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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0245
LES HABITANTS.
219
pliontes et d'Aristodémos, conduites par l'Étolien Oxylos, le
libre passage par ses États. Il maria sa fille Mérope à Kres-
phontès cl ce Eut son petit Sis dïpytos III qui régna en Messé-
nie (1) : d'où la sympathie ultérieure des Arcadiens pour les
Messéniens. Quant à Tisaménos, chassé de l'Argolide, de la
Tégéatide et de la Laconie, il se rejeta avec ses Achéens sur
l'jEgialée, ce qui Obligea les Ioniens à s'expatrier en Asie (2),
avec un groupe de Pélasges-Arradiens, probablement des mon-
tagnards qui avaient espéré se fixer en Élide et qui en furent
empêchés par Oxylos.
Tels étaient les récits qui avaient cours dans l'antiquité. Résumé.
Dans le détail de ces traditions, il faut faire la plus large pari
à la fiction. Mais l'ensemble parait contenir un fonds d'histoire
approximative qu'on peut résumer de la façon suivante :
Pendant les quatre siècles antérieurs à l'invasion dorienne,
l'Arcadie a reçu la visite de peuplades de provenances et de
'"aces diverses. Deux grands bassins de dépôt s'offraient aux
migrations : celui de la Parrhasie, ouvert aux aventuriers de la
mer par les vallées de l'Alphée, du Pamisos et de l'Eurotas. par
cette dernière surtout-, terme de l'étape qui. de- stations insu
laires et crétoises. aboutissait aux factoreries de Cythère et de
Gythion. Aussi est-ce par là que durent pénétrer les Cariens-
télèges-Lyciens personnifiés en Lycaon. Le second bassin, celui
'le la Haute Plaine fermée, parait surtout destiné à recevoir, pui-
ses débouchés du Nord-Est et de l'Est, le trop-plein de la plaine
argotique. Celle-ci, située au confluent de la voie maritime et
«le la voie terrestre qui lui déversait les apports des vallées de
la Grèce centrale (Béôtie, Doride et Phocide), les distribuait
entre les Hautes Plaines du Nord et les cantons de la Thyréa-
Dde, de la Cynurie, de la Laconie inférieure. C'est sans doute
par l'Argolide que les Pélasges se répandirent dans le reste du
Péloponnèse. C'est par l'Argolide que les bandes composées de
Minyens-Lapithes-Phlégyens, personnifiés par Azan et parElatos,
*e dispersèrent dans les districts de Telphousa, de Kleitor, de
Stymphale, de Phénéos, d'Orchomène et de Mantinée. C'est par la
grande route d'Argos à la Tégéatide que les Achéens d'Apheidas
et, ceux d'Oreste marchèrent à la conquête de YApheidaiitéios
(1) Paus. IV, 3, 6. — VIII, 5,6. — 29, 5.
(2) Paus. II, 18, 8. - 38, 1.
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pliontes et d'Aristodémos, conduites par l'Étolien Oxylos, le
libre passage par ses États. Il maria sa fille Mérope à Kres-
phontès cl ce Eut son petit Sis dïpytos III qui régna en Messé-
nie (1) : d'où la sympathie ultérieure des Arcadiens pour les
Messéniens. Quant à Tisaménos, chassé de l'Argolide, de la
Tégéatide et de la Laconie, il se rejeta avec ses Achéens sur
l'jEgialée, ce qui Obligea les Ioniens à s'expatrier en Asie (2),
avec un groupe de Pélasges-Arradiens, probablement des mon-
tagnards qui avaient espéré se fixer en Élide et qui en furent
empêchés par Oxylos.
Tels étaient les récits qui avaient cours dans l'antiquité. Résumé.
Dans le détail de ces traditions, il faut faire la plus large pari
à la fiction. Mais l'ensemble parait contenir un fonds d'histoire
approximative qu'on peut résumer de la façon suivante :
Pendant les quatre siècles antérieurs à l'invasion dorienne,
l'Arcadie a reçu la visite de peuplades de provenances et de
'"aces diverses. Deux grands bassins de dépôt s'offraient aux
migrations : celui de la Parrhasie, ouvert aux aventuriers de la
mer par les vallées de l'Alphée, du Pamisos et de l'Eurotas. par
cette dernière surtout-, terme de l'étape qui. de- stations insu
laires et crétoises. aboutissait aux factoreries de Cythère et de
Gythion. Aussi est-ce par là que durent pénétrer les Cariens-
télèges-Lyciens personnifiés en Lycaon. Le second bassin, celui
'le la Haute Plaine fermée, parait surtout destiné à recevoir, pui-
ses débouchés du Nord-Est et de l'Est, le trop-plein de la plaine
argotique. Celle-ci, située au confluent de la voie maritime et
«le la voie terrestre qui lui déversait les apports des vallées de
la Grèce centrale (Béôtie, Doride et Phocide), les distribuait
entre les Hautes Plaines du Nord et les cantons de la Thyréa-
Dde, de la Cynurie, de la Laconie inférieure. C'est sans doute
par l'Argolide que les Pélasges se répandirent dans le reste du
Péloponnèse. C'est par l'Argolide que les bandes composées de
Minyens-Lapithes-Phlégyens, personnifiés par Azan et parElatos,
*e dispersèrent dans les districts de Telphousa, de Kleitor, de
Stymphale, de Phénéos, d'Orchomène et de Mantinée. C'est par la
grande route d'Argos à la Tégéatide que les Achéens d'Apheidas
et, ceux d'Oreste marchèrent à la conquête de YApheidaiitéios
(1) Paus. IV, 3, 6. — VIII, 5,6. — 29, 5.
(2) Paus. II, 18, 8. - 38, 1.