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L'ÉCLIPSÉ, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE
19 Août 1877.
Flon-flon de vaudeville.
gare de bruxelles.
Air de sortie :
Vous le savez, le soleil a des taches;
Je vais montrer que la lune a des trous.
Les préfets à poigne ont été invités à changer leurs
épées de gala contre la houlette de Némorin.
A cette nouvelle, un certain nombre de préfets
ont marché sur Versailles.
HIÉROGLYPHES.
LL. MM. TT. FF. etc.
Leurs Majestés Très-Fatiguées, etc.
P. P. c.
Pétrolez Paris Carrément.
Parti Pour Cayenne.
— Rimes très-riches :
Lourdes. — Gourdes. — Bourdes.
M. A. C. est un des causeurs qui dépensent leur
esprit au coin d'une cheminée.
Voici un quatrain qu'il a improvisé un soir, dans
un salon où l'on jouait aux bouts-rimés :
Un jour un matelot, couché sur son hamac,
Disait à saint Mactou juché dans une niche :
u Grand saint, dois-je fumer ou chiquer mon tabac?
— Fume-le, chique-lc, dit le saint, je m'en fiche! »
en tolice correctionnelle.
Le président. — Enfin vous reconnaissez avoir
décroché une paire de bottes à l'étalage du plai-
gnant?
L'accusé. — Oui, mon président.
Le président. — La cause est entendue.
L'accusé. — C'était pour les essayer.
Le plaignant. — lîegardez ses pieds... Avec ces
pieds-là, mes bottes ! ! !
Un académicien va publier une Histoire de Nor-
mandie.
Ce sera un beurre.
Nous avions les Tètes de Turcs, sur lesquelles
MM. les journalistes s'amusent à exercer leur adresse,
— on a deux coups pour un sou ; — nous avons main-
tenant une nouvelle expression pittoresque. On ap-
pelle les politiques à longues barbes : « Les Têtes de
fleuves. »
A l'Exposition des beaux-arts, jardin de la sculp-
ture :
un artiste et un critique.
Le critique. — On ne peut pas, avec du marbre,
représenter une Vénus plongée dans l'eau; cela est
matériellement impossible.
L'artiste. — On ne peut pas non plus faire une
Vénus assise ; car rien ne serait ridicule comme l'a-
platissement des chairs.
Lecritique. — Pourquoi ne fait-on pas de carica-
tures en marbre?
L'artiste. — Diderot l'a dit : « Le marbre ne rit
pas. »
dans un magasin de nouveautés.
Une dame [minaudant). —- Les couleurs claires ne
me vont pas...
Le commis (bouche en cœur). —Ah! madame... au
contraire...
La dame. — Vous croyez?...
Le commis (déroulant une pièce). — Voyez, ma-
dame, ces flots d'azur.
a la représentati011 d'une féerie.
Décor sinistre.
Dans une avant-scène, un gommeux et deux de-
moiselles.
Castagnette. — Qu'est-ce que c'est que ça?
Le gommeux. — Quelques ruines.
Castagnette. — J'aime pas ça, moi; les ruines; à
quoi ça sert?
Le gommeux. — Elles font rêver. ,
Castagnette. — Des nèfles ! J'en voudrais pas
pour rien.
Le gommeux. — Je Vois ça d'ici : ces ruines ne
vous paraissent pas suffisamment entretenues.
Tout le monde.
L'ÉCLIPSÉ, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE
19 Août 1877.
Flon-flon de vaudeville.
gare de bruxelles.
Air de sortie :
Vous le savez, le soleil a des taches;
Je vais montrer que la lune a des trous.
Les préfets à poigne ont été invités à changer leurs
épées de gala contre la houlette de Némorin.
A cette nouvelle, un certain nombre de préfets
ont marché sur Versailles.
HIÉROGLYPHES.
LL. MM. TT. FF. etc.
Leurs Majestés Très-Fatiguées, etc.
P. P. c.
Pétrolez Paris Carrément.
Parti Pour Cayenne.
— Rimes très-riches :
Lourdes. — Gourdes. — Bourdes.
M. A. C. est un des causeurs qui dépensent leur
esprit au coin d'une cheminée.
Voici un quatrain qu'il a improvisé un soir, dans
un salon où l'on jouait aux bouts-rimés :
Un jour un matelot, couché sur son hamac,
Disait à saint Mactou juché dans une niche :
u Grand saint, dois-je fumer ou chiquer mon tabac?
— Fume-le, chique-lc, dit le saint, je m'en fiche! »
en tolice correctionnelle.
Le président. — Enfin vous reconnaissez avoir
décroché une paire de bottes à l'étalage du plai-
gnant?
L'accusé. — Oui, mon président.
Le président. — La cause est entendue.
L'accusé. — C'était pour les essayer.
Le plaignant. — lîegardez ses pieds... Avec ces
pieds-là, mes bottes ! ! !
Un académicien va publier une Histoire de Nor-
mandie.
Ce sera un beurre.
Nous avions les Tètes de Turcs, sur lesquelles
MM. les journalistes s'amusent à exercer leur adresse,
— on a deux coups pour un sou ; — nous avons main-
tenant une nouvelle expression pittoresque. On ap-
pelle les politiques à longues barbes : « Les Têtes de
fleuves. »
A l'Exposition des beaux-arts, jardin de la sculp-
ture :
un artiste et un critique.
Le critique. — On ne peut pas, avec du marbre,
représenter une Vénus plongée dans l'eau; cela est
matériellement impossible.
L'artiste. — On ne peut pas non plus faire une
Vénus assise ; car rien ne serait ridicule comme l'a-
platissement des chairs.
Lecritique. — Pourquoi ne fait-on pas de carica-
tures en marbre?
L'artiste. — Diderot l'a dit : « Le marbre ne rit
pas. »
dans un magasin de nouveautés.
Une dame [minaudant). —- Les couleurs claires ne
me vont pas...
Le commis (bouche en cœur). —Ah! madame... au
contraire...
La dame. — Vous croyez?...
Le commis (déroulant une pièce). — Voyez, ma-
dame, ces flots d'azur.
a la représentati011 d'une féerie.
Décor sinistre.
Dans une avant-scène, un gommeux et deux de-
moiselles.
Castagnette. — Qu'est-ce que c'est que ça?
Le gommeux. — Quelques ruines.
Castagnette. — J'aime pas ça, moi; les ruines; à
quoi ça sert?
Le gommeux. — Elles font rêver. ,
Castagnette. — Des nèfles ! J'en voudrais pas
pour rien.
Le gommeux. — Je Vois ça d'ici : ces ruines ne
vous paraissent pas suffisamment entretenues.
Tout le monde.