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L'ECLIPSE, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE
30 Septembre 1877.
madame FUMicnoN. — Si je me le permets, c'est
que mon langage a plus de délicatesse que le vôlre.
{Arrangeant la robe de Clémence.)On atrop pincé là...
Vous devez vous sentir gênée dans vos... rondeurs ?
clémence, rougissant. — Non, madame.
madame fumiciion. — Alors je disais bien : vous
avez maigri.
m. fumiciion. — Mon Dieu ! elle engraissera tou-
jours trop'tôt.
madame FUMicnoN. — Allusion d'un goût parfait à
un état légitime... Vos robes ne vous serrent pas
encore, chère petite?
clémence. — Non, madame.
m. fumiciion. — Quelle question bête tu lui fais,
après l'avoir trouvée maigrie!
madame fumichon. — Toujours poli, vous voyez.
Ah !... Enfin, où la chèvre est attachée... Avez-vous
pensé à vous précautionner d'une marraine?...
clémence, embarrassée. — Une marraine...
madame fumiciion. — Je suis là, vous savez.
m. fumiciion, riant. — Et moi aussi, parbleu!
madame fumichon. — On le sait de reste... que
vous n'êtes bon qu'à être parrain.
m. fumiciion. — Comme toi marraine.
madame FUMicnoN. — C'est cela, faites-la encore
rougir. — Vous partez déjà?
Isidore. — Il nous reste tant de visites à faire. {Bas
à Clémence en sortant :) Eh bien ! mon cher amour, le
plus inconvenant des deux n'est pas celui qu'on
pense.
L. L.
NOUVELLES A LA MAIN
En cabinet particulier :
Dialogue vif et animé :
Arthur. — Amanda !
Amanda. — Non !
Arthur. — Attends un peu.
Amanda.— Je sonne !
Arthur. — Tu vas faire sauver tous les garçons.
Scène de mœurs élégantes. — Une vieille dame en-
tre dans un bureau de placement. Elle porte une
robe puce à fourreau, des manches à gigot, la taille
sous les bras, un chapeau en forme de calèche orné
de fleurs inconnues, de plumes rongées et de den-
telles désolées qui lui donnent l'air d'un saule pleu-
reur. Elle est armée d'un parapluie, et dit en en-
trant :
— Je voudrais un domestique, jeune, de dix-huit
à trente ans, joli garçon et solide.
— Oui, madame, nous avons cela. Pour quel em-
ploi?
— Valet de chambre.
— Combien madame donnerait-elle?
— Mille francs pour commencer, logé, nourri,
blanchi... Si je suis contente, je l'épouserai.
X. Y. Z.
UN DUEL, A MORT (fin)
— Cette fois-ci, ce sera sérieux. Pourtant, un de mes
semblables...
— Je ne suis pas lâche, mais j'avoue que les épée3 me
font peur.
- A mort, mossieu ! à mort !
■ A mort, mossieu ! je mo tue à vous le dire.
Et, l'honneur ayant été déclaré sa-
tisfait, ils allèrent prendre un bock
et se racontèrent leurs bonnes for-
tunes.
L'ECLIPSE, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE
30 Septembre 1877.
madame FUMicnoN. — Si je me le permets, c'est
que mon langage a plus de délicatesse que le vôlre.
{Arrangeant la robe de Clémence.)On atrop pincé là...
Vous devez vous sentir gênée dans vos... rondeurs ?
clémence, rougissant. — Non, madame.
madame fumiciion. — Alors je disais bien : vous
avez maigri.
m. fumiciion. — Mon Dieu ! elle engraissera tou-
jours trop'tôt.
madame FUMicnoN. — Allusion d'un goût parfait à
un état légitime... Vos robes ne vous serrent pas
encore, chère petite?
clémence. — Non, madame.
m. fumiciion. — Quelle question bête tu lui fais,
après l'avoir trouvée maigrie!
madame fumichon. — Toujours poli, vous voyez.
Ah !... Enfin, où la chèvre est attachée... Avez-vous
pensé à vous précautionner d'une marraine?...
clémence, embarrassée. — Une marraine...
madame fumiciion. — Je suis là, vous savez.
m. fumiciion, riant. — Et moi aussi, parbleu!
madame fumichon. — On le sait de reste... que
vous n'êtes bon qu'à être parrain.
m. fumiciion. — Comme toi marraine.
madame FUMicnoN. — C'est cela, faites-la encore
rougir. — Vous partez déjà?
Isidore. — Il nous reste tant de visites à faire. {Bas
à Clémence en sortant :) Eh bien ! mon cher amour, le
plus inconvenant des deux n'est pas celui qu'on
pense.
L. L.
NOUVELLES A LA MAIN
En cabinet particulier :
Dialogue vif et animé :
Arthur. — Amanda !
Amanda. — Non !
Arthur. — Attends un peu.
Amanda.— Je sonne !
Arthur. — Tu vas faire sauver tous les garçons.
Scène de mœurs élégantes. — Une vieille dame en-
tre dans un bureau de placement. Elle porte une
robe puce à fourreau, des manches à gigot, la taille
sous les bras, un chapeau en forme de calèche orné
de fleurs inconnues, de plumes rongées et de den-
telles désolées qui lui donnent l'air d'un saule pleu-
reur. Elle est armée d'un parapluie, et dit en en-
trant :
— Je voudrais un domestique, jeune, de dix-huit
à trente ans, joli garçon et solide.
— Oui, madame, nous avons cela. Pour quel em-
ploi?
— Valet de chambre.
— Combien madame donnerait-elle?
— Mille francs pour commencer, logé, nourri,
blanchi... Si je suis contente, je l'épouserai.
X. Y. Z.
UN DUEL, A MORT (fin)
— Cette fois-ci, ce sera sérieux. Pourtant, un de mes
semblables...
— Je ne suis pas lâche, mais j'avoue que les épée3 me
font peur.
- A mort, mossieu ! à mort !
■ A mort, mossieu ! je mo tue à vous le dire.
Et, l'honneur ayant été déclaré sa-
tisfait, ils allèrent prendre un bock
et se racontèrent leurs bonnes for-
tunes.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Un duel à mort (fin)
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25 / T 6
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré, 10.1877, S. 2_108
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg