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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 9.1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.6770#0263
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160

L'ECLIPSE REVUE COMIQUE ILLUSTREE

12 Novembre 1876.

reconnaîtra les scènes ou les aspects qu'ils retracent
sans le secours de la légende, c'est qu'il les a scru-
puleusement tracés d'après nature et non pas,
comme cela se pratique trop souvent, d'après
quelques souvenirs confus ou quelques renseigne-
ments vagues.

LES PETITES FLOUERIES PARISIENNES

La Montée des [Champs-Elysées

Singulier effet à observer en voiture de louage :
De la place de la Concorde à l'Arc de triomphe de
l'Etoile, ça monte beaucoup plus lorsqu'on a pris un
fiacre à l'heure que lorsqu'on l'a pris à la course.

Les Contre-Marques

— Voilà, mou bourgeois!... Une contre-marque
pour YAmbégu quinze sous !... Monsieur Des-
hayes n'entre en scène qu'à la quatrième acque...

Le bourgeois en lui-même :

— Tiens !... c'est une idée !...

Au contrôle :

— Elle est de la semaine dernière, votre contre-
marque, Monsieur...

Remarque. — Jamais on n'a le bonheur d'être volé
comme ça lorsqu'il s'agit d'entrer à i'Odéon.

Entrée libre

Vous passez devant un joli bazar, sur la porte du-
quel on lk. en grosses lettres :

ENTREE LIBRE

Vous vous dites en entrant :

— Tiens !... voilà de quoi flâner tranquillement
un bon quart d'heure...

Vous n'avez pas fait dix pas, que onze boutiquiè-
res vous ont turlupiné pour vous vendre une masse
d'objets desquels vous n'avez pas besoin du tout.

Vous reconnaissez que si l'entrée de ces antres est
libre, la sortie en est, en revanche, hérissée de diffi-
cultés.

Très-embarrassé, vous achetez un irrigateur, —
comme vous auriez acheté autre chose, — et vous
l'emportez sous le bras, sans réfléchir que vous allez
diner en ville.

(A suivre.) T.

ÉCHOS DE LA SEMAINE

Je connais une dame qui a de Voltaire une hor-
reur dont l'Univers ne donnerait qu'une faible idée.
Un de ses amis s'avise de lui demander un jour :

— Enfin, madame, qu'est-ce que ce pauvre Vol-
taire vous a donc fait?

— Ce qu'il m'a fait? Vous le demandez?

— Respectueusement, madame.

— Eh bien ! monsieur, j'ai entendu le P. Hyacin-
the, dans une conférence, citer cette phrase de ses
ouvrages :

« Ecrasons les femmes! »

— Ohl alors, madame, je comprends.

Un voyageur arrive dans une hôtellerie d'un vil-
lage d'Espagne. Harassé, couvert de poussière, il
demande de l'eau pour se débarbouiller.

Pas une goutte d'eau.

A peine dans sa chambre, il pousse un cri formi-
dable : « Au feu ! »

A cet appel, on accourt, qui portant un seau, qui
un baquet, qui une cruche.

— Ah! voilà de l'eau, dit le voyageur, merci bien,
c'est tout ce que je voulais.

Recueilli à la police correctionnelle :

— Fille Durand, vous connaissez l'accusé?

— Oui, monsieur le président, nous avons vécu
maritalement.

— Combien de temps?

— [Avec candeur.) Deux jours.

Le trait suivant ne se trouve pas consigné dans le
traité de VEducation des filles, par Fénelon :

Un concierge avait une fille, nommé Anastasie,
qui suivait les cours du Conservatoire. Un homme
grave s'intéressait sérieusement à l'avenir de la jeune
fille et voulait la protéger.

Anastasie, qui avait un sentiment, ne voulait pas
être protégée.

— Comprenez-vous cela? disait la concierge à une
commère, Anastasie, ma fille unique, qui m'a coûté
les yeux de la tète, eh bien, cette enfant-là ne ferait
rien pour ses malheureux parents !

Un homme veut se suicider et se jette à l'eau.
Passe un cure qui lui sauve la vie.

Un journal du soir trouve original de relater le
fait sous ce titre :

CRIMES ET DÉLITS.

Tout le moule.
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