LE TERRITOIRE DK L'ÉTAT MAXTINKKX.
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englobe plusieurs hameaux, sans porter le nom d'aucun d'eux.
Ainsi à Tégée, la plupart des noms des neuf dèmes ne corres-
pondaient pas à autant de localités habitées ; c'étaient des
vocables purement ethniques ou mythologiques qui rappelaient
le plus souvent à la tribu éparse dans ses villages le souvenir
• l'un ancêtre commun ; c'étaient plutôt des noms de famille
que des expressions géographiques. Tels par exemple les
dèmes des Botachides ou des Apheidantes. Si l'on en concluait
à l'existence, dans la plaine de Tégée, de Botachos ou d'Apheidas,
on se tromperait assurément. De môme si, par un raisonnement
inverse, on veut déduire des noms de villages signalés par
Pausanias ceux des dèmes mantinéens, on n'aboutit qu'à des
conclusions insoutenables à tous égards et d'une topographie
fantaisiste. Seul le nom des Elisphasiens semble avoir été celui
d'un dème : l'importance de ce groupe était assez grande pour
qu'on en eût fait un petit Etat, ce qui ne serait pas arrivé à une
simple x<6(A7) ; enfin sa situation particulière explique comment
il a pu se détacher de Manfinée. Plus obscur est l'ethnique
STpav(Jioveïç révélé par l'inscription d'une borne découverte à
Tsipiana(l): était-ce celui d'unycopiov ou d'une famille(2)? Comme
la pierre est d'assez basse époque, son témoignage est peu
concluant. En somme, les noms des agglomérations rurales
connues de la Mantinique sont les suivants : 1° Mélangéia ;
'1° Nestané ; 3° Maira ; 4° Élisphasion ; u° Pétrosaca. Quant au
l'hoizon, était-ce un lieu dit, ou une localité ? La chose reste
incertaine. Le site de la l'tolis ne semble pas avoir été habité à
l'époque historique.
(1) Conze et Micbaëlis. Rapporta... Annali, 1801, p. 26, 27.
(2) Je pencherais pour la deuxième hypothèse. Il ne s'agirait alors que d'un
terrain particulier. Voy. une borne analogue, trouvée à l'entrée de la plaine
de Louka el publiée par Mitcbhôfer. Alli. Mith., IV. p. 147.
.NUiitinée. — 10.
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englobe plusieurs hameaux, sans porter le nom d'aucun d'eux.
Ainsi à Tégée, la plupart des noms des neuf dèmes ne corres-
pondaient pas à autant de localités habitées ; c'étaient des
vocables purement ethniques ou mythologiques qui rappelaient
le plus souvent à la tribu éparse dans ses villages le souvenir
• l'un ancêtre commun ; c'étaient plutôt des noms de famille
que des expressions géographiques. Tels par exemple les
dèmes des Botachides ou des Apheidantes. Si l'on en concluait
à l'existence, dans la plaine de Tégée, de Botachos ou d'Apheidas,
on se tromperait assurément. De môme si, par un raisonnement
inverse, on veut déduire des noms de villages signalés par
Pausanias ceux des dèmes mantinéens, on n'aboutit qu'à des
conclusions insoutenables à tous égards et d'une topographie
fantaisiste. Seul le nom des Elisphasiens semble avoir été celui
d'un dème : l'importance de ce groupe était assez grande pour
qu'on en eût fait un petit Etat, ce qui ne serait pas arrivé à une
simple x<6(A7) ; enfin sa situation particulière explique comment
il a pu se détacher de Manfinée. Plus obscur est l'ethnique
STpav(Jioveïç révélé par l'inscription d'une borne découverte à
Tsipiana(l): était-ce celui d'unycopiov ou d'une famille(2)? Comme
la pierre est d'assez basse époque, son témoignage est peu
concluant. En somme, les noms des agglomérations rurales
connues de la Mantinique sont les suivants : 1° Mélangéia ;
'1° Nestané ; 3° Maira ; 4° Élisphasion ; u° Pétrosaca. Quant au
l'hoizon, était-ce un lieu dit, ou une localité ? La chose reste
incertaine. Le site de la l'tolis ne semble pas avoir été habité à
l'époque historique.
(1) Conze et Micbaëlis. Rapporta... Annali, 1801, p. 26, 27.
(2) Je pencherais pour la deuxième hypothèse. Il ne s'agirait alors que d'un
terrain particulier. Voy. une borne analogue, trouvée à l'entrée de la plaine
de Louka el publiée par Mitcbhôfer. Alli. Mith., IV. p. 147.
.NUiitinée. — 10.