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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0634

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HISTOIRE.

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archéologues et même aux ingénieurs modernes. La partie la plus
faillie est celle dus identilications ; un grand nombre en sonl erronées
ou contestables (1). Toutefois on ne saurait sans injustice méconnaître
le talent du capitaine PuillouTloblaye, dont les belles Recherches géogra-
phiques sur les ruines de la Morée (1836) font date dans l'histoire des
travaux sur la Grèce antique. L'énormité de la tâche assumée par lui
avec tant de courage et si rapidement exécutée l'exposait à des méprises
de détail. Les érudits de profession n'y ont pas moins échappé. Les
pages qu'il a consacrées à la topographie de la Mantinique sont encore
bonnes à relire (p. 139-143 des Recherches).

Le même Puillon-Hoblaye a traité de main de maître la géologie de
cette région ; si les théories générales, inspirées des idées d'Élie de
Beaumont, ont complètement vieilli, il n'y a rien à retrancher à son
élégante description des katavothres, qui reste un modèle d'exposition
Scientifique (Sciences phys., t. Il, p. 318, sqq). Les architectes de la
Mission n'ont pas fait merveille à Mantinôe. Au lieu de dresser le plan
complet de la ville, sans doute moins endommagée qu'aujourd'hui, ils
se sont bornés à donner un spécimen de l'appareil des murs, à lever
le tracé d'une porte, plus un croquis des ruines du Théâtre et de la Tour
de Louka, à dessiner une vignette intidèle et médiocre d'une vue pano-
ramique de la plaine. On peut aussi reprocher aux membres de la Com-
mission quelques assertions superficielles. Le capitaine de Vaudrimey
se flattait d'avoir retrouvé les traces du Stade {Rech. géog. p. 141) et
l'architecte Vietty celles du tombeau d'Epaminondas (ib., p. 143), mais
ils ont omis l'un et l'autre de produire leurs preuves.

Presque toutes les ruines appareilles de la Mantinique avaient été Ross
signalées et en partie relevées. Mais, même après les travaux de Leake
et de la Commission française, la question des routes de Pausanias
restait intacte. Les recherches des explorateurs suivants tendront à
élucider ce point. Ross, le 27 mai 1834, parcourant le pays, traversa le
plateau de Varsai, releva à son tour de nouvelles portes de l'enceinte,
prétendit retrouver les ruines du temple d'Aphrodite Symmachia el
les traces des rues de la ville, reconnut le véritable cours de l'Ophis,
nia l'existence des Llisphasiens, et finalement eut l'heureuse idée
d'explorer, Pausanias en mains, la route de Mantinée à Argos par le
ravin de l'inachos. 11 conclut à l'identifier avec le Klimax et il fit de
cette conjecture plus qu'une probabilité. (Reisen >i. Rciserouten durch
Griechenland. I" Theil. Peloponnes, p. 121 sq.)

Il y a peu de nouveau dans les relations de Klenze (Reise nach Grie- Om
chenland, 1838, p 652), de Fiedler (Reise durch aile Theile des Kôni- (18
greichs Griechenlands, Leipzig 1840-41, I, p. 312). Le premier délaie
Pausanias, le deuxième préconise des fouilles dans la ville et désire
qu'un cèdre du Liban soit planté eu l'honneur d'Epaminondas sur la

(1) l'iir ex. I;i position de Nestané au S. de l'Aléslon, celle de la fontaine
Phillppeios de l'Ophis, du Prinos etduClimax, du Pélagos.

.Mantinée. — -Kl
 
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