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Hulot, Jean [Ill.]; Fougères, Gustave [Ill.]
Sélinonte: la ville, l'acropole et les temples ; [Colonie dorienne en Sicile] — Paris, 1910

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https://doi.org/10.11588/diglit.6832#0034
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l'embouchure du oorgo cottone et la terra di pulc1.

(Vue prise de la colline des Pileri.)

CHAPITRE II

LE SITE ET LE PAYS DE SÉLINONTE

Le site de la ville. — Le site de Sélinonte était fait à souhait pour les besoins
d'une colonie; aussi ne devait-il pas échapper au coup d'ceil connaisseur d'une
troupe de Grecs en quête d'un établissement vacant sur la côte de Sicile. C'est
à bon escient que les Doriens de Mégara Hyblaia, en 628 avant J.-C, jetèrent
leur dévolu sur ce promontoire.

Sélinonte occupait l'extrémité sud d'un épi de tuf perpendiculaire à la mer.
C'est une arête longue de 20 kilomètres environ, large de 5 à 6 kilomètres,
enserrée par les sinueuses et étroites vallées du Modione (ancien Selinous) à
l'ouest, et du Belice (ancien Hypsas) à l'est. Haute de plus de 400 mètres au point
où elle se soude au massif sicilien, un peu au nord de la ville de Partanna, elle
s'abaisse et se rétrécit graduellement pour se terminer par un promontoire haut de
40 à 3o mètres au-dessus du niveau de la mer. A 3 kilomètres environ du rivage,
sa pointe se fourche, creusée en son milieu par un troisième javin marécageux,
large de 25o à 3oo mètres, la Vallara ou vallon du Gorgo di Cottone1.

1. Ce cours d'eau intermittent, moitié ruisseau et moitié marécage, souvent complètement à sec en été, a
dérouté les voyageurs par ses allures protéiformes. Tommazo Fazello [1400-1570] (De rébus siculis, dans
Grœvius. Thésaurus antiq. Siciliœ, IV, p. 165) n'y reconnaissait qu'un marais pernicieux, appelé Yhalicis, d'un mot
arabe (chalidscht) signifiant golfe ou fleuve. Le géographe Cluver [1580-1623] (Ibid., I, p. 280) l'identifiait à tort
avec le marais Gonoussa, cité par Lycophron dans son poème Alexandra (v. 870). D'Orville (Sicula, 1764, I, p. 65)
appelle ce vallon la Vallara et suppose qu'il représente l'ancien port, comblé depuis l'antiquité. (Cf. Reinganum.
Selinus, 1827, p. 88. — Gôttling. Gesammelle Abhand'ungen, II, p. 78.) Cavallari (Bulletlino di anlichilà di Sicilia,
1872, V, p. 3. — Archirio slorico siciliano, 1883, VII, p. 68-69) adopte la fausse dénomination de Gonoussa pour la
partie supérieure et celle de Gorgo di Cottone pour la partie proche de la mer. Enfin, Benndorf (Melopen von Selinus,
■873, p. 13) a nié l'existence d'un cours d'eau dans cette vallée, parce qu'il l'a trouvée tout à fait desséchée; il
accuse d'erreur tous les plans qui en font mention. Mais Cavallari (Bulletlino di anlichilà in Sicilia, 1873, VI, p. 17)
a de nouveau affirmé l'exactitude de ses relevés topographiques.

En fait, voici ce que nous avons constaté. Le vallon recueille les eaux d'une fontaine, située à 300 mètres au nord
 
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