L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré (9.1876)

17 Décembre 1876.

L'ÉCLIPSÉ, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE

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vient des piètres attaques du Figaro, qui prétend
qu'ils sont amis des Prussiens. Or, avec sa.....légè-
reté habituelle, le Figaro a l'impudence d'oublier
que c'est précisément lui qui est l'ami des Prussiens,
puisqu'il en a parmi ses rédacteurs, et que tous lesr
jours il chante les louanges d'un Prussien de Co-
logne.

Nous pouvons ajouter, comme détails, que depuis
l'annexion, M. Erckmann a été obligé de quitter sa
/ maison de Phalsbourg pour se retirer à Saint-Dié.
Quant à M. Ghalrian, il habite Paris ; il a môme
un poste de confiance très-important, celui de con-
servateur des titres du chemin de fer de l'Est.

"B.

FLAMMÈCHES

Ne vous amusez pas à mentir à une personne ;
vous serez forcé de dire la vérité à une autre, et vous
verrez qu'un jour ces deux personnes-là se rencon-
treront.

Le bonheur et lemalheur sont égoïstes, chacun à
sa façon, — le premier en se gardant, le second en
se communiquant.

Traduit de l'anglais : Un amoureux est un
homme qui, tout au désir de posséder celle qu'il
aime, ne se possède pas lui-môme.

Il y a des jours où, quand on songe à l'usage que,
la veille, on eût fait de l'argent qu'on aurait eu, on
se trouve bien heureux que la bourse ait été vide.

L'esprit de contradiction est bête, puisque, pour
contredire les autres, l'homme qui le possède se
contredit presque toujours soi-même.

Hélas ! l'amour de la femme pour les animaux
croît proportionnellement à leur bêtise. Au chien
elle préfère le chat, au chat le perroquet, au perro-
quet le gommeux.

Au café, le riche crie : « Garçon ! » et jette un louis
sur la table.

En même temps le pauvre sort vingt sous de son
gousset.

— AU ! vous avez de la monnaie... dit le riche en
reprenant son louis.
Et c'est, une fois de plus, le pauvre qui paye.

C. C.

LA SEMAINE COMIQUE

Voilà le moment où les journaux deviennent intéressants.

Et tout ça pour fêter l'arrivée des truffes à Paris.