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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0411

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386

MANTINÉE ET l'aRCADIE ORIENTALE.

Mégalopolis les absorba tous; les noms de Parrhasiens, d'Eutré-
siens, d'jSgytjens, disparurent du vocabulaire politique ; il
semble que les ethniques de Ménaliens et de Cynuriens subsis-
tèrent, ces pays n'ayant pas été complètement dépeuplés au
profit de Mégalopolis ( 1 ).

Les Mantinéensdescendirent dans cette plaine. Leur plan ne
manquait pas d'audace. Maîtres de la Parrhasie, ils fermaient le
seul passage qui restât ouvert au centre de la péninsule. Appuyé
d'une part à l'Argolide et de l'autre à la Triphylie éléenne (2),
leur territoire agrandi complétait la barrière d'états anti-laco-
niens opposée à Sparte. Une zone continue traversait le milieu
du Péloponnèse d'une mer à l'autre : suivant le plan deThémis-
tocle, Sparte se trouvait isolée dans le Sud. De plus, ils pou-
vaient tendre la main aux Messéniens. les appuyer, comme
Athènes faisait à Pylos, inquiétera poste fixe l'arrière-pays laco-
nien et ses débouchés du côté de l'Elide.

D'après les termes de Thucydide, la conquête de la Parrhasie
eut lieu entre 425 et. 422. L'absence de ville et le morcellement
politique de la région la rendirent facile et prompte (•'!).
Conflit avec Tégée. La dislance de Mantinée à la Parrhasie est de 8 à 9 heures de
marche. Pour intercepter les communications du pays avec la
Laconie, les Mantinéens avaient construit un fort à Kypséla, sur
les confins de la Skiritis, et y entretenaient une garnison (4)>
Peut-être eurent-ils un instant l'iilusion que cette conquête
allait les élever au rang de grande puissance militaire et terri-
toriale. Mais il me semble difficile qu'ils aient l'ait grand fond
sur la solidité de leur nouvel établissement.Cette conquête por-

(1) Foucart. Inacr. du Pélop. 340a. —Si l'inscription est il» IVe s. ; sinon, il
faudrait admettre avec M. Foucart, une restauration de ces peuplades au IIIe s.

(2) Lépréon était tributaire d'Élis (Thuc. V. 31) et disputée par Sparte.

(3) Totç Y*p Motyrtveûffl o.époç xt xîj; ApxaSîotî xaxîdxpxTrro utt^xoov, exi
xoû npô; 'A6j]va(ouî :roXiu.ou Ôvxo^ xal ivôpuÇov où TTEDid^ETOat roS? xou;
AaxcSataovîo'j; zpysiv, sttsiS/, xai cyoÀvjv Trryov. (en 421. — Thuc. V, 2'.)).

(4) "Aaa oï xai xo Èv K'j'!/;Ào!ç xeî/oç ocvaipïjaovxs;, r,v ouvmvtïi, 3 ÈxEi/Cffav
Mavxivîj; xal a^xoi e<ppoupouv, èv tïj Itappa^tx?, xeiu-evov, élit xîj 2Sxiprn8i xïj;
Aaxumxî);. (Thucyd. V. 33. — Cf. Steph Byz. Kû^sÀa, tppouptov x£T£t//t<x;j.svov
sv'Apxaoîa Otto Mavxivsajv. (-)ouxu8îSn]ç Tripurxvi). D'après l'indication de Thu-
cydide, la place était située au S., sur la route, de Laconie, dans la région de
Lëondari, comme l'admettent Curtius {Pelop. L 340) et Bursian (Geogr. v.
Gnech. Il, i). 243). Pausanias n'eu parle pas. 0. Millier, rappelant que Kypsélos
avait fondé Basilis (Paus. VIII, 29, 4) propose, pour celte raison, d'identifier
Hiisilis et Kypsélos (Durier. I, p. 64, n" 2); mais il reconnaît lui-même que
cette hypothèse s'accorde mal avec le texte de Thucydide.

Hatnille
de Ladokéion
(hiver 423).
 
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