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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0152

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MANTINÉE ET L'ARCADIE ORIENTALE

avoir coupé la pointe de la Kapnistra, elle dévalait dans l'étran-
glement de la vallée à 31 stades de la ville et courait rejoindre
le versant sud du cap Mytika : de ce côté elle marquait la
limite de la Tégéatide. Au S.-O. cl à l'O., elle rejoignait la
crête du Ménale au pic d'Apano-Khrépa, la franchissait transver-
salement, pour descendre dans le MaivàÀiov neoiov et le couper à
la hauteur de Piana. Elle remontait de là sur le dos du Mont
Phalanthon (1) et le suivait jusqu'à sa soudure avec le Ménale,
au massif qui domine Lévidi.
tours De ce coté elle bordait des cantons, englobés au temps de
(-jpyoi). Pausanias dans le territoire de Mégalopolis : les Ménaliens et
les Méthydriens. Sur tout ce pourtour, la frontière politique se
confondait avec les limites naturelles du bassin fermé. Des
indices matériels, tels que route ou rivière (sources de Flnacbos),
autels (sur les routes de Tégée et de Pallantion), bornes ou
hermès jalonnaient de points de repère la ligne conventionnelle
sans doute reconnue par des traités avec les Etals limitrophes.Les
défenses naturelles devaient être complétées par un système de
forts détachés ou de tours d'observation installés sur les passa-
ges les plus accessibles. De petites garnisons y faisaient le guet,
prêtes à donner l'alarme à l'aide de signaux aux sentinelles pos-
tées sur les remparts de la ville. Ces précautions de vigilance
étaient essentielles, en un temps de surprises où les intentions
du voisin pouvaient toujours être suspectées. Les territoires
d'Argos, de Sicyone, d'Athènes étaient, on en a la preuve, sur-
veillés de la sorte. Dans la Mantinique, un poste vigie (slwpé) et
un fortin commandaient l'ouverture méridionale de la plaine (2),

(1) En enfermant le canton d'Alonistaina, qui correspond, on l'a vu ù Pétro-
saca (VI11, 12, 3, 4).

(2) Gell (Ihnerary, p. 143, Narrative, p 137) prétend avoir vu, à l'étran-
glement de la plaine, des restes d'une muraille continue destinée à fermer
Tenlree de la Mantinique. Mais l'existence d'un pareil rempart, analogue à
celui qui barrait l'isthme de Corlntbe, n'est guère vraisemblable : les ailleurs
n'en parlent pas et les traces matérielles en ont disparu. Tout au plus pour-
rait-on supposer sur les routes de Pallantion et de Tégée, l'existence de forts
détachés. Dodwell (II, p. 421), Pouqueville (Voy. de. la Grèce, p. 285), et même
la Commission de Morée (Architecture, II. p. 84) ont répété la môme théorie à
propos des mêmes vestiges. Toutefois, faute de descriptions précises, il est
permis de penser ou bien qu'il s'agit là des ruines d'un fortin, les mêmes que
Puillon-Bobhiye [Rcch. géogr., p. 142 proposait d'attribuer à l'Héracléion, ou
plutôt de ces blocs épars en avant du promontoire Mytika, véritables verrues
rocheuses du sous-sol calcaire. Ces blocs naturels sont en place, et n'ont subi
aucun travail ; ils devaient autrefois être cachés dans la masse du Pélagos.
 
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