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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0413
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MANTINÉE ET L'ARCADIE ORIENTALE.
ils votèrent la paix, avec la plupart des alliés, par crainte des
représailles (1); mais l'opposition de Thèbes, de Corinthe, d'Klis
et de Mégare rendit cette prudence inutile. La Ligue péloponné-
sienne se disloqua; la paix de Nicias fut aussitôt convertie en
une alliance offensive et défensive (lut^a/fa) de 50 ans entre
Sparte et Athènes (2.). La délégation mantinéenne revint du
Congrès avec cette inquiétante nouvelle : Sparte, délivrée d'une
guerre écrasante, allait régler ses comptes arriérés. Ceux des
alliés dont l'attitude au cours des dernières années avait été
suspecte commençaient à trembler. Entre tous, les Manlinéens
étaient les moins tranquilles. Le synœcisine, leur démocratie,
la Ménalie et la Parrhasie, les mettaient dans un mauvais cas.
Ils sentaient que l'heure de l'expiation approchait (.'!).
(1) Thucyd. V, 17, 18 et 29.
(i) Thucyd. V, ii. — Mantinée adhéra aussi à ce second texte qu'on appela la
Paix Attique : àv Taïç a-ov&xTç xaîç 'Arri^aTç (Thucyd. V, 20). Mais les alliés
qui le signèrent se rendaient compte qu'ils n'y trouvaient aucune garantie :
on eflet, une clause permettait aux Lacédémoniens et aux Athéniens d'y re-
trancher et d'y ajouter ce qu'ils jugeraient convenable. Les alliés prétendaient
se faire admettre au bénéfice de cette clause et qu'aucun amendement ne se
fit sans leur approbation. Ils commençaient à soupçonner un danger dans
l'entente des deux grandes puissances: de là des protestations et des défec-
tions : Sparte semblait trahir le Péloponnèse. Il suffisait à son égolsmc d'avoir
obtenu la reddition de Sphactérie.
(3) Thucyd. V. 2%
H.OAO.-L.0.1'
H ..0.o4C tt o. lof
L. o .olf L . o ll(lj
Scoot f O c4»
AFTEf*
1.0 10
MANTINÉE ET L'ARCADIE ORIENTALE.
ils votèrent la paix, avec la plupart des alliés, par crainte des
représailles (1); mais l'opposition de Thèbes, de Corinthe, d'Klis
et de Mégare rendit cette prudence inutile. La Ligue péloponné-
sienne se disloqua; la paix de Nicias fut aussitôt convertie en
une alliance offensive et défensive (lut^a/fa) de 50 ans entre
Sparte et Athènes (2.). La délégation mantinéenne revint du
Congrès avec cette inquiétante nouvelle : Sparte, délivrée d'une
guerre écrasante, allait régler ses comptes arriérés. Ceux des
alliés dont l'attitude au cours des dernières années avait été
suspecte commençaient à trembler. Entre tous, les Manlinéens
étaient les moins tranquilles. Le synœcisine, leur démocratie,
la Ménalie et la Parrhasie, les mettaient dans un mauvais cas.
Ils sentaient que l'heure de l'expiation approchait (.'!).
(1) Thucyd. V, 17, 18 et 29.
(i) Thucyd. V, ii. — Mantinée adhéra aussi à ce second texte qu'on appela la
Paix Attique : àv Taïç a-ov&xTç xaîç 'Arri^aTç (Thucyd. V, 20). Mais les alliés
qui le signèrent se rendaient compte qu'ils n'y trouvaient aucune garantie :
on eflet, une clause permettait aux Lacédémoniens et aux Athéniens d'y re-
trancher et d'y ajouter ce qu'ils jugeraient convenable. Les alliés prétendaient
se faire admettre au bénéfice de cette clause et qu'aucun amendement ne se
fit sans leur approbation. Ils commençaient à soupçonner un danger dans
l'entente des deux grandes puissances: de là des protestations et des défec-
tions : Sparte semblait trahir le Péloponnèse. Il suffisait à son égolsmc d'avoir
obtenu la reddition de Sphactérie.
(3) Thucyd. V. 2%
H.OAO.-L.0.1'
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L. o .olf L . o ll(lj
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