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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0383

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358

MANTINÉE ET l'aRCARIE ORIENTAI.]:.

Le second stade est représenté par l'état xaxà Sr^ouç. Le dénie
(pagun) résulte de l'augmentation des familles, obligées de se
démembrer : c'est une association familiale, tantôt concentrée
sur un même point, dans une agglomération unique, dévelop-
pement de la XOJU.T, primitive, ou bien répartie au dehors en un
certain nombre de xffi|Aat secondaires. Le dème porte en général,
soit le nom du chef-lieu primitif, soit celui de l'ancêtre commun
dont tous ses membres sont issus : tels les dénies tégéates des
Botachides et des Apheidantes (1). Le dénie forme déjà une com-
mune, dont le chef, le démiurge, est probablement assisté par un
conseil. Il s'administre lui-même, sans souci de ses voisins : tel
est du moins le régime que les Lacédémoniens restaurèrent
dans la Mantinique après le diœcisme de 385 (2).

Cependant l'isolement des dèmes, les uns par rapport aux
autres, les mettait dans de mauvaises conditions d'existence.
Dans ces bassins étroits de l'Arcadie orientale, le régime des
eaux imposait l'entente aux cultivateurs des différentes parcelles
du territoire. De plus, les nécessités de la défense contre les
ennemis voisins devait conduire les dèmes à l'association. H se
forma ainsi de petites confédérations, des aun-T-r^axa Zr^wv ou syn-
télies : chaque dème conservait son autonomie pour les affaires
intérieures, mais tous se concertaient en vue de la défense du
pays, participaient aux charges communes de la milice et do
quelques travaux publics, et reconnaissaient des chefs communs
en cas de guerre. A dater de ce moment, si ce n'était pas encore
la cité, c'était du moins une personne morale qui naissait a la
vie historique. Le plus souvent, l'autorité était accaparée par une
puissante famille, installée dans une forte position, sur une hau-
teur dominant tout le pays. Le maître du chàteau-fort assura'1
la protection du canton et donnait asile aux habitants si le ter-
ritoire était envahi. Cette citadelle (tctôXiç, TrtoXteOpov, Tt&Xiç) (3)

(1) Pausan. VIII, io, 1. — Cf. Guiraud. Prop. fonc, p. 69.

(2) Tel est aussi le stade où paraissent s'être attardées quelques peupla0»3
arcadiennes qui n'arrivèrent pas à s'unifier, mais restèrent à l'état sporadiq""
(<7^o;iûT|v) jusqu'à la fondation de Mégalopolis. Les dèmes des groupes ethni-
ques, désignés par les noms de Ménaliens, d'Eutrésiens, de, Parrhasiens, '1°
Cynuriens, formaient autant do communautés indépendantes les unes des
autres. Existait-il entre elles un lien politique, une cieitas? On ne saurait i af-
lirir.er. (Voy. Busolt : Griech. Gesck. I, p. 701.)

(3) Thucyd. II, i:i : 'II àxooTtoAi; î) vCv ojœx, tkÎXiç y,-/. — Cf. Pausan.
I, 20, (i. — Plut. Pélopid. 18, I. Ta; fia àxpoTcôXs'.ç èTTt£txo>ç o: tots TtoMU

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