avait présenté à Brunet, alors directeur des
Variétés, une pièce que celui-ci n'avait reçue qu'avec un
médiocre empressement.

Pour achever de le convaincre du succès futur et cer-
tain :

— Je t'assure, lui avait dit l'auteur, que l'intrigue est
charmante et comique en tous points. Le public te le prou-
vera. 11 y a des chœurs, de la danse, et puis un petit orage,
à la lin, dont tu me diras des nouvelles...

— Nous verrons bien, avait répondu Brunet.

On donne la pièce. Les chœurs sont sifflés ; la danse aussi.
Par bonheur, il y a l'orage qui accompagne le dénoû-
ment...

L'orage sauvera tout le reste...

L'aide-machiniste qui tient sa feuille de tôle pour simuler
la foudre, est à son poste dans le cintre. Il a pour réplique
cette péroraison du traître à l'amoureuse :

— Entendez la tempête! le ciel se. manifeste! c'est à vos
pieds que je dois tomber!...

Après ces deux mots : dois tomber, les éclairs devaient
illuminer la scène...

Mais l'orage qui éclate dans la salle avant l'orage du cin-
tre empêche la pièce d'arriver jusqu'au bout...

On baisse le rideau, et sur le théâtre, Brunet furieux
apostrophe Brazier :

— C'est bien fait ! si tu m'avais, écouté, nous n'aurions pas
eu cet affront. Que diablel je sais bien quand une pièce
doit tomber!...

A ces deux derniers mots, la feuille de tôle s'agite et la
foudre éclate au cintre : le machiniste, l'oreille au guet,
avait saisi sa réplique au vol.

— Trop tard, le tqnneire! lui crie Auguste Veyron, le ré-
gisseur.

— Hélas! soupira le directeur, ce n'était pas le tonnerre
qui devait tomber ce soir!...

... Je ne saurais en vouloir non plus à M. Hippolyte Hos-
tein d'avoir exhumé de la remise la Berline de l'Emigré.

Ce drame de Mélesville est supérieurement charpenté,
écrit d'une façon remarquable et intéressant au suprême
degré; la jeune troupe de l'Ambigu- metà l'interpréter un
zèle, une convenance, un ensembTe"parfaits'.

A une reprise de la Berline de. l'Emigié,, qui eut lieu à la
Gaîté, voici tantôt seize ou dix-sept ans, le persomiagte <rer
Létourneau, — fort gaillardement enlevé aujouriThui par.
Courte*, — était tenu par jji, ie baron Bouquin- da ]^
Soucie.

Celui-ci arrivait de Beaumarchais. C'était sa première
création sur un véritable théâtre. Malheureusement, la
création S# bornait à quelques lignes.

La6souche imagina d'introduire dans ce petit rôle de tam-
bour, cette phrase : « Qm qu'est ma cuisse? » qu'il répétait à
tout moment et dans toutes les situations, avec une mine si
ahurie et un accent si cocasse, que l'un des directeurs du
Palais-Royal, qui assistait à la représentation, l'engagea sur-
le-champ.

Lassouche dit volontiers, en faisant allusion à cette
circonstance :

— Je suis le contraire de Bilboquet : celui-ci a sauvé la
caisse ; moi, c'est la caisse qui m'a sauvé.

Horrible ! ! !

Un axiome du temps passé dit : l'esprit court les rues.
Aujourd'hui, c'est l'à-peu-près. Voici un échantillon de cette
sorte de littérature, — le chef-d'œuvre du genre. Qu'on en
fasse après cela, — s'il en reste !

Histoire curieuse dans laquelle La Calle Hambourg et au-
tres choses non moins villes et communes ne Mantes pas.

Dis-moi qui tu Nantes et je te dirai qui tu Aix. Voilà un
Actium qu'on ne peut Bagnères, et à l'appui duquel je te
Cauterets, si je voulais, plus d'un Fez plus ou moins Maroc.

Metz non, j'aime mieux te Tyr l'histoire suivante. Ce n'est
pas un Ferrure et peut-être tu ne t'en amuseras Caire, mais
Sénégal : d'ailleurs, je serai Brest.

Un monsieur Alger de Carentan vint chez moi, je ne sais
plus Caen. Il était fort Trieste et voulait que je Venise tout
de suite chez lui pourvoir sa petite Moselle qui était malade.
Le temps était Padoue, mais tant pis, je ne Valence pas un
instant, et prenant mon Mantoue, je le Suisse.

Je trouve la malade Océan sur son lit sans Bièvre, mais
l'œil Maure et la peau si Berne, que je ne Havre jamais vu
un sang plus Bâte que celui qui coulait dans Cévennes. Du
reste, l'air d'une Saintes, jolie comme Genivt de Brabant et
me faisant un Arcueil plein de Grass».

— Voyons, mon enfant, lui dis-je, ne va pas Bougie, car,
si tu Bourges, je pourrais te faire Malte. Tu souffres dans
les Beims, n'est-ce pas? des battements dans l'Etampes, des
douleurs dans l'Aisne, et je parie que tu Sens tes jambes qui
Blois, quand tu es de Bourg?

— Oui, Monsieur, et il faut que je Marseille,
-rr Et Qarukte le médecin ordinaire?

— Monsieur, me répondit le père, il est un peu Navarre
de ses paroles. Cependant, il Madrid qu'elle avait un Kyste
dans un Nevers. Il lui a fait prendre beaucoup de Messine, ce
qui lui déplaît fort, car c'est Pharsale et Salamine horrible-
ment.

— Pesth! on Nanterre pas les gens ainsi! m'écriai-jc!

— Pensez-vous, reprit le père, qu'il y ait du Tanger
dans son état: oui Toulon'!

— Je m'Euphrate que non, lui dis-je, Amiens qu'elle reste
à la Bercy d'un pareil traitement. Mais il faut y Posen une
prompte limite, Anvers et contre Tours. Ainsi, je donnerais
des bons Pô Tage.

— Elbeuf? me dit le père.

— Non, au lieu de Pouilly, quelques pilules de Bosphore
seraient Bine. Pour boisson, Saint-Cloud de Viroflau et U
Corse d'une Orange ou d'une Grenade dans un Verdun. Eviter
les Salins et toute espèce de Saumur. Ainsi, en fait de pois-
sons, ni Oran ni Sardaigne. Les Epinal seraient encore très-
bien pour Sedan.

— Louvain de quinquina lui convisnt-il?

— Certainement, la Poitiers d'un verre le matin, ou même
un verre plein, Arras, et tantmieux si elle Po>tou. Le soir, une
tasse de lait de Sèvres. Et puis, ne la tenez pas trop en
Chartres Privas. Qu'elle se promène à La Flèche, à Londres des
bois, et si vous lui trouviez un bon petit Marly, vous verriez
comme elle serait bientôt plus forte qu'un Milan de Crotove.

— Tigre! s'écrie le père Dublin de joie. Je sais bien qu'il
na faut Jura de rien, mais si vous la guérissez ainsi, j'irai
chanter sur les Troyes que vous êtes le premier Rome du
monde, mais j'ai grand'peur que M. le docteur ne Baden.

— Vous avez tort, je ne f/aisemeejamais.

Là-dessus, entendant le Carcassonne, il faut que Sparte,
dis-je, et, reprenant ma Cannes et mes Gand, je me retire
d'une façon fort Séville. Eh bien, mon cher, pas plus tard
que Hydres, je passais dans cette Russie, et que vois-je? Une
petite Moselle qui venait Issy, avec des plumes d'Autriche et
un joli Châteauroux, des Manche à gigot, et derrière elle,
Lisbonne qui t'a élevée et qui suivait sa Thrace, Munich d'un
charmant tableau de Corrège, enveloppé dans une belle
Naples.

— Monsieur, me dit-elle, en attendant que le papa Vienne,
j'ai voulu vous dire Murcie, et vous assurer de la Constance
de mes sentiments. Papa vous apportera de l'Argentan que
vous voudrez, dès qu'il aura reçu Charente.

Voilà un malade Modéne. Parme-moi de cela ! C'est qu'aussi
ce La Chapelle une jolie cure! Dame! tu sais que c'est là
Montfort, et que j'ai un système que riea ne saurait mettre
en Beyrouth. Voilà La Fère que je voulais te Condé. Mainte-
nant, je ne me Creuse pas la tête davantage. Il faut bien
d'ailleurs, quand on a Finistère, sous peine de voir son
auditoire commencer un Somme.

OuiI et l'on dit que la police est bien faite t

Le mot de la fin.

Vous n'êtes pas sans connaître madame R..-, une des
feramës les plus dangereuses de la haute galanterie pari-
sienne. Lorsqu'ils parlent d'elle, ses amis ant coutume de
dire qu'elle est spirituelle comme quatre et forte comme six.
Elle-même répète volontiers ce propos.

— Consentiriez-vous à faire mon buste pour la prochaine
exposition? demandait-elle, l'an dernier, à l'un de nos plus
habiles sculpteurs, qu'elle a martyrisé pendant un certain
temps.

— Sans doute.

— Je le voudrais en marbre de Paros.

— Mit. chère,, riposta l'artiste, dont le ccaur saigne encore,
je swis persuadé çu'il serait plus ressemblant en marbre de
&eyrost

Le journal sera en vente à partir du 22 mai, chez tous les
Horaires de Paris et des départements.

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LES BEAUX-ARTS ILLUSTRES

JOUtNAL DES AKTS ET DE LA CURIOSITÉ.

Illustré de reproductions de tnhleaux, de statues, de
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et publié avec la collaboration
des écrivains spéciaux et des artistes les plus autorisés.

Il paraîtra chaque semaine un numéro de ce nouveau jour-
nal, destiné à répondre au £oùt de plus en plus prononcé du
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trés, ainsi que le nombre et la variété des illustrations lui
assurent le plus vif succès.

Conditions de la publication :

Le format adopté pour les Beaux-Arts U/ustrésest sur le for-
mat petit in-4» du Magasin l'iltnresnup, de Sur terre et sur Mer
et de la Science i'iustiée. Chaque numéro sera illustré île plu-
sieurs gravures. Les acheteurs pourront se procurer le jour-
nal sous la forme de numéros hebdomadaires ou de séries
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